41 : Accession à l’Empire de Tiberius Claudius Drusus, né à Lyon en 10 avant J-C
Il devient le quatrième Empereur romain.
S’il est célèbre pour avoir conquis la Bretagne (actuelle Grande-Bretagne), il est aussi celui qui a ouvert les portes du Sénat de Rome aux Gallo-romains, accélérant ainsi le processus de romanisation, devenu définitif, des Gaules. Les Tables Claudiennes, retrouvées à Lyon, en commémorent le souvenir :
« Timidement, certes, Pères conscrits, j’ai dépassé les bornes provinciales qui vous sont accoutumées et familières, mais c’est ouvertement que doit être plaidée maintenant la cause de la Gaule chevelue. Et si on considère que ses habitants ont fait pendant dix ans la guerre au divin Julius, il faut aussi mettre en regard les cent années d’immuable fidélité et d’obéissance plus qu’éprouvée, en nombre de circonstances critiques pour nous ».
Ce discours fondateur, réécrit par Tacite, fut gravé sur deux grandes plaques en bronze et disparut jusqu’à la renaissance. C’est en labourant sa vigne, située au chevet de l’église Saint-Polycarpe, que Roland Gribaux remit au jour en 1528 « deux grandes tables d’airain ou cuivre antiques », comme l’écrit un chroniqueur de l’époque.
Les conseillers de la ville les acquirent pour la somme de 58 écus d’or. Et depuis lors, les Tables Claudiennes ornèrent successivement les différents Hôtels de ville avant de devenir une des pièces maîtresses du musée de la Civilisation Gallo-Romaine.
Sur les Tables Claudiennes :
Tables-Claudiennes
1564 : Début du Tour de France de Charles IX
Voulu et organisé par Catherine de Médicis pour montrer le jeune roi Charles IX à son peuple, ce périple durera plus de deux ans – le Roi restant absent de Paris pendant 27 mois, de janvier 1564 à mai 1566 – et comportera près de 200 étapes, employant de 15.000 à 16.000 chevaux !
Charles IX
Le Larousse des Rois de France raconte ainsi cet « extraordinaire voyage » (page 202) :
« …Il s’agit en fait de renforcer les fidélités dans ce vaste territoire, plus réduit que la France actuelle mais qui paraît beaucoup plus étendu tant la circulation y est difficile et certaines provinces isolées.
Le 24 Janvier 1564 la Cour quitte Paris en un immense cortège de 10 à 15.000 personnes : la famille royale, les courtisans, les serviteurs, mais aussi des marchands et surtout les officiers au service de la Couronne suivent le roi dans ses pérégrinations. Malgré les déplacements, l’administration royale continue de fonctionner, enregistrant les ordres, envoyant les dépêches, réglant affaires ordinaires et affaires extraordinaires, traitées dans des bureaux que dirigent secrétaires et commis.
Cette gigantesque migration requiert une impressionnante organisation pour nourrir et loger tant de personnes, au quotidien. Après un bref séjour à Fontainebleau, l’équipée se rend en Lorraine, en passant par la Champagne, puis se dirige vers le sud, par la vallée du Rhône. Marseille, Toulouse, Bayonne sont ainsi visitées avant que la Cour ne remonte par La Rochelle, Nantes, Moulins, Clermont-Ferrand, et enfin Paris.
La venue du roi donne lieu à de fastueuses entrées urbaines dans les principales villes du royaume, où l’adolescent est fêté par tous ses sujets, renouant ainsi les liens de fidélité, mêlées d’affection, que ces derniers témoignent à leur jeune souverain.
Les relations diplomatiques ne sont pas oubliées. Charles IX et sa mère rencontrent, aux frontières du royaume, leurs puissants voisins : le duc de Lorraine, puis celui de Savoie, à Lyon, enfin l’envoyé du roi d’Espagne, accompagné de la reine, Elisabeth de France, à Bayonne… »
Finalement assez peu connu du grand public, Charles IX, dont le règne fut marqué par la tragique journée de la saint Barthélemy (voir l’éphéméride du 24 août) est pourtant à l’origine directe de trois grands « temps forts » qui marquent notre société, encore aujourd’hui : le muguet du premier mai, l’année civile débutant le premier janvier (voir l’éphéméride du 9 août, sur l’Edit de Roussillon) et, par voie de conséquence, les plaisanteries et « poissons d’avril » du premier de ce mois (voir l’éphéméride du 1er avril).
