1204 : Chute de Château-Gaillard
Cinq ans après la mort de son adversaire, Richard Cœur de lion, Philippe Auguste s’empare de ce verrou stratégique et rattache la Normandie au Royaume.
Les Capétiens l’emportent sur les Plantagenêts, et terminent à leur avantage cette première Guerre de Cent ans.
Mais ce n’était pas écrit d’avance ! Plusieurs fois dans l’Histoire (comme avec Louis XI, opposé aux Ducs de Bourgogne…) le Roi de France finira par sortir vainqueur d’un duel engagé avec plus fort que lui au départ.
« Qu’elle est belle, ma fille d’un an ! » s’était exclamé Richard Coeur de Lion, contemplant la puissance de sa forteresse construite en si peu de temps, une véritable prouesse pour l’époque.
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Dans notre album L’aventure France racontée par les cartes, voir la photo « La France, avant et après Philippe Auguste »
1666 : Louis XIV, aux origines de l’Académie de France à Rome, la Villa Médicis
C’est le 6 mars 1666 que partit de France la première promotion de l’Académie de France à Rome, créée par Colbert sur instructions de Louis XIV
Fondée en 1666 par Louis XIV, l’Académie de France à Rome favorise la création artistique dans tous ses domaines en offrant des temps de résidence pour artistes et chercheurs, et en proposant une programmation culturelle qui vise à valoriser les échanges entre la France et l’Italie, dans un esprit d’ouverture sur l’Europe et sur le reste du monde. Elle s’occupe également de conserver et faire connaître la Villa Médicis, son siège depuis 1803, sur la colline du Pincio, à Rome ses jardins et collections d’art.
L’Académie de France à Rome fut d’abord logée, pendant sept ans, dans une maison sur les pentes du Janicule, près du monastère de Sant’Onofrio, puis dans le palais Caffarelli (en 1673); onze ans plus tard (en 1684) elle déménagea à nouveau pour le palais Capranica. En 1725, elle s’établit au palais Mancini. Enfin, en 1803, elle s’établit à la Villa Médicis, où elle se trouve encore, sur décision de Napoléon.
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1695 : Mort d’Everard Jabach
Né à Cologne dans une famille de banquiers, Everard Jabach, financier et collectionneur (1618-1695), s’installe à Paris en 1638, devient le banquier de Mazarin et obtient les titres de directeur de la Compagnie des Indes orientales et directeur de la Manufacture des Gobelins.
Il fut aussi l’un des plus grands collectionneurs de son siècle.
En 1671, de mauvaises affaires le forcèrent à se dessaisir de son extraordinaire collection, que Louis XIV fit acheter : Jabach vendit au roi 101 tableaux (dont le Concert champêtre de Giorgione, le Saint Jean-Baptiste de Léonard de Vinci, l’Érasme d’Holbein) et 5.542 dessins, tous actuellement au Louvre, et qui sont d’ailleurs à l’origine du Cabinet des dessins du Louvre.
Cependant, un autre grand collectionneur du siècle suivant, Jean-Pierre Mariette, écrit que « Monsieur Jabach, dont le nom subsistera pendant longtemps avec honneur dans la Curiosité, en vendant au Roi ses Tableaux et ses Desseins, s’était réservé une partie des desseins et ce n’étoient pas certainement les moins beaux. »
Jabach (ci-dessous) continua par la suite de collectionner les dessins : à sa mort, l’inventaire de ses biens fait état de quelque 4.000 feuilles. A l’occasion de la publication de cet inventaire, dont le manuscrit est conservé à la Bibliothèque centrale des musées nationaux, on peut voir que l’art italien est prédominant (Léonard de Vinci, Andrea del Sarto, Parmesan, Carrache) sans toutefois éclipser les écoles du Nord : Lucas de Leyde, Durer ou Van Dyck, l’art français étant représenté par un bel ensemble de Nicolas Poussin.
