1715 : Aux origines du Haras du Pin
Dès 1665, Colbert et Louis XIV créèrent l’administration des haras, afin d’y élever des étalons et de pouvoir travailler à l’amélioration des races chevalines.
En 1714, la région de l’actuel Haras fut retenue pour la qualité de ses pâturages et les facilités d’approvisionnement en eau.
Le 2 avril 1715, on procéda au déménagement de l’ancien haras royal de Saint-Léger vers le Buisson d’Exmes. Enfin, le domaine du Pin fut acheté à Louis de Bechameil.
Les bâtiments actuels (écuries et château) furent construits sous le règne de Louis XV, entre 1715 et 1730, par Pierre Le Mousseux, sur des plans de Robert de Cotte, le parc ayant été imaginé par Le Nôtre, qui y montra une fois de plus ses dons dans la création des jardins à la française.
C’est Jean de la Varende qui a parfaitement nommé cette merveille, qui s’étend sur 1.000 hectares : « le Versailles du cheval »
Georges-Louis Leclerc, comte de Buffon, l’a admirablement exprimé :
« La plus noble conquête que l’homme ait jamais faite est celle de ce fier et fougueux animal, qui partage avec lui les fatigues de la guerre et la gloire des combats; aussi intrépide que son maître, le cheval voit le péril et l’affronte; il se fait au bruit des armes, il l’aime, il le cherche et s’anime de la même ardeur: il partage aussi ses plaisirs; à la chasse, aux tournois, à la course, il brille, il étincelle. Mais docile autant que courageux, il ne se laisse point emporter à son feu; il sait réprimer ses mouvements. non seulement il fléchit sous la main de celui qui le guide, mais il semble consulter ses désirs, et, obéissant toujours aux impressions qu’il en reçoit, il se précipite, se modère ou s’arrête: c’est une créature qui renonce à son être pour n’exister que par la volonté d’un autre, qui sait môme la prévenir; qui par la promptitude et la précision de ses mouvements, l’exprime et l’exécute; qui sent autant qu’on le désire, et se rend autant qu’on veut; qui, se livrant sans réserve, ne se refuse à rien, sert de toutes ses forces, s’excède, et même meurt pour obéir.»
Le cheval tient une place éminente dans la culture et la civilisation française : en plus de celle-ci, deux autres de nos éphémérides lui rendent l’hommage qu’il mérite : l’éphéméride du 3 juin (sur l’ouverture du Musée du Cheval à Chantilly) et du 20 juin (« Première présentation au public du Cadre noir »).
1750 : Naissance de Marie-Etienne Nitot
Joaillier de Marie-Antoinette, c’est en 1780 que Marie-Etienne Nitot fonda la maison Chaumet, place Vendôme à Paris.
1791 : Mort de Mirabeau
1. Le point de vue d’un témoin, Chateaubriand
« Le fond des sentiments de Mirabeau était monarchique ; il a prononcé ces belles paroles: « J’ai voulu guérir les Français de la superstition de la monarchie et y substituer son culte. »
Dans une lettre destinée à être mise sous les yeux de Louis XVI, il écrivait : « Je ne voudrais pas avoir travaillé seulement à une vaste destruction. » C’est cependant ce qui lui est arrivé : le ciel, pour nous punir de nos talents mal employés, nous donne le repentir de nos succès. »
2. Ensuite, le point de vue de Pierre Gaxotte, qui écrit ces lignes remarquables dans un ouvrage qui ne l’est pas moins, La Révolution française :
Mirabeau Gaxotte.pdf
3. Enfin l’opinion de Jacques de Saint Victor
(Extrait de son article sur Mirabeau, le démocrate Royaliste) :
« Jaurès ou Nietzsche ont parlé d’un rendez-vous manqué avec l’histoire. Mirabeau appartient aux rares très grands hommes politiques de notre panthéon national. Il a compris la France comme un Richelieu, un Bonaparte ou un de Gaulle. Mais les circonstances politiques et la santé lui manqueront pour éviter le terrible dérapage d’une révolution qu’il avait en partie voulue et dirigée. Mort trop tôt, en 1791, c’est en effet un « grand destin manqué » que celui de ce grand orateur oublié qui a tenté de nous prémunir à la fois contre nos passions hexagonales et contre une Europe des rois qui se montrait encore moins favorable à la France que celle de Bruxelles.
Alors même que les révolutionnaires s’en prenaient avec aveuglement au pouvoir exécutif, Mirabeau leur demandait « si, parce que le feu peut brûler, nous devons nous priver de sa chaleur ». Tout Mirabeau est dans cette finesse de jugement qui le fera successivement passer de la critique des abus de l’Ancien Régime à la défense d’une monarchie nécessaire au maintien même de la cohésion publique. Au fond, Mirabeau est l’ennemi des radicaux.
Pour Mirabeau, la démocratie royale est l’inverse du projet républicain qui, selon lui, exposerait « l’État aux factions civiles ».
Comme l’a fort bien vu Jean Jaurès, Mirabeau voudrait que le roi se mette au service de la révolution : c’est à « cette synthèse de la démocratie et de la royauté, à cette instauration d’une démocratie royale que Mirabeau… voua tout son labeur, qui était immense, et son génie ».
