1499 : Signature du contrat de mariage entre Louis XII et Anne de Bretagne
Reconstitution en cire de l’union royale de Charles VIII et Anne dans la « salle du mariage » au château de Langeais
Le mariage sera célébré le lendemain, 8 janvier.
D’abord mariée à Charles VIII, une clause du contrat de mariage et du traité conclu avec les États de Bretagne, en 1491, stipulait expressément que, si le roi décédait sans héritier mâle, Anne devait épouser son successeur (et que, sinon, le Duché échappait à la France).
Cela tombait bien pour Anne de Bretagne et Louis XII, qui éprouvaient une ancienne inclination l’un pour l’autre.
Il s’agit donc bien, là, d’une vision géopolitique à long terme, que l’on peut qualifier de véritable politique d’union matrimoniale, qui s’étendit sur une quarantaine d’années, aboutissant à la réunion définitive de la Bretagne à la France le 13 Août 1532 : la duchesse Anne de Bretagne épousant d’abord le roi de France Charles VIII puis, veuve, se remariant avec son successeur Louis XII, dont elle eut une fille, Claude de France; laquelle épousa François 1er, successeur de Louis XII : cette politique matrimoniale aboutira au rattachement définitif de la Bretagne à la France en 1532 (éphéméride du 13 août).
Ci dessus, les armes de Louis XII (fleurs de lys de France) et d’Anne de Bretagne (hermine de Bretagne).
Proche de la belette, l’hermine est un petit mammifère brun l’été, et blanc avec le bout de la queue noir l’hiver. Elle était essentiellement importée d’Arménie et portait le nom latin de mus armenia: le rat (ou la souris) d’Arménie. En ancien français, ermin désignait aussi bien l’arménien que l’hermine.
Ce qu’on appelle communément hermine se nomme en fait une moucheture d’hermine en héraldique. C’est la représentation de la queue de l’hermine accrochée par trois barrettes mises en croix sur des peaux cousues bout à bout. On se servait autrefois des peaux fraîches pour orner les écus, amortir les chocs et protéger contre les flèches enflammées.
Les mouchetures d’hermine font leur apparition à la cour ducale de Bretagne en 1213 à l’occasion du mariage de Pierre de Dreux avec Alix de Bretagne. L’hermine-plain (des mouchetures d’hermine qui tapissent un fond blanc) sera l’emblème des ducs bretons de Jean III jusqu’à la réunion à la France.
L’hermine est au duc de Bretagne ce que la fleur de lis est au roi de France. En breton, on écrit: an erminig (la petite hermine: « ig » est un diminutif). Au Moyen Âge, le lis et l’hermine sont des symboles de pureté : le lis parce qu’il est associé à la Vierge, et l’hermine pour la blancheur de sa fourrure.
La légende veut que la duchesse Anne se promenait en forêt et qu’elle aperçut une hermine pourchassée qui préféra attendre ses poursuivants plutôt que de salir sa blanche fourrure dans la boue. La duchesse demanda grâce pour l’animal, et décida d’en faire son emblème.
De là viendrait la devise des Ducs de Bretagne, qui remonterait à Jean IV, l’arrière-grand-père d’Anne :
« Melius mori quam feodari », » Kentoc’h mervel eget bezañ saotret « , » Plutôt la mort que la souillure «
Fleurs de lys de Louis XII et Hermines d’Anne de Bretagne, sur un pilier du château de Blois.
1709 : Début de l’hiver de 1709
C’est ce jour-là que commença l’un des plus terribles froids dont on a gardé le souvenir, un hiver, comme le dit Saint-Simon, qui « fut de deux mois au-delà de tout souvenir ».
On pouvait aller à pied du Danemark en Suède. Le Zuyderzee fut totalement gelé et même, ce qui ne s’était produit qu’en 1234, tous les canaux et la lagune de Venise furent pris par les glaces. Dans toutes les forêts d’Europe, les cerfs et les sangliers mouraient par milliers. Les courriers répétaient comme un leitmotiv : « On ne se souvient pas d’avoir ressenti un froid pareil. »
Le mardi 8 janvier 1709, le marquis de Dangeau notait dans son Journal : « Le roi n’a point voulu aujourd’hui aller à Trianon, parce qu’il vit hier, en allant à Marly, que ses gardes et les officiers qui le suivaient souffraient trop du froid excessif qu’il fait, car pour lui, ni le froid ni le chaud, quelque temps qu’il fasse, ne l’incommode jamais. »
Le 26 janvier, on put voir sur le Grand-Canal des bœufs tirer des traîneaux contenant des approvisionnements.
