1098 : Fondation de l’abbaye de Cîteaux
Robert, de l’Abbaye de Molesme, avec une vingtaine de compagnons, veut en revenir à une observance plus stricte que celle qui était pratiquée dans les monastères de l’époque.
Pour bien mesurer l’importance que devait revêtir cette fondation, de Michel Mourre (Dictionnaire Encyclopédique d’Histoire, pages 980/981) :
«…Cîteaux…. ne prit vraiment son essor qu’avec l’arrivée au monastère (printemps 1112) du jeune Saint Bernard, accompagné d’une trentaine de parents et d’amis.
…Dans le monde monastique du XIIe siècle où l’influence des « moines noirs » de Cluny était prédominante, Cîteaux se distinguait à la fois par sa spiritualité et par son organisation. Au nom d’un retour à la lettre de la règle de saint Benoît, les « moines blancs » s’insurgeaient contre la richesse excessive des monastères clunisiens, contre le luxe de leurs églises, contre l’alourdissement de la liturgie et l’abandon du travail manuel, laissé de plus en plus à des serfs. Les cisterciens revenaient à la simplicité et à la pauvreté primitive dans leurs vêtements, dans leur nourriture comme dans l’aménagement des églises et l’ordonnance du culte; vivant uniquement du travail manuel, cultivant eux-mêmes leurs terres, ils n’acceptaient ni terres données en bénéfice, ni serfs, ni dîmes. Établis à l’écart des villes, dans des endroits inhospitaliers, ils essayaient de faire revivre l’idéal des anciens Pères du désert.
Un puissant mouvement de ferveur, dû, pour une large part, au rayonnement personnel de Saint Bernard, qui avait pris la direction de Clairvaux dès 1115, fit faire au nouvel ordre des progrès très rapides… Le nombre des abbayes cisterciennes passa de 19 en 1119 à 34 à la mort de Saint Etienne Harding (1134), à 343 en 1153, date de la mort de Saint Bernard. A la fin du XIIème siècle, auquel on a pu donner le nom de « siècle cistercien », on comptait 525 abbayes, et près de 700 à la fin du XIIème siècle.
Dans le domaine économique, les cisterciens contribuèrent au grand effort de défrichement qui animait l’Europe du XIIème siècle. Disposant de domaines beaucoup moins étendus et beaucoup moins propices (forêts, régions marécageuses) que les clunisiens, ils les mirent en valeur, pour l’agriculture et surtout pour l’élevage, par un travail systématique dévolu non à des serfs, mais à des religieux laïcs, les frères convers; ceux-ci oeuvraient généralement dans les terres les plus éloignées des monastères, où ils ne revenaient que chaque dimanche, après avoir passé la semaine dans des exploitations appelées « granges ».
D’une égale importance fut l’action artistique des cisterciens, surtout dans l’architecture… A partir de 1150, les architectes de l’ordre adoptèrent sans restriction la voûte d’ogives. Dans ce domaine, « la grande importance de l’ordre cistercien vient du fait qu’il a transmis de Bourgogne dans toute l’Europe des conceptions architecturales françaises ».
Vues des galeries du Cloître
citeaux-abbaye
citeaux.net/familia
Dans notre album L’aventure France racontée par les cartes voir la photo L’Empire de Cîteaux
1358 : Le Dauphin Charles quitte Paris, aux mains de la révolution d’Etienne Marcel
Il est le premier des quatre rois – ou détenteurs de fait du pouvoir royal ou de la légitimité royale… – à devoir quitter Paris pour sauver sa vie et son trône, avant d’y revenir en maître, après avoir vaincu les factieux.
En 1358, le jeune Dauphin Charles n’a que vingt ans. Son père, Jean II le Bon étant prisonnier des Anglais (il mourra d’ailleurs en captivité, à Londres), le Dauphin est Régent du Royaume, mais un royaume vaincu, ruiné, pillé, et dans lequel les Grands vont tâcher de profiter des difficultés de la monarchie pour reprendre et étendre leurs pouvoirs.
Le 22 février 1358 (ci contre), sous les yeux du Dauphin épouvanté, les émeutiers conduits par Étienne Marcel massacrent les seigneur de Conflans (maréchal de Champagne) et Robert de Clermont (maréchal de Normandie), dans la salle même où se trouve le futur Charles V. Mais Étienne Marcel – le Prévôt des marchands, qui conduit la révolution – est trop sûr de lui, et trop tôt : il fait reculer les émeutiers; s’adressant au jeune prince, il lui affirme qu’il n’a rien à craindre; et, pour mettre le Dauphin définitivement à l’abri, il le coiffe de son propre chapeau rouge et bleu, aux couleurs de la ville de Paris – le signe de ralliement des émeutiers – tandis que, lui, s’empare de la toque à glands dorés de Charles pour la poser sur sa propre tête.. (éphéméride du 22 février).