1773 : Mort de Philippe Buache
Académicien et géographe, né à La Neuville-au-Pont en 1700, c’est lui qui a jeté les bases d’une nouvelle science, la sismologie, après le tremblement de terre de Lisbonne, en 1755.
Ci-dessous, sa célébrissime Carte de France à la mort de Louis XIV.
1860 : Etienne Lenoir dépose un brevet pour un véhicule doté d’un moteur à explosion
Leprince-Ringuet a dit de lui :
« Lenoir est un des 100 plus grands inventeurs de tous les temps ! »
L’automobile de Lenoir.
Il parcourra environ 18 kilomètres en trois heures, entre Paris et Joinville.
etienne_lenoir.pdf
1909 : Béatification de Jeanne d’Arc par Pie X
Jeanne, béatifiée par le pape Pie X (Photo) sera canonisée le 16 mai 1920 (éphéméride du 16 mai).
Le 10 juillet 1920, sur proposition de Maurice Barrès, la « Chambre bleu horizon » (dont faisait partie Daudet, comme député de Paris, XVIème arrondissement, IIIème secteur) vota la Loi instituant la Fête nationale de Jeanne d’Arc, ainsi rédigée :
« Le Sénat et la Chambre des députés ont adopté, le président de la République promulgue la loi dont la teneur suit :
– Art. 1er – La République française célèbre annuellement la fête de Jeanne d’Arc fête du patriotisme.
– Art. 2 – Cette fête a lieu le deuxième dimanche de mai, jour anniversaire de la délivrance d’Orléans.
– Art. 3 – Il sera élevé en l’honneur de Jeanne d’Arc sur la place de Rouen, où elle a été brûlée vive, un monument avec cette inscription : « A Jeanne d’Arc, le peuple français reconnaissant ».
La présent loi, délibérée et adoptée par le Sénat et la Chambre des députés, sera exécutée comme loi de l’Etat.
Fait à Rambouillet, le 19 juillet 1920, par le président de la République Paul Deschanel, le ministre de l’Intérieur, T. Steeg, le garde des Sceaux, ministre de la Justice, président du Conseil par intérim, G. Lhopiteau. »
Pour appuyer son projet de loi, Maurice Barrès expliqua ainsi le rôle de « réunion nationale » que joue Jeanne d’Arc :
« Chacun de nous peut personnifier en elle son idéal.
Êtes-vous catholique ? C’est une martyre et une sainte que l’Église vient de mettre sur les autels.
Êtes-vous royaliste ? C’est l’héroïne qui a fait consacrer le fils de saint Louis par le sacrement gallican de Reims…
Pour les républicains c’est l’enfant du peuple qui dépasse en magnanimité toutes les grandeurs établies…
Enfin les socialistes ne peuvent oublier qu’elle disait : »J’ai été envoyée pour la consolation des pauvres et des malheureux. »
Ainsi tous les partis peuvent se réclamer de Jeanne d’Arc.
Mais elle les dépasse tous.
Nul ne peut la confisquer. »
Dans notre album Maîtres et témoins (III) : Léon Daudet, voir les deux photos consacrées au Cortège de Jeanne d’Arc : « 10 mai 1920 : Barrès et le Cortège de Jeanne d’Arc » et « La Fête de Jeanne d’Arc »
1918 : Henri Bergson est reçu officiellement à l’Académie Française
En réalité, il y avait été élu le 12 février 1914, jour où, chose rare, trois fauteuils furent pourvus à la fois, cette élection étant la dernière avant la Grande Guerre.
Bergson avait obtenu 19 voix, au fauteuil d’Émile Ollivier. Il dut cependant attendre la fin de la guerre pour se voir reçu officiellement, le 24 janvier 1918, par René Doumic.
