1431 : Début du procès de Jeanne d’Arc
Contrairement à la version fantaisiste de Besson, Le Procès de Jeanne d’Arc (capture d’image ci dessus) de Bresson – de 1962 -est une évocation quasi documentaire.
Dans un style épuré, le réalisateur fait la part belle aux dialogues, aux réquisitoires et à la défense de Jeanne d’Arc.
Un superbe film, sans doute le plus complet sur le procès.
1590 : Naissance de Simon Vouet
Premier peintre du roi Louis XIII, c’est lui qui a importé le style baroque italien, en l’adaptant aux grandes décorations que lui commandait le roi pour le Louvre, le Luxembourg ou Saint Germain en Laye.
Plus de quatre siècles après sa naissance, en 2014, on découvrit, par hasard, dans une église des environs de Paris, un grand retable de Simon Vouet, L’Adoration des Bergers, qui n’était même pas « inscrit » au Ministère de la Culture !
Autoportrait
latribunedelart / Un Simon Vouet redecouvert dans une eglise d’Île de France
1595 : Aux origines de la Galerie du bord de l’eau
Sur les « Comptes des Bâtiments du Roi », on trouve, au 9 janvier, une mention : « Devis des ouvraiges de maçonnerye et pierre de taille qu’il convient de faire de neuf pour le Roi… une grande Gallery qui commencera… » La Grande Galerie en question, voulue par Henri IV pour relier le Louvre aux Tuileries, c’est la Galerie du bord de l’eau, que nous admirons encore aujourd’hui.
Le Roi la commande aux architectes Louis Métezeau – qui sera aussi à l’origine de la Place Dauphine (éphéméride du 10 mars) et de la Place Royale, aujourd’hui Place des Vosges (éphéméride du 5 avril) – et Jacques Androuet de Cerceau : ceux-ci prévoient qu’elle mesurera 9 mètres de large sur 442 mètres de long.
Il faut commencer par démolir l’enceinte de Charles V : on sait que le gros œuvre était achevé en 1606 grâce à Jean Hérouard, médecin du Dauphin, le futur Louis XIII, qui note dans son journal, pour ce moment-là : « Le Roi conduit son fils dans la galerie, les jours de pluie, dans un petit carrosse tiré par deux dogues ».
Trait d’union entre le Louvre et les Tuileries, la Galerie abritera, dans sa partie basse, et jusqu’en 1806, les ateliers des artistes du Roi : Le roi y installe la Monnaie, une manufacture de tapisserie et à l’étage inférieur des artistes : peintres, graveurs, sculpteurs, tapissiers.
http://www.louvre.fr/histoire-du-louvre
1873 : Mort de Napoléon III
L’Empereur déchu décède à Chislehurst, dans le Kent, en Angleterre; il repose dans l’Abbaye de Farnborough.
« …Deux invasions pour l’oncle, une pour le neveu : voilà une famille qui aura couté cher à la France… » (Jacques Bainville)
De Jacques Bainville, Histoire de France, chapitre XX, La deuxième république et le Second Empire : « On pouvait comparer Napoléon III à un homme qui marchait avec un bandeau sur les yeux, tandis que son ennemi voyait clair.
De 1866 et de la bataille de Sadowa datent le déclin de l’Empire et une nouvelle situation en Europe. En travaillant à la revanche de Waterloo par la destruction des traités de 1815 et par le principe des nationalités, la France, du congrès de Paris à Solferino, avait eu quelques années d’illusion. En fin de compte, elle avait compromis sa sécurité et provoqué le péril. C’était un changement considérable que l’apparition d’une Prusse agrandie, fortifiée, qui cessait d’avoir l’Autriche pour contre poids et qui dominait désormais les pays germaniques. Toute la politique napoléonienne en fut désemparée. Lorsque l’empereur rappela les promesses de Biarritz, réclama pour la France une compensation aux conquêtes de la Prusse, Bismarck se moqua de cette « note d’aubergiste ». Napoléon III avait demandé Mayence : non seulement Bismarck refusa, mais il mit les princes allemands en garde contre les ambitions de la France.
Repoussé de la rive gauche du Rhin, Napoléon III songea à une annexion de la Belgique, tombant dans l’erreur que Louis-Philippe s’était gardé de commettre. Plus tard, Bismarck révéla tout aux Belges et aux Anglais, entourant la France d’une atmosphère de soupçon, afin qu’elle fût seule le jour où il l’attaquerait. Lorsque enfin Napoléon se montra disposé à se contenter du Luxembourg, ce fut dans le Parlement de l’Allemagne du Nord une furieuse protestation contre la France, une manifestation de haine nationale ; Bismarck répondit que la volonté populaire lui interdisait de céder une terre germanique.
Trompé, humilié, Napoléon III portait à l’intérieur le poids de ses échecs… »
À Farnborough
Napoléon III fut le dernier des « souverains capturés » (éphéméride du 11 février) : dès le 2 Septembre, et sa reddition à Sedan, l’ex-empereur fut transféré au château de Wilhelmshöhe, dans la Hesse (où l’ex-impératrice Eugénie vint le visiter, le 30 octobre). Il restera donc prisonnier un peu plus de 6 mois, jusqu’en 1871 : le 19 mars de cette année, celui qui était redevenu Louis-Napoléon Bonaparte quitta le château de Wilhelmshöhe pour l’Angleterre. Le lendemain, il débarqua à Douvres puis se rendit à Camden Place, à Chislehurst, dans le Kent, où il devait mourir peu après, et où il est enterré.
Par le calamiteux Traité de Francfort de mai 1871 (éphéméride du 10 mai), la France perdait l’Alsace et la Lorraine, devait payer une indemnités exorbitante de 5 milliards de francs-or, et voyait son armée réduite et cantonnée au sud de la Loire; et Strasbourg devenait un glacis anti-français.
L’Impératrice Eugénie, elle, survivra longtemps à son mari : elle ne mourra qu’en 1920, à 94 ans ! Elle jouera un rôle important après la guerre de 14, en publiant sa lettre au roi de Prusse – et la réponse de celui-ci – après la débâcle de Sedan (éphéméride du 11 juillet).
1959 : Première de Cinq colonnes à la Une
Il s’agit du tout premier magazine d’informations télévisées de Pierre Lazareff.
Présentée par le trio Pierre Desgraupes, Pierre Dumayet et Igor Barrère, le premier vendredi de chaque mois, l’émission cessera d’être diffusée peu après les événements de mai 1968, après 103 numéros.
1963 : La Joconde est à Washington…
A gauche, le président Kennedy aux côtés de Madame Malraux, lequel, de face, est aux côtés de Jacqueline Kennedy ; à l’extrême droite, regardant le tableau, le vice-président Lyndon Johnson.
Dans son discours de présentation, Malraux fait une comparaison avec la statuaire antique :
« Léonard apportait à l’âme de la femme l’idéalisation que la Grèce avait apportée à ses traits. La mortelle au regard divin triomphe des déesses sans regard. C’est la première expression de ce que Goethe appellera l’éternel féminin… »
1975 mort du grand acteur français, Pierre Fresnay
Pierre Fresnay et Erich von Stroheim dans La Grande Illusion (1937).
Sur Pierre Fresnay on se reportera à l’article suivant :
En hommage à Pierre Fresnay, disparu le 9 janvier 1975
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