435 ans plus tard, c’est presque la même scène qui se déroulera, lorsque Louis XVI sera contraint de s’affubler d’un bonnet rouge et de boire avec les révolutionnaires.
Ce 21 mars de la même année, le Dauphin juge donc plus sage de s’éloigner de sa capitale, aux mains des émeutiers, et se dirige vers les « bonnes villes » de Champagne, ralliant aussi les barons de l’Artois et de la Picardie : Etienne Marcel ayant été assassiné le 31 juillet, le Dauphin réussit à revenir dans Paris, triomphant, cinq mois plus tard, le 2 août. 6 ans après, à la mort en captivité de son père en 1364, le Dauphin devint Charles V, le Sage, redonnant au royaume puissance et prospérité : bien servi par Jacques Cœur et du Guesclin, à sa mort, les Anglais ne possédaient plus que Calais et la Guyenne en France.
Un demi-siècle plus tard, un autre Dauphin Charles quitta Paris, en mai 1418, à l’âge de quinze ans : il s’agissait du futur Charles VII, fils de Charles VI et petit-fils de Charles V, dont nous venons de parler. Si elle est moins violente et brutale que celle de son grand-père, la situation politique du Dauphin est certainement plus catastrophique : après douze années d’un règne prometteur, le roi Charles VI, son père fut subitement atteint de démence intermittente. Une guerre civile éclata entre Armagnacs et Bourguignons, tandis que les Anglais en profitaient pour reprendre pied dans le royaume : ils s’allièrent aux Bourguignons, et trouvèrent dans la propre femme de Charles VI une alliée inespérée, qui signa le Traité de Troyes (21 mai 1420), déclarant « bâtard » le Dauphin Charles, acceptant le mariage d’Henri V d’Angleterre avec une fille de Charles VI, et le reconnaissant comme héritier du royaume de France.
Deux ans auparavant, le Dauphin avait quitté Paris, aux mains des Bourguignons – donc, des Anglais. – et s’était réfugié à Bourges, d’où le sobriquet de petit roi de Bourges, reconnu seulement par le Midi de la France, quelques terres dans l’Est et une partie du Centre du pays. Tout le reste du royaume, y compris bien-sûr Paris, reconnaissait le roi Anglais.
C’est alors que tout semblait perdu, et que la dernière grande ville, Orléans, la ville symbole de la fidélité à la légitimité allait tomber, que parut Jeanne d’Arc, reçue par Charles en février 1429, et qui, trois mois plus tard, libérait Orléans et emmenait le Dauphin à Reims, pour y devenir Charles VII : le nouveau roi fit son entrée triomphale dans la capitale le 12 novembre 1437.
Alors que les futurs Charles V et Charles VII n’étaient que Dauphins, et lieu-tenants du royaume lorsqu’ils jugèrent bon de quitter Paris, Henri III, lui, fut le premier roi régnant à devoir quitter la capitale, pour sauver sa vie et son trône : l’hystérie « religieuse » était telle que La Sorbonne était allé jusqu’à délier les Français de leur devoir d’obéissance au roi légitime, sacré à Reims !
Le 13 mai 1588 – on en est alors à la dernière des huit Guerres de Religion qui ont ensanglanté la France – le roi se dirige vers Chartres, puis fait sa jonction avec l’autre Henri III : Henri de Navarre, un Bourbon, descendant du dernier fils de Saint Louis, et qui sera appelé à lui succéder. Henri III, en effet, bien que catholique – et Bainville l’a bien expliqué – n’a pas transigé sur le principe de légitimité dynastique, qui faisait la force de la monarchie. Henri III paiera de sa vie ce que Bainville appelle, en toute justice – son « dévouement ».
Un peu plus d’un an après avoir quitté Paris, Henri III y revient pour l’assiéger, avec Henri III de Navarre, le 30 juillet 1589 : deux jours après, il est assassiné par Jacques Clément, Henri III de Navarre devient Henri IV, premier Roi de France et de Navarre.