Charles Péguy a dit de lui : « Il est celui qui a réintroduit la vie spirituelle dans le monde. » Et l’on se rappelle aussi le jugement de Paul Valéry : « Très haute, très pure, très supérieure figure de l’homme pensant. »
1943 : Fin de la Rafle de Marseille (qui a duré trois jours) et début de la destruction méthodique des Vieux quartiers historiques de la ville
Effectué par les troupes d’occupations allemandes, ce crime contre l’Histoire et la Culture (26 siècles partis en fumée, et en gravats) recoupait bizarrement les plans d’urbanisme de la municipalité.
Ce furent ainsi près de 1.500 maisons qui furent détruites – trésors architecturaux compris -, sans que la Ville n’ait à débourser le moindre centime d’indemnité : le « hasard » (!) ne fait-il pas, parfois, bien les choses ?
En tout cas, ce « hasard » (!) a permis à la Ville de réaliser son plan dit d’urbanisme, consistant à remplacer un ancien bâti pittoresque par d’horribles édifices qui ont très vite et très mal vieilli, et dont la laideur laisse rêveur.
Seul contre tous, ayant écrit au Maréchal Pétain et frappé à toutes les portes pour empêcher ce crime contre la population, contre l’Art et l’Histoire, le curé de Saint-Laurent, l’abbé Caillol, s’enferma dans son église de Saint Laurent (ci dessous), sur l’esplanade de la Tourette, l’église des pêcheurs, l’une des plus anciennes de Marseille, bâtie sur le temple d’Apollon.
Il fit sonner le glas sans interruption pendant les vingt jours que dura le carnage, et le saccage de vingt-six siècles d’histoire… que les ouvrages municipaux osent appeler « les opérations de démolition » mais qui n’était en réalité rien d’autre qu’un crime contre l’Histoire.
Marseille/Vieux_Port.pdf
2015 : Bicentenaire de l’installation de la Maison Vilmorin à Verrières-le-Buisson
Les origines de la Maison de graines Vilmorin remontent à 1743, lorsque Claude Geoffroy fut reçue Maîtresse Grainière. Elle tenait une boutique, à Paris, quai de la Mégisserie, à l’enseigne du Coq de la Bonne Foy.
En 1745, elle épousa Pierre d’Andrieux, botaniste du roi Louis XV : le couple eut une fille, Adélaïde, qui, en 1774, épousa Philippe-Victoire de Vilmorin… et la France est encore aujourd’hui le premier exportateur mondial de semences !
vilmorin-jardin
arboretum-vilmorin
Puis, en 1820, Philippe-André de Vilmorin, fils du fondateur de la Maison, fit l’acquisition des 238 hectares du Domaine des Barres, à Nogent-sur-Vernisson, dans le Loiret. Il en fit un site exceptionnel, réunissant 2.600 espèces d’arbres et arbustes exotiques, rares ou insolites (tel un Thuya géant, aux quatre-vingts troncs !).
arboretumdesbarres
Cette éphéméride vous a plu ? En cliquant simplement sur le lien suivant, vous pourrez consulter, en permanence :
Béatification de Jeanne d’Arc :
On voit le rôle essentiel joué par Maurice
BARRES en 1909 !
L’écrivain est trop mal connu (surtout par
l’éducation nationale !).
Il est très difficile de trouver de suite,un livre
de Barrés,dans les librairies !
Le Lorrain Barrés, était très proche du provençal Frédéric Mistral.
Il avait aussi acheté le château de Mirabeau,
dans le Vaucluse à Gyp (femme célèbre).
Merci à JSF,de nous rappeler le roman :
Les Déracinés !
24 janvier 1960: Alger et les barricades. Le dernier vrai sursaut de l’Algérie française.
