Par Aristide Ankou.
Comme toujours, cet article est une fine analyse du sujet et se termine sur une note d’optimisme fondée, nous semble-t-il, davantage sur les lois de la nature que sur l’homme individu. On a dès lors beaucoup moins de chances de se tromper et d’espérer en vain.
« Comme je l’ai entendu dire hier à la radio par je ne sais plus quelle élue au Parlement : « La République sans l’avortement, ce n’est pas la République ». »
Nous avons donc désormais une Constitution dans laquelle sont proclamées solennellement et l’interdiction d’exécuter même les pires des criminels et le droit pour toute femme qui le souhaite d’étouffer la vie naissante qu’elle porte en elle ; et ce avec l’aide active des pouvoirs publics qui doivent lui fournir tous les moyens nécessaires pour se débarrasser de son enfant à naitre avec la plus grande facilité possible.
Notre loi suprême proclame notre sollicitude envers les plus coupables et notre indifférence, voire notre hostilité (ah, ces enfants qui entravent la « liberté des femmes » !) envers les plus innocents.
S’il faut en croire ceux qui ont œuvré pour qu’il en soit ainsi, cette interdiction et cette permission seraient les exemples les plus parfaits de « nos valeurs », la matérialisation la plus sublime de ce que « nous sommes », de notre être intérieur et républicain, car, comme je l’ai entendu dire hier à la radio par je ne sais plus quelle élue au Parlement : « La République sans l’avortement, ce n’est pas la République ».
Ce qui, soit dit en passant, devrait donner à réfléchir, donnera certainement à réfléchir, à tous ces nouveaux-venus que nous laissons complaisamment s’installer par centaines de milliers chaque année sur notre sol et que nous nous flattons de convertir aux bienfaits des « valeurs de la République », de gré ou de force. Soyez sûrs, en effet, que les exemples admirables que nous croyons donner ne seront pas perdus pour tout le monde, mais pas forcément dans le sens où nous l’espérons.
Dans sans doute bien moins de temps que nous ne le croyons, et en tout cas assurément dans quelques siècles, les hommes des temps futurs considéreront ces prétendues « valeurs républicaines » avec autant de réprobation et d’incompréhension que nous considérons aujourd’hui les jeux du cirque et les orgies extravagantes que nous associons à la décadence de Rome.
Et le plus amusant, en un sens, c’est que les mêmes qui pensent avoir « gravé dans le marbre » « nos valeurs », sont ceux qui œuvrent avec le plus d’ardeur à provoquer l’écroulement final qui les ensevelira avec les temples et les statues de leurs divinités. ■
* Précédemment paru sur la riche page Facebook de l’auteur, (le 5 mars 2024).
Aristide Ankou
C’est la république des bourgeois, puisque qu’ils ne se reproduisent plus et le peuple vivra.
Ainsi donc, les valeurs de la République sont l’abolition de la peine de mort pour les criminels, et la mort pour ces enfants à naître coupables de gêner les vacances ou la carrière de leur mère, de quoi « encourager » , à coup sur, la volonté des nouveaux arrivants de s’intégrer à notre mode de vie;
Ah ! les « valeurs de la république » (pas de « r » majuscule, elle ne le mérite pas). La première fois que j’ai entendu en parler, c’était par Martine Aubry, j’ai crû sauter au plafond ! mais quelles valeurs, quand il s’agit du permis de tuer ? et comment nos élus se sont-ils perdus avec ce si bel enthousiasme ? Ecoeurant.
Avant l’écroulement, le massacre des innocents.
Illustré par ce tableau de Rubens, par exemple;
https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Massacre_des_Innocents_(Rubens)#/media/Fichier:The_Massacre_of_the_Innocents_by_Rubens_(1638)_-_Alte_Pinakothek_-_Munich_-_Germany_2017.jpg
Comme on le voit, en ce temps-là, les mères défendaient leurs enfants.