1515 : Sacre de François Premier.
De Michel Mourre :
«…François Premier fut le type accompli du gentilhomme de la Renaissance. D’une belle prestance, avec un air majestueux que tempérait son élégance fastueuse, c’était un guerrier d’une folle bravoure, un sportif accompli, qui excellait à la paume, à la chasse, au tournoi.
Il possédait une intelligence rapide, curieuse de tout, un peu superficielle sans doute, mais qui faisait de lui le plus brillant causeur de son royaume.
Il aimait les Lettres et les Arts, se fit le patron des humanistes, fonda le Collège de France (1530), et fut le grand introducteur en France de la Renaissance italienne : il attira auprès de lui des artistes comme Benvenuto Cellini, le Primatice, Léonard de Vinci, et c’est lui qui fit construire les châteaux de Chambord, de Villers-Cotterêts, de Saint Germain en Laye, ainsi que le château de Madrid, à Neuilly…»
Et pourtant, il n’eut pas la tâche facile ! Lutte contre l’hégémonisme de Charles Quint à l’extérieur, débuts des troubles religieux à l’intérieur.
Sans compter la trahison du Connétable de Bourbon (ci contre), qui le battra et le fera prisonnier – au nom des Impériaux ! – à Pavie en 1525, dix ans après son triomphe de Marignan en 1515 (voir l’éphéméride du 13 septembre) : devenant le troisième roi de France à être fait prisonnier, le grand roi sera alors purement et simplement livré à son ennemi juré, Charles Quint, et emmené à Madrid où il restera de longs mois captif.
• Sur la trahison du Connétable de Bourbon, voir l’éphéméride du 18 juillet ;
• et sur les rois de France faits prisonniers, voir l’éphéméride du 11 février.
Le Connétable de Bourbon, que l’historiographie nationale considère comme un traître, n’était pas sans excuse pour avoir pris les armes contre François I°. En effet, sous l’influence de sa mère, Louise de Savoie, le roi l’avait dépossédé de tous ses héritages, au terme de procès iniques. Il était donc compréhensible qu’il se rebellât contre lui. Curieusement, le Grand Condé, qui eut une attitude similaire, ne souffre pas du même ostracisme. C’est que Louis XIV savait pardonner, à la différence de François I°.
De Jacques Bainville (Histoire de France, chapitre VIII, François Ier et Henri II, la France échappe à l’hégémonie de l’empire germanique) :
La « monstrueuse puissance », la France prise en tenaille.
Près de deux siècles plus tard, ce sera pour éviter que ne se reconstitue cette « monstrueuse puissance » que Louis XIV acceptera le testament du dernier roi Habsbourg d’Espagne, léguant son royaume à un prince français : ce sera le bon choix, comme l’a très bien expliqué Jacques Bainville.
« …La monstrueuse puissance était constituée, l’Espagne et l’Allemagne accouplées…
…Pour se reconnaître dans les événements très confus qui vont suivre, trêves conclues et dénoncées, alliances nouées et dénouées, il faut un fil conducteur. Comment François 1er finit-il par se réconcilier deux fois avec Charles Quint, la première au traité de Cambrai qui rendit au roi ses fils otages, la seconde avec un tel empressement que l’Empereur fut reçu en France ? C’est que les choses ne sont jamais si simples. En théorie, il était facile de s’unir, pour abattre Charles Quint, à Soliman, et aux protestants d’Allemagne.
