1771 : Mort de Louis-Michel Van Loo.
Ci dessous, son Louis XV en costume de sacre :
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1781 : Mort de Turgot.
Ci dessous, son portrait par Louis-Michel Van Loo :
L’une de ses actions les plus connues reste l’établissement de son fameux Plan de Paris, souvent appelé Plan de Turgot.
La pointe Ouest de l’Île de la Cité avec son « Pont neuf » et sa Place Dauphine encore intacte; à droite, ce qui est aujourd’hui le Quartier latin.
Prévôt des marchands, et afin de montrer et promouvoir la magnificence de la ville de Paris, Turgot fit appel à un artiste de renom, Louis de Bretez, pour réaliser un plan original, aux dimensions dignes d’un tableau ou d’une tapisserie.
Réalisé au 1/400ème, ce plan fut achevé en 1734, et nous restitue donc, au moyen de vue cavalière ou à vol d’oiseau, le Paris des années 1730.
Le Palais des Tuileries et ses Jardins; si la Galerie du Bord de l’eau (d’Henri IV) relie le Palais au Louvre du côté Seine, rien de l’autre côté ne relie les deux ensembles : des maisons particulières occupent l’espace ! Sur la gauche, on voit une partie du Palais royal et de ses jardins.
C’est à partir de relevés pris sur le terrain que Louis de Bretez établit cette commande, reproduisant ce qu’il voyait avec une grande précision. Pour cela, le prévôt des marchands, Turgot lui donna un mandat de visite pour entrer dans chaque maison, chaque jardin et chaque hôtel particulier.
Pendant plus de deux ans, Bretez effectua ainsi une représentation complète et minutieuse de la ville et de ses faubourgs.
Ce plan permet, entre autres, de mesurer l’importance des transformations que connut Paris sous Napoléon III et Haussmann.
Un Paris spacieux, équilibré et embelli, tel était l’image que Michel Etienne Turgot souhaitait véhiculer en France mais surtout à l’étranger, lui qui était le premier magistrat de la municipalité parisienne.
La Place Louis-le-Grand, aujourd’hui Place Vendôme et, dans leur ensemble cette fois, les Jardins des Tuileries. La Place Louis XV (dite aujourd’hui « de la Concorde ») est en partie visible dans le coin inférieur droit.
Cliquez sur le lien suivant, et naviguez dans le Plan de Turgot.
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Plus généralement, sur la personne et l’œuvre de Turgot lui-même :
herodote/Anne_Robert_Turgot_1727_1781_-synthese
1881 : Naissance d’Eugène Schueller
Chimiste, Chef d’entreprise, il met au point en 1907 une formule permettant de teindre les cheveux. Devant le succès, il fonde, le 30 juillet 1909, la Société française de teintures inoffensives pour cheveux. Associé à Pierre Bettencourt, son groupe deviendra, en 1939, L’Oréal, le plus important groupe de cosmétique du monde.
Ses sympathies pour les idées et les mouvements nationalistes et patriotes d’avant-guerre étaient notoires : il fut l’un des principaux bailleurs de fonds du CSAR (Comité Secret d’Action Révolutionnaire), ce qui ne l’empêcha pas, grâce aux témoignages de Pierre de Bénouville, de François Mitterrand et d’autres d’être relaxé de toute accusation lors de l’Epuration, et de terminer sa vie décoré de la Croix de Guerre et de la Légion d’honneur.
1929 : Mort de Ferdinand Foch
S’exprimant presque comme Jacques Bainville, et prévoyant comme lui les effets funestes du mauvais traité de Versailles, il dira en 1920 : « Ce n’est pas une paix, c’est un armistice de vingt ans ».
On appréciera aussi cette pensée de lui, qui se passe de commentaire :
« Parce qu’un homme sans mémoire est un homme sans vie, un peuple sans mémoire est un peuple sans avenir. »
histoire-image/Foch
Et, dans notre album Maîtres et témoins (III) : Léon Daudet, voir la photo » Foch, Commandant en chef des Armées alliées. »
2015 : Cérémonie d’installation de l’anneau de Jeanne d’Arc, racheté en Angleterre, au Puy du Fou
puydufou.com/fr
Volé à Jeanne d’Arc par l’évêque Cauchon lors de son procès, l’anneau, propriété des Anglais depuis 1431, a été acheté aux enchères par le Puy du Fou, le 26 février 2016 : « Il s’agit d’un anneau décoré de trois croix et sur lequel est inscrit “Jhesus Maria” « . L’évêque Cauchon l’avait confisqué, puis donné ou vendu au cardinal anglais Henri Beaufort. À compter de ce moment, restant toujours en Angleterre, cet anneau en laiton aurait ensuite transité par plusieurs propriétaires, sans que l’on sache vraiment grand-chose de ses multiple pérégrinations.
Mis en vente à 14.000 livres sterling (19.051€), Nicolas de Villiers – mandaté par son père, Philippe – réussit à acquérir l’anneau, pour la somme de 297.600 livres sterling, et le porte-parole de Timeline Auctions – la maison organisatrice de la vente – déclare: « Le bijou rentre en France. »
Nicolas de Villiers, lui, déclare : « J’irai le chercher personnellement le 4 mars, et nous organiserons une cérémonie officielle le 20 au Puy du Fou. Ensuite, l’anneau sera exposé au public dans un lieu dédié du parc. Que chacun puisse le voir, c’était notre objectif premier. Après tout, Jeanne d’Arc est la patronne de la France. »
Voilà qui est fait, et bien fait.
