Saisi récemment par le photographe JHH à Rabat-Salé, notre chroniqueur Péroncel-Hugoz est sur fond d’un nouveau gratte-ciel ultra-moderne avec à gauche le drapeau marocain dessiné il y a plus de cent ans par le maréchal Lyautey et le sultan Youssef 1er, bisaïeul du monarque chérifien actuel.
Tour de Babel, tour de Nesle, tour Hassan, tour de Pise, tour Eiffel etc. ; la nouvelle tour Mohamed-VI qui gouverne désormais la double cite Rabat-Salé, comme Buda et Pest dominent le Danube et Tarascon Beaucaire le Rhône, entrera-t-elle bientôt dans le cercle très fermé des tours célèbres ? Le pensent nombre de Marocains même si certains l’ont déjà surnommée « le suppositoire » ou « la fusée », à cause de sa forme.
En tout cas, ce nouveau gratte-ciel (Photo ci-contre), déjà proclamé « la plus haute tour d’Afrique » par la presse du continent ne laisse pas indifférent l’Etat-fellaga voisin qui ne décolère pas à chaque nouvelle performance marocaine et rêve déjà d’un édifice plus haut que la tour Mohamed-VI …
Cette dernière, avec ses 250 mètres et ses 55 étages sur 100 000 m2, est visible de 50 km à la ronde ; l’idée de cette tour royale est venue en 2018 des propriétaires d’une des principales banques privées marocaines, la Bank of Africa. Le bâtiment comportera donc des bureaux, des appartements, un hôtel, des restaurants, des boutiques dont une librairie, des salles pour conférences ou spectacles, 40 ascenseurs, une terrasse panoramique en haut comme à la tour Montparnasse, à Paris etc. (Ci-dessus, « La vieille tour Hassan »).
Au rez-de-chaussée, un immense forum dit « le podium » accueillera splendidement les visiteurs et résidents. Dès que le quai fluvial sur le Bou-Regreg , « le fleuve-miroir », (Photo de gauche) sera fignolé, Sa Majesté chérifienne viendra en personne inaugurer la tour portant son prénom et qui regarde, sur la rive rbatie, la tour Hassan, minaret millénaire un peu tronqué lors d’un ancien séisme et qui était jusqu’à présent le plus célèbre édifice de la capitale. La vieille tour Hassan a désormais une jeune rivale de taille … ■ PÉRONCEL-HUGOZ
Rue de Rabat
Longtemps correspondant du Monde dans l’aire arabe, Péroncel-Hugoz a publié plusieurs essais sur l’Islam ; il a travaillé pour l’édition et la presse francophones au Royaume chérifien. Les lecteurs de JSF ont pu lire de nombreux extraits inédits de son Journal du Maroc et ailleurs. De nombreuses autres contributions, toujours passionnantes, dans JSF.
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