Les barricades d’Alger annoncent l’attaque du Capitole par les partisans de Trump, il y a un an. C’est le dernier combat des “petits blancs” qu’ étaient les Français d’Algérie, balayés par la mondialisation qu’instaurait De Gaulle, bien avant qu’on en parle. La finance internationale avait décidé d’éliminer un peuple qui ne l’intéressait plus, ainsi que les Arabes qui s’obstinaient à rester fidèles . Il fallait refermer la « boite à chagrin » et De Gaulle avait été mis au pouvoir pour cela. Le seul intérêt de l’Algérie, c’était pour elle , le pétrole du Sahara dont Debré avait inauguré le terminal à Bougie en 1959, protégé par le 18 ème RCP. Ce que son Colonel et ses hommes ne savaient pas, c’est ce que Delouvrier a avoué bien après: De Gaulle payait le FLN pour qu’il ne sabote pas le pipe line.
Aux USA, la défaite de Trump signe l’invasion migratoire massive, la victoire des métropoles côtières apatrides, face aux héritiers des Pilgrim Fathers de 1620, ceux qui ont fondé l’Amérique qui nous a sauvés en 1917 et en 1944.
L’assaut spontané du Capitole à Washington, le 6 janvier 2021,, inorganisée, quasi folklorique, même s’il y a eu 2 morts vrais ( les autres sont des infarctus) n’a rien d’un 18 Brumaire. C’est l’exaspération de classes marginalisées de plus en plus par la conjonction de Wall Street, le Marché sacro-saint,, et la lie intellectuelle et gauchiste des grandes métropoles.
C’est la fin des USA ! Place à la Chine totalitaire ! Les 330 millions d’Américains devenus obèses et mélangés vont baisser culotte devant le milliard 400 millions de Chinois que plus rien n’arrête. La Russie elle même plus grand pays du monde en surface avec seulement 150 Millions d’habitants et une économie du niveau des Pays bas, va se faire bouffer par les petits Chinois qui attendent à sa porte.
Quand à l’Europe qui ne veut plus travailler ni transmettre ses gènes, son patrimoine ni sa culture, pourrie par le socialisme et la dette que ses acquis sociaux impliquent, elle va disparaitre sous l’immigration africaine entre autres. On aura la pax chinoise après la pax américana qui n’aura duré finalement qu’un siècle.
Le jour où Truman a limogé le plus grand général de la guerre 39-45: Douglas Mac Arthur qui voulait clore la guerre de Corée en attaquant la Chine, les USA étaient condamnées à disparaitre.( 11 avril 1951 ! jour de deuil de l’Occident blanc)
Et De Gaulle dans tout ça ? Mis au pouvoir pour liquider l’Algérie, il s’est pris , après son mauvais coup, pour le phare du tiers monde, le héraut des peuples opprimés ! De Pnom Penh à Mexico ( marchamos mano a mano) en passant par le Quebec « libre ». Blousé par Adenauer avec son préambule au Bundestag ( “Horrible chapeau” !) qui ruinait le Traité de l’Elysée, le 15 juin 1963, , il a fini par être liquidé en mai 1968 par Cohn Bendit, Alain Geismar et Sauvageot, poussés par la finance et , paradoxe, il dût se réfugier à Baden, chez celui dont le limogeage, sciemment concocté en 1960, provoqua ces barricades inutiles. Dernière pantalonnade d’un parjure..
C’est ça ! Lagaillarde Premier ministre, Ortiz ministre de l’Intérieur, Susini ministre de l’Éducation nationale. Et Salan ministre des Armées. Et aux Finances, Pinay ?
Heureusement que le général est arrivé…
Très amusant comme astuce … Les harkis grillés après avoit été désarmés par tromperie et leurs femmes et enfants décapités doivent apprécier votre plaisanterie. Le père de Joseph Ortiz mort pour la France en 14-18 doit bien rire aussi, ainsi que les 20 Francais tués chaque jour inutilement pour la seule gloire de l’Ermite de Colombey et une causeà laquelle il n’avait jamais cru.
Nous n’avons pas fini de payer malheureusement les choix de ces 11 ans de règne., mais la sanction se rapproche. Je ne m’en réjouis pas car je suis français et j’ai une nombreuse famille. Le pire est inéluctable.