Mais, en Europe, cette alliance avec les Turcs, dont les invasions montaient, avançaient sans cesse, faisait scandale. Charles-Quint exploitait ces craintes et ces répugnances contre François 1er qui devait ruser, rassurer, fournir des explications, ne pas laisser Charles Quint prendre le rôle de défenseur du catholicisme. Quant aux princes protestants d’Allemagne, confédérés à Smalkalde contre l’Empereur, il leur arrivait de se souvenir qu’ils étaient Allemands et que Charles Quint les couvrait en Autriche lorsque les Turcs menaçaient Vienne. [Illustration : L’avancée musulmane en Europe]
Ce n’est pas seulement en Europe que la position de François 1er était difficile à tenir. C’était en France. L’alliance avec les protestants allemands souleva une question de politique intérieure à partir du moment où il y eut des protestants français. Lorsque la Réforme parut chez nous, le moins qu’on puisse dire de l’attitude de François 1er, c’est que ce fut celle de l’indulgence. Sa sœur, la lettrée, la mystique Marguerite de Navarre (ci-contre par Jean Clouet), l’amie de Clément Marot, était sympathique à cette nouveauté. Le roi lui-même, la Réforme le servant en Allemagne, la voyait sans déplaisir en France. Il protégea et sauva plusieurs réformés, intervint pour la tolérance.
Mais, nous l’avons vu, c’était l’opinion publique qui poursuivait les réformés. Et la propagande protestante grandissait, s’enhardissait, formait des iconoclastes et des fanatiques. Des statues de la Vierge furent brisées, un placard contre la messe cloué jusque sur la porte de la chambre du roi. La faute ordinaire des propagandistes, c’est de chercher à compromettre ceux qui ne les combattent pas et François 1er ne voulait pas, ne pouvait pas être compromis : on sentait déjà se former ce qui sera bientôt la Ligue catholique. Il vit que les réformés, avec maladresse, essayaient de mettre la main sur lui. Il se dégagea sans brutalité. Les historiens protestants lui ont toujours rendu justice, même quand c’est pour l’opposer à ses successeurs… »
Dans notre album L’aventure France racontée par les cartes, voir la photo « Agrandissements de François 1er ».
1826 : Mort de Joseph Boze
Il existe une biographie du peintre martégal Joseph BOZE, écrite en 1873 par son petit neveu Volcy-Boze, fils de Pierre Boze, maire de Martigues au milieu du XIXème siècle.
En 1873 la famille Boze se présente comme royaliste et farouchement opposée à la Troisième République. Il est de bonne guerre que Volcy-Boze ait insisté sur la personnalité et le comportement de son grand oncle au cours de la période révolutionnaire et pendant la Restauration, sa présence auprès des souverains étant d’ailleurs réelle et confirmée.
Quant à l’œuvre du peintre et l’implication de celui-ci dans les procès de Louis XVI et Marie Antoinette, de nombreux ouvrages en attestent la véracité.
JOSEPH BOZE BIOGRAPHIE ABREGEE.pdf
Cité au procès de Marie-Antoinette, il déclara : « Ma tête serait sur le billot que je ne témoignerais pas contre Sa Majesté !… »
Dans notre album Une visite chez Charles Maurras voir la photo « Illustrations du Mur des Fastes (XVII/XIX) » et la suivante.
1924 : Premiers Jeux Olympiques d’hiver
28 ans après la naissance des Olympiades d’Athènes, les tout premiers Jeux olympiques d’hiver s’ouvrent à Chamonix. 16 pays sont représentés et près de 300 sportifs participent à cette nouvelle compétition.
Outre le combiné nordique et le patinage artistique, on retrouve également le hockey sur glace, le curling et le bobsleigh.
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Le Connétable de Bourbon, que l’historiographie nationale considère comme un traître, n’était pas sans excuse pour avoir pris les armes contre François I°. En effet, sous l’influence de sa mère, Louise de Savoie, le roi l’avait dépossédé de tous ses héritages, au terme de procès iniques. Il était donc compréhensible qu’il se rebellât contre lui. Curieusement, le Grand Condé, qui eut une attitude similaire, ne souffre pas du même ostracisme. C’est que Louis XIV savait pardonner, à la différence de François I°.
Hélas, hélas, les mères sont parfois ineptes et abusives ! Or, je vous remercie de ces lignes quant à François 1er, Il fut un grand Roi, merci pour ce qu’il a mis en place avec ses assistants ; la place d’une langue si belle, si musicale, et qui a tant de mots pour exprimer tant de diverses ! MERCI.