197 : Fin de la Bataille de Lyon
Elle a duré deux jours : les 19 et 20 février.
Victorieux, Septime Sévère assoit définitivement son pouvoir, en mettant en déroute les 40.000 hommes de son dernier adversaire, Clodius Albinus, légat de Bretagne, qui meurt dans l’affrontement.
La guerre civile s’achève dans l’Empire et, pour la première fois, la famille du nouvel Empereur n’a pas d’attaches italiennes : elle vient de Leptis magna, en Libye.
1787 : Chateaubriand quitte Versailles, après avoir été « présenté » à Louis XVI
Ce n’était pas, alors, un événement. Qu’un gentilhomme de province vînt à Versailles, qu’il fût présenté au roi, qu’il fût invité à prendre part à ses chasses, était d’une grande banalité. Le court séjour du jeune vicomte de Chateaubriand à Versailles dura deux jours : le premier jour, donc, il fut présenté au roi, puis courut, avec toute l’assistance, voir passer la reine, sortant de la Chapelle; et le lendemain, il chassa avec Louis XVI, dans la forêt de Saint-Germain, avant de rentrer rapidement en Bretagne pour assister, chez lui, à Combourg, à divers inventaires et partages familiaux.
Ce bref séjour à Versailles a été raconté par Chateaubriand dans ses Mémoires d’Outre-tombe (La Pléiade, Tome I, pages 129 à 134) : dans notre album Ecrivains royalistes (I) : Chateaubriand, voir les trois photos :
Chateaubriand est « présenté » à Louis XVI »…,
…puis voit passer la Reine…
…et enfin chasse avec le Roi.
1800 : Louis XVIII écrit à Napoléon
Le Coup d’état du 18 Brumaire (9 novembre 1799) marque la fin du Directoire, et de la Révolution française, proprement dite, par l’instauration du Consulat : Napoléon devient Premier Consul.
Louis XVIII, dans l’espoir de voir Napoléon jouer le rôle du Général Monck, en Angleterre, lui écrit pour lui demander de lui restituer son trône.
Napoléon ne répondra que le 7 septembre, et d’une façon hautaine :
« …Vous ne devez pas souhaiter votre retour en France. Il vous faudrait marcher sur 100.000 cadavres… »
Pourtant, c’est ce même Napoléon, parlant de « 100.000 cadavres », qui fera, lui, tuer un million et demi de Français – jeunes, pour la plupart : Chateaubriand dira de lui que, des morts, c’est ce qu’il savait le mieux, et le plus, faire.
Et c’est encore ce même Napoléon qui, après son refus hautain de septembre 1800, dira en 1814 et 1815 : « …Au point où les choses en sont arrivées, il n’y a qu’un Bourbon qui me puisse succéder… »
Et, même, lors de la cérémonie des adieux, dans la Cour du Fer à cheval de Fontainebleau – dont le compte-rendu officiel a été trafiqué et faussé – il demanda explicitement à ses grognards d’être fidèles à leur nouveau souverain, c’est-à-dire à… Louis XVIII !
C’est Chateaubriand qui a raison :
« L’avenir doutera si cet homme a été plus coupable par le mal qu’il a fait que par le bien qu’il eût pu faire et qu’il n’a pas fait… »
George Monck, duc d’Alberdale :
« …le bien qu’il eût pu faire et qu’il n’a pas fait… »
Trois ans plus tard, c’est Napoléon qui écrira à Louis XVIII, pour lui demander de renoncer à ses droits dynastiques : il s’attirera une cinglante réponse ! (éphéméride du 26 février).
• notre éphéméride du 16 septembre (jour de sa mort) ;
• du 4 juin (Louis XVIII établit la Charte constitutionnelle) et du 8 juillet (retour définitif du roi à Paris) ;
• du 20 février et du 26 février sur l’échange de lettres entre le Roi et Napoléon ;
• du 21 novembre (jour où les troupes Alliées quittent définitivement la France : concrètement, jour de notre libération nationale)
1811 : Chateaubriand est élu à l’Académie française
Napoléon désirait que Chateaubriand fût de l’Institut. Sur son refus, l’Empereur le fit menacer par le duc de Rovigo, ministre de la Police, de l’emprisonner à Vincennes !
Il fut élu le 20 février 1811, en remplacement de Marie Chénier, le frère du poète André, guillotiné sous la Révolution.
Conformément à la tradition, le jour de sa réception, Chateaubriand devait prononcer un discours dans lequel il était censé faire l’éloge de son prédécesseur, révolutionnaire et régicide. Il éreinta et sa personne et ses écrits.
La commission chargée de lire son discours le rejeta, ainsi que l’Empereur. Après avoir rayé certaines phrases, mis çà et là d’un crayon rageur quelques indications, l’Empereur rendit le discours à Daru en lui précisant que Chateaubriand devrait y apporter les modifications qu’il exigeait.
Mais n’ayant pu le faire fléchir, Napoléon interdit la lecture de son discours.
Chateaubriand fut exilé à Dieppe, tandis que ses amies, Mme Récamier et Mme de Staël, étaient exilées de France.
