La situation est gravissime sur la frontière mexicaine, où quelque 300 000 migrants sont entrés aux États-Unis dans le seul mois de décembre.
La Cour suprême a statué la semaine dernière contre le gouverneur du Texas, Greg Abbott, qui avait tendu des kilomètres de fils barbelés le long de la frontière avec le Mexique. Le plus haut tribunal des États-Unis accepte le projet de l’administration Biden de retirer les fils barbelés.
Mais Abbott défie le tribunal et s’est engagé à ajouter davantage de barbelés pour réprimer ce qu’il appelle «une invasion».
Abbott a ordonné aux soldats de la Garde nationale du Texas, dont il est le commandant en chef, de bloquer l’accès à la frontalière aux migrants et d’empêcher les agents fédéraux d’accomplir les tâches.
Divisés comme au temps de la guerre civile
25 gouverneurs républicains – les États-Unis comptent 50 États – ont publié une déclaration commune de solidarité avec Abbott pour «avoir intensifié ses efforts pour protéger les citoyens américains des niveaux historiques d’immigrants illégaux, de drogues mortelles comme le fentanyl et de terroristes entrant dans notre pays».
La situation à la frontière entre les États-Unis et le Mexique est intenable. Les passages illégaux ont atteint un niveau record, avec plus de 2,4 millions de demandeurs d’asile au cours de 2023.
La Maison-Blanche a publié une déclaration dans laquelle elle s’engage à fermer la frontière si les élus acceptent sa demande de financement d’urgence.
Le Parti républicain, à l’instigation de Donald Trump, retarde de voter un budget supplémentaire entravant ainsi la capacité de l’administration Biden à remédier à la situation.
Trump ne veut pas que Biden réussisse. Cela pourrait lui nuire dans la campagne présidentielle. L’immigration est au cœur de son programme. Il veut que la crise à la frontière mexicaine dure et même empire d’ici l’élection de novembre.
Dans une initiative qui montre à quel point il est désespéré, Biden a dit qu’il était disposé à accepter des règles concernant les réfugiés proposées par les républicains, mais contestées par certains démocrates. Ces règles permettraient de refouler plus rapidement certains migrants.
L’administration Biden travaille aussi avec les autorités mexicaines pour tenter de démanteler les gangs criminels qui amènent des migrants du monde entier via le Mexique jusqu’à la frontière américaine. Certains arrivent même à la frontière canadienne au Québec.
Les longs retards actuels dans le traitement des demandes permettent à de nombreux migrants d’entrer aux États-Unis – souvent pendant des mois, voire des années – avant de pouvoir comparaître devant un juge.
Trump déjà président pour les républicains
L’ingérence de Trump dans les négociations en cours au Congrès concernant l’immigration a été révélée la semaine dernière lorsque le chef de la minorité républicaine au Sénat, Mitch McConnell, a dit que Trump allait faire de la situation à la frontière mexicaine l’un des sujets clés de sa campagne. McConnell a exhorté les républicains à s’opposer à l’accord afin que l’immigration reste un problème pour Biden. L’immigration et son appui inconditionnel à Israël sont les vulnérabilités politiques les plus importantes de Biden.
Un des rares républicains anti-Trump, le sénateur Mitt Romney de l’Utah a qualifié d’«épouvantable» la directive de Trump de s’opposer à tout accord sur l’immigration pour aider sa campagne présidentielle.
Trump a déclaré sur son réseau Truth Social: «Ce sur quoi on travaille actuellement au Sénat n’aura aucun sens en termes de sécurité et de fermeture des frontières.» Ajoutant que le «SEUL ESPOIR» pour une frontière sûre était de voter pour lui. ■
Article signalé par Christophe Boutin, sur sa page Facebook.
La situation est plus grave encore, car Greg Abbott a accusé l’Etat fédéral d’avoir trahi le pacte conclu avec les Etats fédérés en 1787 (la constitution des Etats-Unis n’étant qu’un accord entre l’Etat fédéral et les Etats fédérés), ainsi qu’il le dit dans son communiqué du 24 janvier de cette année : « The federal government has broken the compact between the United States and the States » (le gouvernement fédéral a rompu le contrat entre les Etats-Unis [l’Eta fédéral] et les Etats ». Quand on sait qu’il existe un sentiment indépendantiste non négligeable au Texas, on se dit qu’une nouvelle sécession, voire une nouvelle guerre de sécession, pourraient advenir en Amérique.
L’article du Journal de Québec en est un de DÉSINFORMATION. La situation du Texas est gravissime. Depuis l’arrivée au pouvoir de Biden, qui s’est empressé d’ouvrir toutes les frontières, on estime qu’environ 10 millions de clandestins sont entrés aux États-Unis. Des hommes jeunes surtout. Avec 6,5 millions à lui seul, le Texas est le plus affecté. Gregg Abbott, son Gouverneur, évoque une invasion. Devant l’inaction de Biden, il a décidé de prendre les choses en main et de fermer la frontière par des barbelés. Biden a dépêché des gardes fédéraux pour couper les barbelés. Ceux-ci ont refusé et se sont associés à leur collègues texans. 25 gouverneurs américains soutiennent Gregg Abbott ainsi que Donald Trump et 80% des Américains. Sept cent mille véhicules, venus de tout le pays, se dirigent vers le Texas pour prêter main forte à Gregg Abbott. L’administration Biden veut faire passer une nouvelle loi en vertu de laquelle il y aura intervention si le nombre de migrants dépassent le chiffre de 5000 personnes par jour. Ce qui est stupide et c’est contre cela que Donald Trump s’insurge. Biden ne veut pas fermer la frontière. Il aurait pu le faire depuis longtemps. Le but des démocrates est d’importer un maximum de migrants qui voteront pour eux. Deux remarques : quel que soit le problème, tout est toujours de la faute de Donald Trump. (TDS Trump Dérangement Syndrome). Barack Obama aurait déclaré : « Ne sous-estimez pas la capacité de Biden de tout faire foirer. »
PS. Je demeure au Québec et je suis de près la situation, car mon fils demeure en Arizona (où ce n’est guère mieux).