Par Radu Portocala.
« Même Poutine se devait de rudoyer un homme empestant le soufre trumpiste. »
« Interview de Vladimir Poutine : Tucker Carlson malmené par le chef du Kremlin » titre cet après-midi « Le Figaro », qui ajoute dans le chapeau : « Le journaliste américain, réputé proche de Donald Trump, s’est fait rabrouer à plusieurs reprises par Vladimir Poutine ».
J’ai regardé l’interview d’un bout à l’autre et je n’ai pas vu Poutine « malmener » ou « rabrouer » Carlson. Je l’ai trouvé, au contraire, plutôt aimable.
Mais peut-être qu’un journaliste « proche de Donald Trump » devait nécessairement inspirer au quotidien français cette interprétation. Même Poutine se devait de rudoyer un homme empestant le soufre trumpiste. On peut se demander quel aurait été le titre de l’article si l’interview avait été réalisée par un journaliste bien-pensant pour une chaîne bien-pensante. Il aurait été certainement inversé, comprenant une note acide contre le président russe. ■
Court billet comme toujours excellement écrit et pensé, paru le 10 février sur la page FB de son auteur.