Nous voulons dire – en titre – que Le Figaro de ce matin a raison – comme beaucoup d’autres – de constater la panique que suscite le montant hors norme de la dette et – plus justifiée encore à notre avis – le montant des déficits de la France. Déficit de l’Etat, mais aussi déficit de la balance de notre commerce extérieur qui trahit nombre de nos faiblesses. Si l’on est si inquiet à l’Elysée, à Matignon, Bercy et ailleurs, pourquoi continue-t-on à envoyer notre argent, nos armes, nos munitions à l’Ukraine ? Pourquoi recevons-nous toujours chaque année autour de 600 000 nouvelles bouches étrangères à nourrir et bien plus que nourrir ?
La France s’éteint. Elle se consume aussi. La Ve République est peut-être en train de finir alors qu’elle avait l’ambition – gaullo-monarchiste – de tout restaurer ! Elle fera comme les quatre premières et des esprits « novateurs » s’évertueront à en édifier une VIe qui devrait être pire. Certes, à vue humaine, la monarchie n’est pas pour demain. La bonne république non plus, à l’évidence. Alors ? Sauf le sursaut salvateur qui infirmerait la fausse croyance dans l’inéluctable, la France continuera de se dissoudre. L’Histoire nous apprend que le sursaut, le redressement, le retour à ce que Pierre Boutang appelait « l’ordre légitime et profond », jusque à un certain point reste toujours possible à une nation dont l’existence remonte à 15 siècles. Ils sont notre meilleure chance de survie. Venue « du fond des âges ».
Retour au réel. Constat douloureux mais le pire est peut-être encore devant nous. Redressement ? Renversement de cap ? Il faudrait, à contre courant, un appel fort, » churchillien »…
Des promesses ? Oui. Des sacrifices, des jours sombres, des larmes, et si nécessaire du sang…