Par Radu Portocala.
Spécialisé en relations internationales, Radu Portocala revient ici sur la stratégie anti RN de la macronie, en instrumentalisant à cet effet, la guerre Russie-Ukraine.
Ne pouvant émerveiller les Français en leur racontant une fois de plus les bienfaits passés et à venir de l’Union européenne, Emmanuel Macron et son parti semblent se résumer, dans la campagne pour les élections de juin prochain, à un seul sujet : la lutte acharnée contre le Rassemblement national. Est-ce que cela va leur apporter des voix ? On peut en douter.
Mais ce qui est étonnant, c’est le choix d’internationaliser cette lutte, de la transformer en argument de politique étrangère. Ce qui est dit en somme se réduit à une sorte de divagation : le RN est le parti de Poutine en France. D’où la conclusion plutôt ridicule qu’en combattant le RN on combat Poutine, et, inversement, qu’en vainquant Poutine on détruit le RN.
Appeler cela une stratégie serait grotesque. Ce n’est même pas un raisonnement politique, ou alors réduit à son expression la plus puérile. Vouloir, au nom d’une fulgurance électoraliste avortée, batailler « sans limites » contre Poutine pour affaiblir le RN n’est pas une idée – c’est la faillite de l’idée. ■
Ces lignes sont parues le 10 mars sur la page FB de leur auteur.
Radu Portocala est écrivain et journaliste, spécialisé notamment en Relations Internationales.
Cette idée a déjà fait Pschitt! Mais ils ne semblent pas en avoir d’autres.