Le dernier roi régnant à avoir quitté Paris dans des conditions tragiques – c’est l’époque de La Fronde – est un enfant : une première fois, dans la nuit du 5 au 6 janvier 1649, terrorisé, le petit Louis XIV – il n’a pas onze ans – est emmené par sa mère et par le cardinal Mazarin à Saint-Germain, où il est mis en sécurité.
Une autre fois, dans la nuit du 9 au 10 février 1651, il a du faire semblant de dormir, lorsque des Frondeurs ont pénétré dans sa chambre pour s’assurer de sa présence : toute sa vie, il se souviendra de ces épreuves, de ces terreurs d’enfant face à cette agitation incompréhensible pour le petit garçon qu’il était, de ces humiliations; et il n’est pas exagéré de dire que le très mauvais souvenir de la Fronde est l’une des clés majeures permettant d’expliquer le règne du plus grand roi du monde.
Louis XIV ne reviendra définitivement à Paris que le 21 octobre 1652 : mais ce sera en maître absolu, cette fois, et pour remettre de l’ordre dans le Royaume et le Royaume en ordre : le Grand Siècle peut commencer.
Ici, deux mentions spéciales doivent être faites : pour Louis XVI, d’une part, et pour Charles X et Louis-Philippe, d’autre part.
• Chateaubriand affirme : « Louis XVI a pu vingt fois sauver sa couronne et sa vie ». Mais – s’il quittait en effet la ville pour fonder un nouveau rapport de force, et discuter en position au moins d’égalité avec l’Assemblée – le Roi s’est résolu trop tard à quitter la capitale, et, lorsqu’il l’a fait, l’évasion de Varennes a réussi, contrairement à l’opinion généralement répandue.
Cependant, dans son refus d’inspiration essentiellement chrétienne de faire usage de la force – en l’occurrence, à Varennes, de faire dégager la route par les soldats de Bouillé, enfin arrivés, au même moment que les partisans du maître de poste Drouet – Louis XVI laissera, passer l’occasion de tout rétablir.
• Quant à Charles X et Louis-Philippe, ils ont quitté Paris pour n’y plus jamais revenir, abdiquant devant une poignée d’émeutiers qui, non seulement ne représentaient pas la France, mais même pas Paris tout entier, loin s’en faut.
Alors que l’immense majorité du pays était royaliste – les élections de 1871 le montreront encore – Charles X et Louis-Philippe ont quitté Paris, sans espoir ni volonté de retour, laissant la capitale, mais surtout la France, aux mains d’une poignée d’émeutiers qui ne représentaient qu’eux-mêmes.
Et qui n’hésitaient pas à ajouter le mensonge au cynisme et à l’inconscience la plus grande, dans leurs publications : « Nous avons chassé le gouvernement des Bourbons non pas parce qu’il nous rendait malheureux, car le peuple ne fut jamais plus heureux que de 1816 à 1830, mais parce qu’il nous avait été imposé par de prétendus vainqueurs, par la force étrangère et par les traîtres de l’Intérieur » (« Etrennes d’un prolétaire », Par un ouvrier imprimeur, 1831).
Au moins, après Charles X, eut-on Louis-Philippe; mais après Louis-Philippe, et malgré une Chambre royaliste, on eut l’éphémère IIe République et le Second Empire qui s’acheva de façon calamiteuse.
41 ans après le refus de se défendre de Charles X, 23 ans après celui de Louis-Philippe, la réponse du peuple français dans les urnes.
Morts à l’étranger, faits prisonnier sur le champ de bataille, préférant quitter Paris révolté afin d’y revenir après avoir dompté les rebelles, assassinés : plusieurs rois de France ont eu un destin hors du commun, que recensent quatre de nos éphémérides.
• Pour les rois morts à l’étranger, l’éphéméride du 8 avril;
• Pour les rois faits prisonniers sur le champ de bataille, l’éphéméride du 11 février;
• Pour les rois ayant préféré quitter Paris révolté afin d’y revenir après avoir dompté les rebelles, l’éphéméride du 21 mars ;
• Pour les rois assassinés, l’éphéméride du 30 juillet.
1729 : Mort de John Law de Lauriston
On peut prononcer Lass, comme au XVIIIème siècle ou, comme le recommande Bainville dans saPetite Histoire de France, Lo.
John Law, par Casimir Balthazar, Huile sur toile, 1843, musée de la Compagnie des Indes, Lorient.
