Par Front Populaire, La Rédaction.
Cet article, signé de La Rédaction est paru le 24 janvier dans Front Populaire. Il pointe un personnage à tous égards adversaire de la souveraineté et de l’identité françaises. L’une et l’autre lui font horreur comme, d’ailleurs, tout ce qui compose l’unité de civilisation et de culture de l’Europe authentique à ne pas confondre avec l’U.E. entité sans substance autre qu’étatsunienne, mondialisée, soumise au marché global. Front Populaire a raison de s’en prendre à ce symbolique « bobo friqué » archétype de la social-démocratie d’argent. Pour nous, un pur adversaire, voilà tout.
ARTICLE. Après avoir glorifié le président “disruptif” Emmanuel Macron lors de son premier mandat, les membres du « cercle de la raison » ont retourné leur veste et se sont trouvé un nouveau poulain pour les élections européennes, en la personne de Raphaël Glucksmann. Mais dans les sondages, ce n’est pas vraiment la fête.
« Une telle liste avec un vrai programme peut attirer toute la gauche de la macronie ». Ces mots sont ceux de Daniel Cohn-Bendit, ancien fervent soutien d’Emmanuel Macron. Sa nouvelle coqueluche ? Raphaël Glucksmann, fondateur du mouvement Place publique et député au Parlement européen. La probable tête de liste du Parti socialiste aux futures élections européennes de juin prochain, âgée de 44 ans, s’attire la confiance d’anciens pro-Macron.
Adoubé par le patron du PS Olivier Faure, Raphaël Glucksmann a également reçu les éloges d’anciens conseillers de l’ombre tels qu’Alain Minc – lequel « souhaite un score élevé à la liste PS de Glucksmann pour bloquer l’ascension de Mélenchon » – ou Jacques Attali – qui voit en lui, dans un entretien accordé au JDD, « le plus proche de l’idée que Jacques Delors pouvait se faire d’un homme politique pour demain : passionnément pro-européen, soucieux des combats pour la justice, et moderne ». Dans les milieux d’affaires, la « Glucksmania » n’est pas en reste : Xavier Niel, fondateur de Free, croit dur comme fer aux chances de la future tête de liste PS-Place publique aux élections européennes de juin prochain. « Vu que les retours que j’ai, je suis sûr qu’il peut finir à 15, voire plus », a-t-il lâché lors d’un dîner en ville selon l’Opinion. Mais dans les sondages, ça patine. Selon l’Ifop, la liste du Parti Socialiste et de Place Publique conduite par Raphaël Glucksmann ne recueillerait que 9,5% des suffrages, tandis que celle de La France Insoumise conduite par Manon Aubry est créditée à 7,5%, et celle des Ecologistes (ex-EELV) conduite par Marie Toussaint à 7%. En octobre dernier, la liste PS atteignait 9%. Il y a cinq ans, la liste PS menée par le même Glucksmann avait atteint un peu plus de 6%. En somme, pour ces élections, la mayonnaise ne prend pas. Et on peut l’expliquer.
François Ruffin, député insoumis, a bien souligné les incongruités idéologiques de celui qui est vanté par les européistes. Dans un long courrier qu’il adresse à Raphaël Glucksmann, il le décrit comme le représentant d’« une élite qui avance, avec arrogance et inconscience », une élite incapable de faire son mea culpa sur les conséquences du “non” au référendum de 2005. « Comme si on repartait pour un tour, avec une “social-démocratie” à la papa, teintée d’écologie, vieille politique avec un nouveau visage », a-t-il asséné. Avec raison. ■
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