1646 : Naissance de Jules-Hardouin Mansart
Chargé de l’achèvement du château de Versailles, il y conçoit la façade donnant sur les jardins, la galerie des Glaces en 1684 (éphéméride du 15 novembre, sur l’inauguration de la Galerie), les grandes ailes Nord et Sud en 1689, les Grandes Écuries et la chapelle royale. (éphéméride du 5 juin, sur la consécration de la chapelle).
Il est également à l’origine de l’Orangerie (ci dessous à gauche) en 1686 et du Grand Trianon (ci-dessous à droite).,
A partir de 1676, Louvois confie à Jules Hardouin Mansart la suite de la réalisation de l’Hôtel des Invalides.
Son chef-d’œuvre est sans aucun doute la construction du dôme de l’église. Jules Hardouin va s’inspirer d’un plan commandé par Colbert à son oncle François Mansard qui était destiné à la construction d’une chapelle dédiée aux Bourbons, à Saint Denis.
Sur Les Invalides, voir les éphémérides du 24 février (Louis XIV prescrit l’édification de l’Hôtel des Invalides), du 30 novembre (pose de la première pierre des Invalides), et du 28 août (inauguration de l’église des Invalides).
On lui doit aussi la Place des Victoires (voir l’Ephéméride du 26 mars) et la Place Vendôme à Paris, ci dessous ; éphéméride du 7 avril) – appelée d’abord Place Louis-le-Grand, puis Place des Conquêtes – les châteaux de Saint-Cyr, de Maintenon, de Saint-Cloud, de Dampierre, de Marly.
Il a aussi contribué aux modifications des hôtels de ville de Lyon et d’Arles.
1656 : Création du Régiment d’Alsace ; aux origines des Régiments royaux étrangers
Le Régiment d’Alsace
Pour ce qui concerne plus particulièrement les « Royal Etrangers »,
consulter notre album
Drapeaux des Régiments du Royaume de France
spécialement sa partie 4.
44 photos :
« Les régiments étrangers ».
1715 : Mort d’Alexandre-Jean Oppenordt
Virtuose de la marqueterie, il est l’auteur principal de la paire de bureaux de Louis XIV, dont l’un fut racheté en 2015, lors d’une vente publique, par le Château de Versailles (éphéméride du 17 novembre).Le 2e bureau, resté dans son état initial, aujourd’hui au MET de New York.
anticstore.ebeniste/oppenordt-alexandre-jean
1755 : Naissance de Madame Vigée-Lebrun
Autoportrait
De la reine Marie-Antoinette, dont elle réalisa de nombreux portraits, elle écrivit :
« …C’est en l’année 1778 que j’ai fait pour la première fois le portrait de la reine, alors dans tout l’éclat de sa jeunesse et de sa beauté. Marie-Antoinette était grande, admirablement bien faite, assez grosse sans l’être trop. Ses bras étaient superbes, ses mains petites, parfaites de forme, et ses pieds charmants. » (portrait tracé dans les premières pages des « Souvenirs » qu’Elisabeth Vigée-Lebrun a rédigés en 1829)
histoire-pour-tous.fr/biographies/4358-elisabeth-vigee-le-brun-1755-1842
1788 : Mort de Buffon
Paul Dupré lui a consacré ce bel article, dans Le Figaro Magazine du 26 mars 2011.
« …Pourquoi les ouvrages de la Nature sont-ils si parfaits ? c’est que chaque ouvrage est un tout, et qu’elle travaille sur un plan éternel dont elle ne s’écarte jamais ; elle prépare en silence les germes de ses productions ; elle ébauche par un acte unique la forme primitive de tout être vivant : elle la développe, elle la perfectionne par un mouvement continu et dans un temps prescrit. L’ouvrage étonne, mais c’est l’empreinte divine dont il porte les traits qui doit nous frapper. L’esprit humain ne peut rien créer, il ne produira qu’après avoir été fécondé par l’expérience et la méditation ; ses connoissances sont les germes de ses productions : mais s’il imite la Nature dans sa marche et dans son travail, s’il s’élève par la contemplation aux vérités les plus sublimes, s’il les réunit, s’il les enchaîne, s’il en forme un tout, un système par la réflexion, il établira sur des fondements inébranlables, des monuments immortels… » (Discours prononcé à l’Académie française le jour de sa réception).
1844 : Naissance d’Anatole France
De son vrai nom, Anatole Thibaud, il reçut le Prix Nobel de Littérature 1921. Prix qui ajoute à sa renommée, non à son génie littéraire ni à la finesse de son esprit qui se suffit à soi-même.
Dans son roman historique Les Dieux ont soif, Anatole France – malgré son positionnement « à gauche » – est très certainement celui qui aura le mieux disséqué la démence révolutionnaire; la folie pure et sans issue de ceux qui s’imaginent « régénérer » les autres et le monde. (éphéméride du 15 janvier, sur la fin de la parution du roman en feuilleton).