De Michel Mourre :
« …Recherché par les grands seigneurs à cause de sa réputation de joueur, il fut bientôt l’un des intimes du duc d’Orléans. Celui-ci, devenu régent, autorisa Law à fonder une banque privée (2 mai 1716), dont les billets furent admis comme espèces dans toutes les caisses publiques. Pour établir la confiance, Law prit l’engagement de toujours rembourser les billets de banque au cours originel, ce qui rendait la monnaie de papier préférable à la monnaie métallique, dont le titre légal variait constamment. Devant le succès, Law fonda la Compagnie d’Occident, qui eut le monopole d’exploitation de la Louisiane, le privilège du commerce avec le Mississippi, la Chine et les Indes, le monopole du tabac, et qui se vit confier la refonte et la fabrication des monnaies, le recouvrement des impôts directs, etc…(1717/1718).
Pendant quelques années, la banque de Law, devenue en 1718 banque d’Etat, suscita une fièvre inouïe de spéculation : le public, entraîné par une habile propagande, se disputait avec fureur les actions de la rue Quincampoix, principal centre de l’agiotage. Le prix des actions monta jusqu’à quarante fois leur valeur primitive, tandis que Law, honnête mais trop confiant dans son système, se laissait aller à émettre une quantité énorme de billets, qui n’étaient nullement en proportion avec les valeurs réelles que la banque possédait (on estime que Law créa près de 7 à 8 milliards de valeurs en papier, alors que toute la réserve métallique du pays ne s’élevait guère à plus de 1.200 millions). Le système se trouvait ainsi à la merci d’une panique : celle-ci se déclencha en février 1720 lorsque les ennemis de Law réalisèrent brusquement leurs billets… L’ampleur du désastre le contraignit à se réfugier à Bruxelles. Après avoir erré en divers pays, il alla mourir en Italie, dans un état voisin de l’indigence. »
Le 24 Mars 1720 eut lieu la fermeture des établissements bancaires de la rue Quincampoix : cette banqueroute provoqua des émeutes dans la célèbre rue parisienne.
sceco.univ-poitiers/systLaw
1736 : Naissance de Claude-Nicolas Ledoux
Son chef d’oeuvre est la Saline royale d’Arc et Senans, classée Patrimoine Mondial de l’UNESCO depuis 1982.
salineroyale
Mais il est aussi l’auteur du splendide – et détesté – Mur des Fermiers Généraux (« Ce mur murant Paris rend Paris murmurant »). [éphéméride du 11 juin]
histoire-pour-tous/histoire-de-france/claude-nicolas-ledoux-architecte-des-lumieres
1804: Assassinat du Duc d’Enghien
« C’est pire qu’un crime, c’est une faute », devait dire cyniquement Fouché, alors ministre de la Police.
En mars 1804, Napoléon est encore premier consul et il doit faire face à de nombreuses contestations, venant notamment du général Moreau ou du chouan Georges Cadoudal. Sur les conseils de Talleyrand et de Fouché, il décide de faire enlever Louis Antoine Henri de Bourbon, Duc d’Enghien, un des derniers descendants des Bourbons, qui ferait partie d’un complot, avec entre autres le Général Dumouriez.
En fait il n’en est rien, mais Napoléon veut montrer à ses ennemis royalistes ce dont il est capable. Dans la nuit du 15 au 16 mars, des soldats franchissent la frontière allemande, se rendent à Ettenheim, et ramènent le Duc d’Enghien à Strasbourg, en violation flagrante du plus élémentaire Droit des gens et du Droit international. Transféré au fort de Vincennes au soir du 20 mars, le prisonnier est jugé par une commission militaire de sept membres présidée par le Général Hulin.
Voir L’assassinat du duc d’Enghien dans notre album Ecrivains royalistes (I) : Chateaubriand
Cette commission le condamne à mort malgré l’absence de preuves formelles. Il est exécuté le 21 mars à deux heures du matin. Devant les six hommes de son peloton d’exécution, le Duc aurait porté une lanterne devant sa poitrine pour faciliter leur tâche. Il est ensuite enterré dans les fossés du château.
Fouché exprime par sa phrase brutale son accord avec Chateaubriand sur ce point précis : ce crime est en effet sûrement à l’origine des accords entre les différentes monarchies d’Europe contre l’ « Usurpateur », et du refus de toute entente avec lui. Ce qui conduira finalement à sa chute.