Il est intéressant de s’arrêter sur son projet de 1790, tel qu’il figure dans ses fameuses Notes à la cour, visant à rétablir l’autorité royale. Le lion d’Aix y associe les esprits les plus profonds de la Constituante, quelques révolutionnaires, dont Barnave, mais aussi des députés de droite, comme Cazalès, car Mirabeau sait que, même dans le camp des adversaires de la révolution, il se trouve quelques amis de la liberté, blessés par les exactions commises depuis l’été 1789.
Ce plan représente pour lui la « dernière planche de salut ». Il n’aura pas le temps de le réaliser. Emporté par sa vie d’excès et de labeur, il meurt en avril 1791, quelques mois avant l’évasion de Varennes. La révolution s’accélère.
On sait que son corps sera alors placé au Panthéon puis retiré lorsqu’on découvrira dans l’armoire de fer sa correspondance secrète avec la cour. Pourtant, comme le dit Chateaubriand, même s’il a fini dans la fosse commune, à l’image de sa vie tourmentée, « il lui est resté l’odeur du Panthéon et non de l’égout ».
Il se faisait déjà appeler Sire, et s’était sacré lui-même empereur en présence du pape, dans la cathédrale de Notre-Dame de Paris !
Voilà que, comme Louis XVI – concrétisant par son mariage avec Marie-Antoinette le « renversement des alliances » voulu par Louis XV – il épouse une princesse autrichienne, dix sept ans après que la révolution – faisant preuve d’une xénophobie sans limite ! – ait assassiné l’autrichienne !
Certes, les réalités sont politiques et non idéologiques, mais comme on le chante dans La fille de Madame Ango : « C’était pas la peine, c’était pas la peine, non pas la peine, assurément, de changer de gouvernement ! »
Ou : quand l’héritier, le continuateur et le sabre de la République et de la Révolution désavoue, en leur donnant tort, cette même République et cette même Révolution; et donne raison à Louis XV, à son renversement des alliances, à la politique extérieure de la Royauté française !
1841 : Naissance de Clément Ader
Plus que pionnier de l’aviation, Clément Ader peut être considéré comme le père de l’avion (le mot même ayant été formé par lui…) : après avoir obtenu son diplôme d’ingénieur en 1861, il entra – dans les années 1870 – dans l’administration des Ponts et Chaussées.
Il construisit à ses frais un ballon fonctionnant sur le principe des aérostats. Après avoir quitté l’administration en 1876, Clément Ader se mit à construire des engins volants à propulsion mécanique.
Mais ce fut un inventeur fécond également dans bien d’autres domaines : les chenilles de chars, la transmission stéréophonique (ou théâtrophone), l’aéroglisseur, le moteur V8.
Entre 1882 et 1889, il fabriqua un engin qu’il appela « avion », muni d’un moteur à vapeur de 20 ch, d’une envergure de 14 mètres et baptisé Éole. Le 9 octobre 1890, dans le parc du château d’Armainvilliers (appartenant au banquier Pereire, à Gretz) et sur une piste longue de 200 mètres, Clément Ader se souleva, à bord d’Éole, d’une vingtaine de centimètres et parcourut une distance de 49 mètres : ce fut le premier décollage de l’histoire de l’aviation.
Pour réussir son exploit, Ader avait observé longuement des roussettes des Indes (une espèce de chauve-souris, d’environ 1,30 m d’envergure, planant plus qu’elles ne volent) qu’il avait étudiées dans une volière construite dans son jardin à Paris; il s’inspira de leurs ailes pour la conception de l’Eole.
1915 : Création de la Croix de Guerre
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Éphémérides, pourquoi, dans quels buts ?
Il y a 35 ans décédait Georges Pompidou : faire de la France, l’une des premières puissances industrielles du monde, tel est son projet dès son entrée à l’Elysée en 1969. La conjoncture aidant, tout semble possible; la France montre la voie : fusions industrielles, priorité aux secteurs de pointe, taux de croissance moyen dépassant celui des Etats-Unis. » C’est parce que nous sommes petits que nous sommes condamnés à mener une grande politique… Et de citer Maurras devant les étudiants de Sciences-Po (en 1972) en reprenant à son compte la formule célèbre de Kiel et Tanger, dans laquelle il décrit ce que doit être un « grande politique pour une puissance moyenne ». »
Il fallait oser!
Reprendre le travail de Mirabeau, là où il s’est arrêté, en le transposant dans notre présent siècle, avec le recul instructif que nous enseigne deux siècles d’histoire post-révolutionnaire, est une nécessité.
MIRABEAU :
En mai 1789, pour les États généraux à
Versailles,il trouva un logement ,au quartier
St Louis ,au 34 de l’actuelle rue Leclerc.
Il s’informait au quotidien,en allant dans un cabinet de lecture ,au 7 rue Satory.
Il était donc à proximité du Château de Versailles,et très proche de la célèbre Salle du jeu de paume.
Avec une santé fragile,il était à cette époque, soigné par le docteur Pélissier,lui même, député du Tiers État pour la ville de
St Rémy de Provence.
Mirabeau était lui député du Tiers ,pour Aix en Provence.