Il n’occupa son fauteuil que sous la Restauration.
academie-francaise/les-immortels/francois-rene-de-chateaubriand
Voir notre album (65 photos) : Ecrivains royalistes (I) : Chateaubriand
1875 : Naissance de Marie Marvingt
Celle que l’on appelait « la fiancée du danger » est sans aucun doute, pour reprendre l’expression de François Bluche, la plus illustre des françaises… méconnues !
Pionnière de l’aviation, l’une des meilleures alpinistes de son temps, infirmière, licenciée ès lettres et parlant sept langues, Marie Marvingt est la femme la plus décorée de l’histoire de France, comptabilisant trente-quatre décorations, dont la Légion d’honneur et la Croix de guerre avec palmes : déguisée en homme, elle est dans les tranchées pendant presque six semaines, dans le 42ème Bataillon de Chasseurs à pied. Découverte, et chassée, le maréchal Foch l’autorise à rejoindre le 3ème Régiment de Chasseurs alpins en Italie, dans les Dolomites !
Sa devise étant « Je décide de faire mieux encore et toujours », elle est également détentrice de dix-sept records mondiaux.
En 1899, elle devient l’une des premières femmes titulaires du permis de conduire, puis passe quatre brevets de pilote : pilote de ballon en 1909, pilote d’avion et d’hydravion en 1910, pilote d’hélicoptère en 1961, ainsi que pilote de dirigeable : elle effectue son premier vol accompagné dès 1901, et son premier vol en solo le . Le , elle devint la première femme à piloter un aérostat (L’Etoile filante) entre la France et l’Angleterre.
En 1908, elle pose sa candidature pour participer au Tour de France cycliste : devant le refus des organisateurs, elle fait le même parcours que les hommes, en prenant le départ plus tard qu’eux.
Elle invente l’aviation sanitaire en 1910.
Est-ce à cause de son patriotisme fervent qu’elle est si injustement oubliée aujourd’hui ? Ou parce qu’elle était l’amie de ce grand royaliste que fut Lyautey ? Ou encore parce qu’elle était aussi une admiratrice du grand pape Pie X, qui lui offrit une médaille qu’elle portera toute sa vie autour du cou, jusqu’à sa mort, le 14 décembre 1963 ?
Cette éphéméride se propose, modestement, de contribuer à faire connaître cette figure, littéralement extraordinaire.
histoireparlesfemmes/marie-marvingt-la-fiancee-du-danger
1888 : Naissance de Bernanos
Au 26 rue Pierre Joubert, à Paris, dans le IXème arrondissement
« On ne comprend absolument rien à la civilisation moderne si l’on n’admet pas tout d’abord qu’elle est une conspiration universelle contre toute espèce de vie intérieure. » (La France contre les robots).
« Je ne suis pas un prophète mais il arrive que je voie ce que les autres voient comme moi, mais ne veulent pas voir. Le monde moderne regorge aujourd’hui d’hommes d’affaires et de policiers, mais il a bien besoin d’entendre quelques voix libératrices. Les voix libératrices ne sont pas les voix apaisantes, les voix rassurantes. Elles ne se contentent pas de nous inviter à attendre l’avenir comme on attend le train…. » (La liberté, pour quoi faire ?).
Un exemple du style de celui en qui Henri Massis, fort justement, voyait, au fond et malgré tout, toujours, « un Camelot du Roi » : Bernanos parle de la Commune.
1907 : Mort d’Henri Moissan
Il reçut le Prix Nobel de Chimie 1906, pour avoir, le premier, isolé le fluor :
annales/archives/x/moissan.html
1926 : Mort de Jules Durand
La République idéologique, née dans la Terreur qu’elle a elle-même inventée, n’a que les mots de « Peuple » ou de « Liberté » à la bouche. Pourtant elle n’a pas toujours été tendre avec « le peuple », surtout le « petit », celui qui avait été abusé par ses mensonges et qui, lorsqu’il se rendait compte des échecs de ce à quoi il avait accordé sa foi, osait se lever contre les tenants du « chaos figé des conservateurs du désordre » (pour reprendre l’heureuse expression de Gustave Thibon).
L’exemple « collectif » le plus évident de cette sécheresse de cœur est évidemment l’extermination sans pitié des Communards par Thiers (voir l’éphéméride du 18 mars et ce qu’en dit Bernanos !…).
On pourrait prendre aussi de nombreux exemples individuels de ces « petits » Français, abusés par le mensonge officiel, et qui furent des victimes d’une République aussi impitoyable qu’injuste, dès qu’ils se rendirent compte qu’en fait la soi-disant Révolution avait abouti à la prise du pouvoir par l’Argent, par une bourgeoisie essentiellement préoccupée par ses intérêts bassement matériels : Jules Durand est de ceux-là, lui que le mouvement des Gilets jaunes, né le 17 novembre 2018 pourrait prendre comme modèle : jugez plutôt :
1989 : Création du Parc National de Guadeloupe
2002 : Ouverture du Centre européen du volcanisme, Vulcania
Ce centre de culture scientifique autour du volcanisme est situé à Saint-Ours-les-Roches, dans le Puy-de-Dôme (à 15 km au nord-ouest de Clermont-Ferrand) :
vulcania
2019 : Annonce de la découverte d’une tombe étrusque de 23 siècles à Aléria
France 3 a consacré au sujet l’intéressant reportage suivant :
france3-regions.francetvinfo.fr/corse/haute-corse/aleria/aleria-tombe-etrusque-ouverte-archeologues
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