« La satisfaction que j’éprouve aujourd’hui de ce que je fis alors, me garantit que la conscience n’est point une chimère… Je relis avec un orgueil pardonnable cette page qui m’est restée comme mon seul bien et que je ne dois qu’à moi. » Ainsi parle Chateaubriand de son article fameux paru dans « Le Mercure » pour stigmatiser ce crime, et qui est bien l’une des grandes pages de notre Littérature :
« Lorsque, dans le silence de l’abjection, l’on n’entend plus retentir que la chaîne de l’esclave et la voix du délateur; lorsque tout tremble devant le tyran, et qu’il est aussi dangereux d’encourir sa faveur que de mériter sa disgrâce, l’historien paraît, chargé de le vengeance des peuples. C’est en vain que Néron prospère, Tacite est déjà né dans l’Empire; il croît inconnu auprès des cendres de Germanicus, et déjà l’intègre Providence a livré à un enfant obscur la gloire du maître du monde. Si le rôle de l’historien est beau, il est souvent dangereux; mais il est des autels comme celui de l’honneur qui, bien qu’abandonnés, réclament encore des sacrifices; le Dieu n’est point anéanti parce que le temple est désert. Partout où il reste une chance à la fortune, il n’y a point d’héroïsme à la tenter; les actions magnanimes sont celles dont le résultat prévu est le malheur ou la mort. Après tout, qu’importent les revers, si notre nom, prononcé dans la postérité, va faire battre un cœur généreux deux mille ans après notre vie ?. »
1816 : Ordonnance royale de Louis XVIII organisant définitivement l’Institut de France
L’Institut regroupera dorénavant quatre Académies :
• l’Académie Française,
• l’Académie des Inscriptions et Belles Lettres,
• l’Académie des Sciences,
• l’Académie des Beaux-Arts (fondée cette même année 1816, les trois autres l’ayant été sous Louis XIV, respectivement en 1635, 1663, 1666).
A ces quatre Académies viendra s’ajouter, en 1832, l’Académie des Sciences Morales et Politiques.
L’Institut gère également la « Fondation Aumale », c’est à dire le legs fait à l’Institut à sa mort, en 1897, par Henri d’Orléans, duc d’Aumale, 5ème fils de Louis-Philippe (celui-là même qui s’empara de la Smala d’Abd el Kader en 1843).
On aura un bon aperçu de l’exceptionnel patrimoine géré par l’Institut en visitant son excellent site :
institut-de-france
1830 : Découverte du Trésor de Berthouville
Le 21 mars 1830, Prosper Taurin laboure son champ, à Berthouville, près de Bernay, en Haute-Normandie : le soc de sa charrue est bloqué par une tuile romaine qui, une fois dégagée, s’avère protéger un ensemble d’une centaine de pièces d’argenterie, enfouies à 20 centimètres à peine dans le sol.
Actuellement conservé au Cabinet des médailles de la Bibliothèque nationale de France, le trésor se trouvait dans une cache maçonnée dans une galerie pavée qui appartenait à un sanctuaire gallo-romain dédié à Mercure. Les fouilles ont également révélé deux temples, un théâtre, des pièces chauffées par hypocauste.
Le « trésor » comprend une centaine de pièces, principalement des vases et des fragments, mais aussi des statuettes de Mercure, dont l’une de 60 centimètres de haut; il est datable pour partie du IIème siècle, car l’un des vases comporte une inscription votive avec un nom de cette période; mais un autre est clairement influencé par une colonne en relief du temple d’Artémis à Éphèse et doit dater de l’époque d’Hadrien. Enfin, neuf des pièces, parmi les plus belles, ont été dédiées par un Quintus Domitius Tutus et se rattachent plutôt au 1er siècle. Une partie des pièces est de style gallo-romain, les autres sont l’œuvre d’un atelier italo-grec.
1908 : Premier numéro de L’Action française quotidienne
Voir Samedi 21 mars 1908 : premier numéro du journal, les trois photos précédentes et les huit suivantes, dans notre album Maîtres et témoins (III) : Léon Daudet
1. Du site Maurras.net :
« Outre le premier article du premier numéro, article collectif traitant du nationalisme intégral et co-signé par ceux qui seront les principales figures du journal, Maurras signe le 22 une revue de presse sous son pseudonyme bien connu de Criton. Même chose le lendemain 23… Il faut donc attendre le 24 mars 1908 pour trouver un article signé « Charles Maurras » dans L’Action française quotidienne, premier d’une très longue liste : « Le Bien de tous »
2. Et la courte réflexion que nous avons publiée à cette occasion :
Premier numero de l’action francaise quotidienne.pdf
L’aventure qui commence ce 21 mars durera 36 ans et cinq mois : le dernier numéro sortira le 23 août 1944; préparé, le numéro du 24 août ne paraîtra pas, les communistes ayant fait main basse sur l’imprimerie de Lyon d’où sortait le journal, et Yves Farge, nouveau Préfet qui allait présider, dans la région, à la sinistre « Epuration », s’opposant à sa publication. Peu de temps après, les bureaux de L’Action française – réfugiée depuis longtemps à Lyon – furent pillés, et Charles Maurras et Maurice Pujo entrèrent brièvement en clandestinité..