Cependant, le froid prit une telle ampleur que Louis XIV, qui avait alors plus de soixante-dix ans, demeura confiné chez Mme de Maintenon. La température était atroce :
« L’eau de la reine de Hongrie, les élixirs les plus forts et les liqueurs les plus spiritueuses cassèrent les bouteilles dans les armoires de chambres à feu et environnées de tuyaux de cheminées, dans plusieurs appartements de Versailles. »
Un magistrat parisien rapporte que « le pain gelait sur la table à mesure qu’on le mangeait. Le vin même gelait dans la cave. La bouteille de vin de Champagne se trouva toute gelée à l’exception d’un demi-verre qui était resté dans le centre de la bouteille, qui était tout l’esprit du vin et qui se trouva plus fort que de l’eau-de-vie. »
Extrait des registres paroissiaux de Colombier en Brionnais :
« Dans l’année 1709, Le fort de l’hyvert se prit La veille des roys par une vigoureuse brise et par une forte gelée qui dura le reste du mois et davantage. Le froid fut si terrible et si cruel que les noyers, les châtaigners, les cerisiers, et quantité d’autres arbres moururent….Mais le plus grand mal fut que les froments et les seigles gelèrent en terre et se perdirent entièrement (mot abrégé) Ce qui causa une chère année qui n’a guères eue de semblable car la famine fut Sj (si) grande que l’on fut contraint de manger pendant longtemps du pain de fougère et de gland, et que la cinquième partie du peuple mourut de faim, Surtout les petits enfants. Enfin l’on ne peut Se ressouvenir d’un si triste temps que les cheveux n’en hérissent, Sur tout quand l’on Se remet devant les yeux, comme la faim avait défiguré le visage des pauvres qui étaient hideux et épouvantables a voir, qui jettaient sans cesse des cris dignes de compassion, et qui tombaient Souvent mort par les chemins. Dans la paroisse (mot abrégé) de collombier qui est de 200 communiants tout au plus, on y fit depuis pâques Jusqu’a la S. martin 72 enterrements, Les deux tiers de petits enfans. »
Toujours au cours de cet effarant mois de janvier 1709, qui tua peut-être 700.000 personnes, sur une population d’un peu plus de 20 millions,« le copiste de la marquise d’Huxelles dut interrompre son travail au milieu d’une lettre : l’encre de son encrier était gelée. Un incendie se déclara à Paris : lorsqu’on voulut sonner le tocsin, les cloches cassèrent ! Toutes les rivières de France étaient prises ; les moulins ne pouvaient tourner et les boulangers n’eurent plus de farine. Des centaines de personnes furent trouvées mortes de froid dans leur lit. Les oiseaux, gelés, tombaient en plein vol… »
1722 : Mort d’Antoine Coypel
Antoine Coypel vers 1705, Alexis Grimou, Musée des Beaux-Arts de Rouen
C’est lui qui a décoré la voûte de la Chapelle du Château de Versailles :
(visite virtuelle HD qui permet notamment d’admirer la voûte dans ses moindres détails)
1785 : Traversée de la Manche en ballon
Le Français Jean-Pierre Blanchard et le physicien américain John Jeffries accomplissent pour la première fois la traversée de la Manche dans un ballon gonflé à l’hydrogène, en ralliant Douvres (Angleterre) à la côte française en 2 heures et 25 minutes.
Blanchard mourra en Hollande, lors de sa 66e ascension, des suites d’une apoplexie qui le frappa en plein vol, occasionnant sa chute de plus de soixante pieds (en 1808).
1844 : Naissance de Bernadette Soubirous
sainte-bernadette
1873 : Naissance de Charles Péguy
charlespeguy
Dans notre album Maîtres et Témoins (II) : Jacques Bainville, voir la photo « Ce Péguy ! »
1984 : Mort d’Alfred Kastler
fresques.ina / alfred-kastler-prix-nobel-de-physique-1966
2005 : Départ de la Première de « La Grande Odyssée »
La Grande Odyssée Savoie Mont Blanc est souvent appelée « le Paris-Dakar des courses de chiens de traîneaux ».
Le tour des deux Savoie des mushers, les pilotes d’attelage de ces marathoniens des neiges, a été qualifié « d’Everest des courses de chiens de traîneaux » par le musher allemand Michael Tetzner, habitué aux courses de vitesse en Alaska, qui vint, un jour, tester ses chiens sur les pistes alpines.
grandeodyssee/historique
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Merci de relater l’histoire de nos racines cela réchauffe le coeur et l’esprit
Le parallèle entre la date de naissance de
Bernadette et Charles Péguy est intéressant
à faire !Une sainte (« que soy era immaculado conceptiòn « )et un grand catholique !
Le contrat de mariage de Louis XII et d’Anne de Bretagne préservait l’indépendance du duché puisque devait en hériter soit son deuxième fils soit sa fille ce qui fut le cas avec Claude. François I ne respecta pas ce contrat puisque le duché à la mort de Claude échut au dauphin François qui fut le dernier duc de Bretagne couronné dans la cathédrale de Rennes sous le nom de François III avant le traité d’Union qui rattachait définitivement la Bretagne à la France