Lire aussi…
Littérature & Histoire • « Les Dieux ont soif » d’Anatole France, analyse clinique de la démence révolutionnaire [Extraits] Grand Texte ∗∗∗
1879 : Mort de Bernadette Soubirous
1917 : Début de l’offensive du Chemin des Dames
Les Français lancent une grande offensive sur le Chemin des Dames, en Picardie, près de Soissons : c’est un escarpement de 35 kilomètres qui s’étire de Craonne, à l’est, au moulin de Laffaux, sur la route Soissons-Laon (son nom évoque une route qu’avaient coutume d’emprunter les filles de Louis XV).
L’échec est consommé en 24 heures, malgré l’engagement des premiers chars d’assaut (une quarantaine). 29.000 soldats sont morts pour rien. Des centaines de mutineries éclatent.
C’est sous le règne de Louis XV que ce petit chemin, peu carrossable, prit son nom :. parce qu’il fut régulièrement emprunté – entre 1776 et 1789 – par deux des filles de Louis XV, Adélaïde et Victoire, « Dames de France » qui se rendaient au château de La Bove, appartenant à Françoise de Châlus, ancienne dame d’honneur d’Adélaïde. L’endroit est situé entre les communes de Bouconville, Sainte Croix, Ployart et Chermizy.
1955 : Invention du mot « Ordinateur »
Le mot Ordinateur est inventé par le professeur de philologie latine à la Sorbonne Jacques Perret, à la demande de la société IBM France qui s’apprête à commercialiser les premières machines électroniques destinées au traitement de l’information.
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Le 16 avril est également le jour de naissance du magnifique poète français Pierre Pascal (ne pas confondre avec son homonyme, le slavisant). Pierre Pascal a commencé dans la carrière en accompagnant son père, grand chimiste, au Japon ; là, il découvrit la culture nippone, à l’âge de seize ans. Retour en France, il entra à l’École des Langues orientales, ce qui contribua à asseoir sa magnifique connaissance des langues (latin, grec, persan, hébreux, japonais, anglais, italien, au moins…). De conserve avec son ami Pierre-Noël de La Houssaye, dans les années vingt, il visite souvent René Guénon, tandis que l’œuvre de Charles Maurras le marque indélébilement («Mon maître de vie et de mort», disait-il). Il fonde «La Folle Brigade», compagnie de poésie furieuse acquise à Maurras (lequel Maurras le déclarera «Consul de poésie»). Jusqu’au 6 février 1936, il est dans les rangs de la Garde ; il participe à la répression place de la Concorde, à la suite de quoi, choqué, il quitte l’armée. Il fonde la revue «Eurydice», «Organe poétique de l’Action française» et, dans le même mouvement, les Éditions du Trident. Il publie alors une suite d’ouvrages de retentissante poésie «nationale et traditionnelle», qui le révèlent comme le dernier poète épique, et l’un des plus grands, avec Agrippa d’Aubigné et Victor Hugo. Il entreprend des traductions de l’anglais : les poèmes d’Edgar Poe, ceux d’Emily Brontë, des paraphrases des Évangiles, du Cantique des Cantiques, des dialogues de Platon, et une foule d’autres travaux, dont certains n’ont toujours pas été publiés ! Durant l’Occupation, il travaille à Radio Paris et à Vichy. À la Libération, il doit fuir mais ne séjourne pas à Sigmaringen ; passant en Italie, il en appelle à Benito Mussolini, qui devint son ami, et, par extraordinaire, le Duce obtient de ses propres bourreaux que Pierre Pascal puisse se réfugier dans la fameuse maison de Gabriel D’Annunzio (dont j’ai oublié le nom)… En France, Pierre Pascal est condamné à mort par contumace, peine finalement commuée en interdiction de séjour à Paris… Dès lors, Pierre Pascal est établi à Rome (Via Torre di Nonna). Il y mène une très chiche existence. Entame alors la série étonnante de ses œuvres de traducteurs, quelques brulots poétiques assez inouïs (dont le «Discours contre la Nouvelle Église», son «Maurras» en sonnets !), un monumental travail sur Edgar Poe resté inédit, des travaux sur sainte Thérèse d’Avila, André Chénier, etc. Il est le traducteur de son ami Yukio Mishima en italien, de Julius Evola en français… Personnage démesuré, mystérieux, en relation avec certains courants «hermético-initiatiques», sur lesquels il se tint toutefois sur la réserve, créateur d’une espèce de «Bushido chrétien», qui prit la forme d’une société chevaleresque restée «secrète», appelée «Legio fidelis»… Sans compter, évidemment, tout ce que ce petit commentaire improvisé à cette éphéméride occasion omet de mentionner. De plus, c’était un homme de grande solidité et de plus grande générosité intellectuelle encore, un homme sévère et émouvant à la fois. Pour tout dire, je l’ai beaucoup aimé durant les dix ans où je l’ai connu épistolairement ; quelquefois, depuis sa solitude assez douloureuse, il lui arrivait de m’écrire deux lettres par jour ! Malheureusement, lors d’un déménagement, en 1985-86, j’ai perdu toute la première moitié de cette correspondance… Il est mort vers la mi-janvier 1990, à l’âge de 81 ans. Je pense beaucoup à lui et je crains d’être un des seuls derniers à cultiver sa mémoire.
Dieu l’ait en sa sainte garde.
Merci David. Jusqu’à ce jour, je confondais les deux « Pierre Pascal ».