Par Radu Portocala.
La loi sur le renforcement de la lutte contre les dérives sectaires, votée hier soir par l’Assemblée nationale, constitue, par son article 4, une nouvelle étape dans la marche rapide vers une censure totale de la société et de ses activités.
Elle punit d’un an d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende « la provocation […] de toute personne atteinte d’une pathologie l’abandonner ou à s’abstenir de suivre un traitement médical thérapeutique ou prophylactique ». Elle condamne, donc, le doute et institue la vérité médicale officielle. Le débat scientifique contradictoire devient une infraction. (Photo : Gabriel Attal – Sabrina Agresti-Roubache, secrétaire d’État chargée de la Citoyenneté).
Les protocoles de soins que les diverses autorités imposent aux médecins sur l’injonction des laboratoires pharmaceutiques ne pourront plus être remis en question, et un médecin qui dirait à son patient qu’il lui déconseille de s’y soumettre deviendra un infracteur.
Des juges incompétents en matière médicale (mais conseillés probablement par des commissions composées de médiocres choisis par le pouvoir) seront appelés à condamner des personnalités de premier ordre et aussi des médecins compétents, avec de nombreuses années d’expérience.
Quand un pouvoir veut tout contrôler et tout censurer, quand il ne cesse de dire à ses sujets, par des lois contraignantes et punitives, ce qui est bon ou mauvais pour eux dans quelque domaine que ce soit, quand il ne supporte aucune opinion contraire aux siennes, ce pouvoir se nomme dictature. C’est ce qu’il est en train d’arriver à la France. ■
Court billet comme toujours excellement écrit et pensé, paru le 15 février sur la page FB de son auteur.
La conclusion de l’article de M. Radu Portocala énonce énonce un idéal démocratique que tout citoyen démocrate de conviction ferme ne peut qu’accepter et donc refuser et militer contre tout pouvoir « qui ne supporte aucune opinion contraire aux siennes ».
Bon. Ceci dit -écrit- ,est-ce une accusation du pouvoir « macronien »? Je ne suis pas certain qu’il mérite cette accusation…Par ailleurs, je lis beaucoup d’articles dans JSF, émanant d’auteurs intelligents, très cultivés, respectables, mais militants d’une idéologie qui, si elle était au pouvoir, « ne supporterait aucune opinion contraire aux siennes », donc ce ne serait pas un régime démocratique car il mettrait en vigueur « une nouvelle étape dans la marche rapide vers une censure totale de la société et de ses activités ».
Le royaliste démocrate que je suis ne peut que le regretter. L’idéologie maurrassienne de JSF fait un grand tort à l’idéal royaliste démocrate et c’est bien dommage…
Je suis un peu surpris par la déclaration du démocrate Noel. Le préjugé ne s’appuyant sur aucun fondement , si ce n’est la réputation sulfureuse de Maurras entretenue précisément par le camps des inquisiteurs officiels, historiens , politiciens, et autres « démocrates « , bref le « camps du bien » que nous a décrit Orwel, montre une méconnaissance (réelle ou feinte) du Martégal défenseur acharné des libertés. En outre Maurras fut condamné pour intelligence avec l’ennemi, « la seule intelligence qu’il n’a jamais eu » fit remarquer Mauriac.
Je crains fort que lorsque NOEL pointe cette catégorie de «militants d’une idéologie qui, si elle était au pouvoir, “ne supporterait aucune opinion contraire aux siennes”», il doit considérer que j’y pusse appartenir et que mes badigoinces menacent de sucer l’sang de d’la République tant et plus gironde. Notre paradoxe de «royaliste démocrate» aime fort se donner bonne conscience.
J’m’en vas y dire deux mots, en passant : Le Royaume, considéré comme «nation», est par nature non démocratique. Mais, le Royaume ne se réduit pas politiquement à un territoire national. Le royaume est géographiquement composé de Provinces, de villes, de villages, de familles… Selon l’échelle à laquelle on se réfère, il peut se produire qu’apparaissent des procédures que d’aucuns désigneraient comme «démocratiques», pour cette excellente raison que, selon les échelles considérées, ce ne sont évidemment pas les mêmes «systèmes» qui peuvent prévaloir – imaginons des débats «démocratiques» en matière de stratégie militaire et de conduite d’assauts ou de retraites, par exemple, que de catastrophes plébéiennes en perspective…
Bref, le roi n’est pas président de quelque république que ce soit, si bien qu’un président ne saurait non plus être roi, il lui manque absolument tout pour cela.
Ce gentil Noël se prendrait pour le Jour de l’an que cela ne m’étonnerait finalement pas, cependant, il ne répond pas au nom Janus, pour cette raison qu’il n’a qu’une seule figure, à moins que, par quiproquo avec Lamme Godzaeck, il n’aimât désigner son fessier comme second faciès.
J’apprécie l’ironie de David Cattégno d’autant plus que je manque du talent nécessaire pour en faire et que je suis capable seulement d’apprécier celle des autres. Je suis d’accord avec son enseignement: « le roi n’est pas président de quelque république que ce soit, si bien qu’un président ne saurait non plus être roi, il lui manque absolument tout pour cela »
La formule est excellente et prouve qu’ Emmanuel Macron avait raison en 2015: « La Terreur a creusé un vide émotionnel, imaginaire, collectif: le roi n’est plus là! On a essayé ensuite de réinvestir ce vide, d’y placer d’autres figures…./…la normalisation de la figure présidentielle a réinstallé un siège vide au coeur de la vie politique….Tout s’est construit sur ce malentendu ».
Voilà: l’échec même d’Emmanuel Macron dans son agir présidentiel, de même que la citation de David prouvent la même vérité, une vérité qui crève les yeux: « le roi n’est plus là »..
Aux élus démocrates d’en prendre conscience, de prendre leur courage à deux mains pour « sortir de l’armoire » et d’utiliser tous les moyens actuels de communication pour en convaincre les citoyens que nous sommes… (P.S. apprécier ou rejeter ce que j’écris n’a aucun intérêt: seul le problème de l’absence du roi et le moyen démocratique à trouver pour le rappeler est important et ainsi faire cesser ce « malentendu » dans notre vie nationale, retrouver notre identité face à un avenir international plein de périls)