1596 : La ville de Marseille se replace sous l’autorité d’Henri IV
La ville était, alors, dominée par Charles de Casaulx, consul, et par Louis d’Aix, viguier, qui avaient profité des troubles politico-religieux pour s’emparer du pouvoir dans la ville. Ils s’apprêtaient à la livrer aux Espagnols lorsque Pierre de Libertat retourna la situation : Casaulx fut tué, Louis d’Aix parvint à s’évader, et la ville fit sa soumission à Henri IV.
Devenu premier consul grâce à la Ligue, Casaulx rêve de faire de Marseille une république catholique indépendante et la gère en despote.
Il est assassiné, le 17 février 1596, par le Corse Pierre de Libertat, alors qu’une escadre espagnole vient le secourir.
Les luttes religieuses entre catholiques et protestants furent violentes, en Provence, comme partout ailleurs en France. Si, à Marseille, le gouverneur-despote Casaulx réussit à s’emparer du pouvoir, et s’inféoda au roi d’Espagne Philippe II, le seigneur d’Aubagne, un catholique modéré, partisan des Huguenots avec, à leur tête, le Duc d’Epernon, gouverneur des États de Provence (ci contre), soutint le Roi de France Henri IV. La Ligue catholique, extrémiste, menée par le Duc de Guise puis Hugues de Vins, multiplia les attaques contre Aubagne, son Seigneur étant obligé d’abandonner ville et population aux Ligueurs.
C’est pourtant à Aubagne que s’organisa le complot qui ouvrit les portes de la ville « rebelle » de Marseille à Henri IV. Il fut fomenté par Geoffroy Dupré, Pierre Libertat, capitaine de la Porte Réale, et Nicolas de Bausset. Le 17 février 1596, les conjurés mirent leur plan en action et assassinèrent Charles de Casaulx. Le Roi Henri IV récompensa la loyauté de la ville d’Aubagne à la couronne de France en offrant deux fleurs de lys à son blason :
Le blason d’Aubagne, inchangé depuis le XVIème siècle :
D’azur aux lettres A et V surmontées de deux fleurs de lys d’or (Le A signifie Aubagne, Albanea, et le V, Vvelna, c’est-à-dire l’Huveaune).
Pour en savoir plus sur cet épisode :
perrin1/marseille.kharmi/casaulx
1673 : Mort de Jean-Batiste Poquelin, dit Molière
Victime d’un malaise sur scène, Molière meurt après la quatrième représentation du Malade imaginaire (il jouait le rôle d’Argan). Il avait 59 ans. On voit ci-dessous le fauteuil qui fut le sien dans la pièce
Sa compagne Armande Béjart supplie Louis XIV pour obtenir une sépulture chrétienne à laquelle les acteurs n’ont d’ordinaire pas droit.
Molière sera inhumé le 21 au soir, au cimetière de l’église Saint-Eustache, sans service solennel.
Conversation entre Louis XIV et Racine, rapportée par François Bluche (Louis XIV, Fayard, page 702) :
« …Il demanda un jour à ce dernier « quel était le plus rare des grands écrivains qui avaient honoré la France pendant son règne. – Molière », répondit alors Jean Racine. Et le Roi, qui pourtant avait aimé et protégé Molière, mais ne s’était pas totalement débarrassé du préjugé dévot contre les gens de théâtre, du préjugé littéraire sur la comédie, répondit cette phrase merveilleuse de simplicité et de probité intellectuelle : « Je ne le croyais pas; mais vous vous y connaissez mieux que moi. »
1781 : Naissance de Laënnec
Il est l’inventeur du pectoriloque, une feuille de papier roulée qui, une fois apposée sur le thorax du malade, lui permettait de bien entendre le bruit de son cœur.
Une fois perfectionnée, son invention avait pris le nom de stéthoscope.
« Laënnec aura été le pionnier de cette grande transformation de la médecine passant, en moins de deux siècles, de l’état d’art approximatif à celui de science souvent exacte » (Jean Bernard)
futura-sciences/magazines/sante/medecine rene laenne
1788 : Mort de Quentin de La Tour
Il était Portraitiste officiel du roi Louis XV (ci dessous, son auto portrait, et le portrait de Louis XV).
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Il y avait au parc Borély, à Marseille, une statue de Pierre de Libertat. Le socle demeure, l’inscription et la statue sont parties. Qui saurait où et pourquoi?
Je demeure à Aix en Provence à proximité de l’Avenue du petit Barthélémy et c’est malheureusement ce que l’on pense. C’est ici que les ligueurs massacrèrent un certain nombre de protestants et les maires d’Aix ont tenu à maintenir le nom de la voie en voulant espérer que de tels faits ne se renouvelleraient pas….