Saint Jean-Baptiste, par Léonard de Vinci
1824 : Election de la Chambre retrouvée
Les élections au suffrage censitaire donnent à nouveau une écrasante majorité aux Ultras : les Libéraux sont réduits au nombre de 17 sur 428 députés.
Cette domination écrasante des royalistes fait donc surnommer la nouvelle Chambre « la chambre retrouvée » en référence à celle de 1815 connue sous le nom de « Chambre introuvable » selon une expression de Louis XVIII, étonné lui-même, alors, de l’importance du succès électoral des royalistes (éphéméride du 21 août).
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1980 : Première femme à l’Académie française
Marguerite Yourcenar, de son vrai nom Marguerite de Crayencour (dont Yourcenar est l’anagramme), est la première femme élue à l’Académie française : à 76 ans, l’auteur des Mémoires d’Adrien et de L’Œuvre au noir s’installe dans le fauteuil de Roger Caillois.
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Pour aller au Musée Marguerite Yourcenar
1982 : Création des « Plus beaux Villages de France »
Un jour, Charles Ceyrac, maire du petit village de Collonges-la-Rouge, dans la Corrèze, feuilleta l’album « Les Plus Beaux Villages de France », proposé par la Sélection du Reader’s Digest, qui montrait… son village en couverture !
Le maire décida alors de lancer une association regroupant de beaux villages, et écrivit aux maires des cent villages présentés dans l’album qu’il venait d’admirer.
Soixante-six maires répondirent à son appel, et créèrent officiellement l’Association Les plus beaux villages de France le à Salers, dans le Cantal.
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2008 : Parution du « Aristote au Mont Saint-Michel »
Pour en avoir un résumé rapide, mais complet, voir, dans notre album Racines (II) : Le Mont Saint Michel, les photos n° 5 et 6, « Le scriptorium : lieu de transmission », et « Le scriptorium : lieu de transmission ».
2019 : Philippe de Villiers règle leur compte à Jean Monnet et Robert Schuman
Avec le talent qu’on lui connaît, Jacques Trémolet de Villers a brillamment rendu compte, dans nos colonnes, de cet ouvrage magistral, dans lequel Philippe de Villiers brise les tabous entourant ces deux prétendus « pères de l’Europe », dont l’œuvre aura été, en réalité, malfaisante et pernicieuse dès ses origines, et dans son esprit et son essence même.
Présentation de l’éditeur
À la fin d’une conversation qui roulait sur la « construction européenne », l’ancien ministre des Affaires étrangères du général De Gaulle, qui savait tout sur tout le monde, laissa tomber d’un air entendu : « Philippe, il vous suffira de tirer sur le fil du Mensonge et tout viendra… »
Des décennies plus tard, en y consacrant un temps discret et beaucoup d’ardeur, bénéficiant par ailleurs de complicités au plus haut niveau des arcanes de l’Europe, Philippe de Villiers décide de tirer sur le fil.
Alors tout est venu.
Il a mené ses recherches jusqu’au bout du monde, à Stanford, à Berlin, à Moscou et partout où pouvaient se trouver des documents confidentiels récemment déclassifiés. Et les archives ont parlé. Elles ont livré des secrets dérangeants.
L’envers de l’Europe est apparu. Ce n’est pas du tout ce qu’on nous avait dit.
De ce travail d’enquête, Philippe de Villiers a fait un livre de révélations sur le grand Mensonge. Il a résolu de publier les preuves. Elles sont accablantes. Tout y passe : les Mémoires apocryphes, les dollars, la CIA, les agents, le passé qu’on efface, les allégeances qu’on dissimule, les hautes trahisons.
Le récit est parfois glaçant. Mené au rythme d’une enquête haletante, il se lit comme un polar. On n’en ressort pas indemne. C’est la fin d’un mythe : ils travaillaient pour d’autres et savaient ce qu’ils faisaient, ils voulaient une Europe sans corps, sans tête et sans racines. Elle est sous nos yeux.
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