Nous reviendrons plusieurs fois sur cet anniversaire car nous n’oublions ni la riche personnalité de Jean-François Mattéi, ni sa pensée et son œuvre, ni tout ce qu’il nous a apporté par sa présence, la sympathie qu’il nous portait généreusement et par sa participation toujours précieuse à nombre de nos activités, surtout en Provence. Il avait été l’élève de Pierre Boutang, il était, bien sûr, lecteur de Maurras. Nous évoquerons tout cela, qui est comme un trésor de l’esprit et de l’amitié d’esprit, qui surclasse les formes ordinaires de l’amitié humaine.
Contentons-nous pour l’heure d’annoncer la publication ce jeudi 21 mars aux éditions du Cerf de L’Ensablement de l’homme, un remarquable ouvrage qui contient de nombreux textes fondamentaux de Jean-François Mattéi dont plusieurs sont totalement inédits, ainsi qu’une analyse de son œuvre. J
La couverture du livre (voir ci-dessus) a été réalisée par le dessinateur et cinéaste Joann Sfar qui a été l’étudiant de Jean-François Mattéi à Nice et qui rend ainsi hommage à son ancien maître.
Par ailleurs un grand colloque d’hommage à Jean-François Mattéi se tiendra à Nice les 11 et 12 avril prochains à l’occasion du dixième anniversaire de sa mort. ■
Je n’écrirai pas RIP parce que c’est de devenu un TIC. Surtout venant de la part de gens qui pour la plupart ne connaissent pas le latin. De Jean-François Mattei, je conserve pieusement le souvenir toujours un peu émerveillé par son savoir, ses talents divers, sa gentillesse profonde et parfois son amitié vraie. Dans le fond, il était des nôtres. Je l’ai souvent entendu citer le vers d’Apollinaire, dans nos soirées du 21 janvier : « Soleil, cou coupé. » il pensait que soleil signifiait le roi comme on disait pour Louis XIV et « cou coupé » renvoyait à la mort de Louis XVI. Est-ce bien ce que Apollinaire avait voulu dire ? En tout cas, c’est ce que pensait Jean-François Mattei. Je garderai son souvenir jusqu’à mon propre départ.