Dans notre album Maîtres et témoins (III) : Léon Daudet on peut suivre les principales étapes de cette extraordinaire aventure humaine que fut L’Action française quotidienne (le journal) et L’Action française (le mouvement, qui devait être, lui, dissous à la suite des obsèques de Jacques Bainville, en 1936, après une évidente provocation de la police politique pour le faire disparaître); par exemple :
• l’amitié indéfectible, que seule la mort vint interrompre, de Bainville, Daudet et Maurras….;
• le numéro du 20ème anniversaire;
• les sièges du mouvement, du Café de Flore – avant même sa création – à l’immeuble de la rue du Boccador, le dernier siège…;
• les premiers dirigeants, à partir d’Henri Vaugeois (et les neuf photos suivantes) etc…
© Je Suis Français
Nous évoquons l’iniquité et la falsification de l’Histoire que représente la « mise à mort » de L’Action française en 1945, lors de la sinistre Epuration – qui dénatura et souilla la libération du territoire national – dans nos éphémerides du 28 janvier (condamnation de Maurras, du 3 février (publication par Maurras de son poème « Où suis-je ? ») et du 11 mai (loi de « Dévolution des biens de presse », en fait, vol légal de l’imprimerie ultra-moderne de L’Action française par le Parti communiste, qui avait commencé la guerre en approuvant l’alliance Hitler-Staline : voir les éphémérides des 25 août et 28 août).
C’était l’époque où les premiers « collabos » – qui avaient tant à se faire pardonner et tant à faire oublier !.- liquidaient les premiers résistants.
Pour qui en éprouverait le besoin, voir – publié sur Boulevard Voltaire – la mise au point éloquente de Laure Fouré, juriste et fonctionnaire au Ministère des finances, et d’Eric Zemmour : Oui, l’Action française a toujours été antinazie.
1979 : La première carte à puce
Née en 1974 en France, elle a pour inventeur Roland Moreno qui, pour la sécuriser, introduit le blocage de la carte au bout de trois erreurs de code.
En mars il reçoit des propositions de soutien financier.
Michel Ugon, ingénieur chez Bull, fait la mise au point technique et lui adapte un microprocesseur programmable.
techno-science.net
1999 : Mort de Jean Guitton
• Un être raisonnable n’est pas serf quand il obéit, mais il l’est quand il n’obéit pas raisonnablement. Être raisonnable, c’est penser vrai. (Mon testament philosophique).
• Qu’est-ce alors que le beau ? Voltaire l’a écrit : « Ce qu’il a de plus beau, pour le crapaud, c’est sa crapaude. » (Mon testament philosophique)
• Notre civilisation sursaturée de connaissances et de moyens de savoir offre tant de masques et de faux appuis que l’homme ne sait plus ce qu’il sait et ce qu’il ignore. (Le travail intellectuel).
• La règle d’or du travail intellectuel peut se traduire ainsi : « Ne tolère ni de demi-travail ni de demi-repos. Donne-toi tout entier ou détends-toi absolument. Qu’il n’y ait jamais en toi de mélange des genres ! » (Le travail intellectuel)
agora/Dossiers/Jean_Guitton
2015 : Inauguration de L’Historial Jeanne d’Arc à Rouen
Installé dans une des merveilles patrimoniales de Rouen, l’ancien archevêché de la ville, l’Historial propose un « parcours multimédia » – comme on dit aujourd’hui – relayé par 70 vidéoprojecteurs, répartis dans 7 salles (1.000 mètres carrés au total) ; le panorama XXL dévoile, sur une toile, un paysage circulaire de 101 mètres de long sur 31 de haut.
historial-jeannedarc
2017 : Yves Meyer reçoit le Prix Abel
C’est la quatrième fois, depuis sa création en 2003, que ce prix prestigieux – sorte d’équivalent du Prix Nobel, qui n’existe pas pour les Mathématiques – est attribué à un français.
lefigaro.fr/sciences/le-prix-abel-decerne-au-mathematicien-francais-yves-meyer
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