Par Front Populaire, La Rédaction.
COMMENTAIRE – Cet article de Front Populaire, signé de La Rédaction est paru le 5 de ce mois. Les effarants propos de la tête de liste macroniste aux européennes, nous confirment qu’il ne faut en rien faire cadeau du nom d’Europe, chargé de tant de hautes réalités de civilisation, et ce « de l’Atlantique à l’Oural », aux Institutions de Bruxelles (U.E) pas plus qu’à leurs représentants, et encore moins à l’esprit, à l’idéologie générale, qui les anime. Valérie Hayer a un avantage : elle dit tout. Notamment qu’elle s’en remet aux acteurs économiques, c’est à dire aux puissances d’argent, pour décider, en matière de politique de l’immigration, du destin du peuple français en tant que communauté historique. Accessoirement, elle dit sa proximité avec son concurrent socialiste, de gauche caviar, Raphaël Gucksmann. On ne saurait mieux brandir le drapeau qui les réunit. A l’encontre des tenants du Système, dont le délabrement est partout ressenti, on a prononcé un peu partout, ces temps derniers, le mot de trahison. Il n’est pas impossible que ce J’accuse populaire soit un jour ou l’autre retenu par l’Histoire.
Trop d’immigration en France ? « J’attends que les acteurs économiques se positionnent. »
Un choix par défaut comme tête de liste de la majorité ? Fille d’agriculteurs installés en Mayenne, Valérie Hayer a été nommée le 29 février pour mener la campagne de Renaissance pour les européennes de juin prochain. Elle a été conseillère départementale dudit département de 2015 à 2021 ; en 2019, elle devient députée au Parlement européen. Une ascension rapide puisqu’elle est élue présidente du groupe Renew Europe au Parlement européen le 25 janvier 2024, à la suite du retrait de Stéphane Séjourné, nommé ministre des Affaires étrangères. Mais faute de choix, comme cela avait été le cas avec Nathalie Loiseau en 2019, la Macronie a sans doute tiré la mauvaise carte. À vrai dire, la seule carte restante du jeu. Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, et d’anciens ministres, tels que Jean-Yves Le Drian, Richard Ferrand et Julien Denormandie, avaient refusé d’être la tête de gondole de la majorité pour ces européennes. Âgée de 37 ans, Valérie Hayer n’hésite pas à mettre en avant ses origines dans le milieu agricole pour amadouer ses interlocuteurs. « Je sais la souffrance que rencontrent nos agriculteurs, avait-elle déclaré, dans un message publié sur le réseau social X, au moment de son passage au Salon de l’agriculture le 2 mars. Le gouvernement est à leurs côtés. Au Parlement européen, nous les défendons, parce que notre ferme France a besoin d’Europe », ajoutait-elle en faisant mine d’ignorer le désamour de nombreux paysans à l’égard de la technostructure européenne.
Le flou idéologique de la tête de liste, symptôme du macronisme
Depuis plusieurs jours, Valérie Hayer est à maintes reprises intervenue dans les médias. Ses prises de parole, emplies des éléments de langage de la majorité, n’ont pas convaincu. Interrogée sur BFMTV sur l’immigration, la tête de liste a semblé à la peine. À la question « est-ce que vous considérez qu’il y a aujourd’hui trop d’immigration en France ? », la réponse de l’intéressée a suscité la moquerie sur les réseaux sociaux tant le flou règne dans ses propos. Après avoir évoqué le sempiternel diptyque « de la fermeté et de l’humanité » sur les questions migratoires, Valérie Hayer s’en est remis aux « acteurs économiques » du pays :« Si on va sur l’immigration économique, il faut que les acteurs économiques nous demandent aussi quels sont leurs besoins. Par exemple, en Allemagne, les acteurs du monde économique sont sortis du bois en expliquant qu’ils avaient davantage besoin d’immigration économique, donc j’attends… » Relance du journaliste Benjamin Duhamel, lui-même interloqué (c’est dire !) : « Vous considérez que, non, il n’y en a pas trop, et même qu’il en faudrait encore davantage pour répondre à la pénurie de main-d’œuvre en France ? » Et Valérie Hayer de botter en touche : « J’attends que les acteurs économiques se positionnent sur ce sujet-là et ensuite on offre le cadre de travail politique pour répondre aux besoins. » Or la députée au Parlement européen, qui affirme que cela se joue « au niveau européen », est parfaitement consciente que l’immigration est envisagée comme une solution durable pour pallier les pénuries de main-d’œuvre.
Autre polémique dernièrement : dans les colonnes du Figaro, elle confie être proche de la tête de liste du Parti socialiste, Raphaël Glucksmann. « Il devrait être avec nous, et il le sait. Il serait beaucoup plus efficace pour porter ses idées et avoir des résultats », explique-t-elle au quotidien. Valérie Hayer revendique de voter à Bruxelles et à Strasbourg « à 90% de la même façon » que le socialiste. Avec ce choix hasardeux, en ayant acté de ne pouvoir récupérer l’électorat de droite, la majorité présidentielle aurait-elle fait le choix de faire campagne à gauche pour tenter d’attirer dans ses filets quelques électeurs PS ou Verts ? Après les attaques du camp mélenchoniste, suite à l’aveu de Valérie Hayer, le Premier secrétaire du PS Olivier Faure a d’ailleurs réagi publiquement : « Comme c’est dans les mêmes proportions que Raphaël Glucksmann vote avec Manon Aubry, que faut-il en conclure ? », s’est-il demandé.
Pour Valérie Hayer, « on est à un potentiel moment de bascule de l’histoire de l’Union européenne, probablement que ce sont les élections les plus importantes de l’histoire de l’UE ». Il va falloir plus que des effets de manche pour la tête de liste pour tenter de convaincre son monde. ■
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Voilà ce que nous laissse plus de quarante ans de tergiversations, et peut-être bien pires…
J’avoue, en l’état, mon incapacité à choisi pour le mois de juin…..