Voici, dans son intégralité, le reportage que Le Figaro a publié sur l’évènement, dans son édition du lendemain, 21 mars :
Ce dimanche 20 mars, 5000 personnes s’y entassent pour voir arriver le cortège portant l’anneau de Jeanne d’Arc, racheté par le Puy du Fou à son propriétaire anglais.
«Nous avons payé la rançon de Jeanne !», lance Philippe de Villiers à la tribune dans la cour du château du Puy du Fou. Ce dimanche 20 mars, 5000 personnes s’y entassent pour voir arriver le cortège portant l’anneau de Jeanne, racheté par le Puy du Fou à son propriétaire anglais.
Beaucoup d’enfants sont présents, les yeux écarquillés devant le spectacle. Sur fond de musique épique, des soldats à cheval s’élancent au milieu de jeunes «puy-folais» (nom donné aux comédiens bénévoles du parc) portant des bannières. Cent élèves officiers de l’école de Saint-Cyr, venus volontairement, font une haie d’honneur, sabre au clair. Des «poilus» de 14-18 ouvrent la marche. Arrive alors l’anneau porté dans un palanquin soutenu par des chevaliers.
Franck Ferrand, animateur de l’émission Au coeur de l’histoire sur Europe 1 est présent et salue à la tribune la «puissance d’illumination de Jeanne, symbole d’une force de résistance, d’une énergie, d’un amour du pays». Jacques Trémolet de Villers, auteur de Jeanne d’Arc, Le procès de Rouen, prononce un discours relatant les aventures de l’anneau depuis la condamnation de la Pucelle de Domrémy.
S’enchaînent ensuite, la levée des couleurs, l’oriflamme de Jeanne sur la Marche de Robert de Bruce qui l’accompagna jadis à Orléans, et le drapeau français sur la Marseillaise.
On entend aussi, la voix tremblotante d’ André Malraux vantant la « Jeanne sans sépulcre » (ndlr : ce texte de Malraux constitue l’un de nos Grands Textes; vous pouvez en lire l’intégralité ici : « Oh ! Jehanne, sans sépulchre et sans portrait« ), et clou du spectacle, le chant par les Cyrards du poème de Péguy « Heureux ceux qui sont morts ». Malraux, Péguy, Jeanne, les chevaliers, les poilus et les officiers de Saint-Cyr sont convoqués sur fond de musique médiévale pour saluer la France éternelle.
NOUS Y ÉTIONS – Une cérémonie épique a accueilli dimanche l’anneau racheté par le parc d’attractions. Philippe de Villiers a annoncé que le gouvernement britannique ambitionnait de récupérer la relique.
Le gouvernement britannique veut récupérer l’anneau
Lors de son discours, Philippe de Villiers évoque un énième rebondissement dans l’affaire de cet anneau.
« Il y a un élément nouveau dans le périple de l’anneau de Jeanne depuis hier. Cet élément vient d’Angleterre. Le gouvernement britannique vient d’adresser à notre avocat maître Terrasse, qui est aussi l’avocat du gouvernement français à Londres, une demande inouïe : le retour de l’anneau à Londres.
Le conseil national des Arts (Art Council), après quelques études rapides aux archives royales et à notre dossier d’expertise, nous a fait savoir qu’il considérait que l’anneau pourrait entrer parmi les «objets de haute valeur symbolique du patrimoine national britannique», et qu’à ce titre il faisait l’objet d’un règlement européen.
Celui-ci stipule qu’il faut une licence d’exportation pour les biens qui doivent quitter le territoire de l’UE. Le Conseil des arts n’a pas caché qu’il se réservait la possibilité de préempter, pour le compte de l’État britannique, l’anneau. Le gouvernement britannique pouvait faire valoir son droit de préemption avant la vente, il ne l’a pas fait, et le regrette », proclame le fondateur du Puy du Fou.
«Le Puy du Fou se réjouit de cette demande qui vient authentifier l’anneau dans son historicité et répond ainsi aux historiens bourguignons», déclare non sans malice Philippe de Villiers. « La question essentielle, je vous la pose : l’anneau de Jeanne d’Arc fait-il partie du patrimoine national de l’Angleterre ? », s’exclame le fondateur du Puy du Fou. Aussitôt la foule hue sa désapprobation.
Deuxième question : «l’anneau de Jeanne fait-il partie du patrimoine français ?» Le public approuve avec enthousiasme. «Nous porterons votre réponse à l’Angleterre et leur dirons ceci : si des Anglais veulent voir l’anneau qu’ils ont négligé à Londres pendant six cents ans, alors ils sont les bienvenus “Welcome to the Puy du Fou”. Aux autres, je dis “it’s too late”, l’anneau est en France, et il y restera !», proclame le tribun vendéen. «Même, et surtout, glisse-t-il au Figaro, si la Commission européenne m’y oblige !». Qu’on se le dise, l’anneau est en Vendée pour longtemps.
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Louis XV en costume du sacre de Van Loo ? ? ? Et il est où le manteau fleurdelisé ?