Par Radu Portocala.
« Brigitte, une femme libre » : Gaumont annonce une série consacrée à Brigitte Macron.
En voyant une note sur le film qui se prépare, « Brigitte, une femme libre », j’ai cru qu’il s’agissait d’une blague quelque peu obscène. Vérification faite, j’ai dû admettre une fois de plus que la réalité arrive souvent à être plus obscène que n’importe quelle blague.
Et, bien entendu, une comparaison s’est imposée à mon esprit. Malgré la mégalomanie du couple Ceausescu, malgré le mauvais goût foudroyant du culte de la personnalité dont on les flattait et qui a été tellement décrié en Occident, malgré leur règne dictatorial, malgré les grotesques prétentions académiques de la femme Ceausescu, elle n’a jamais eu droit à un film à sa louange.
Il est vrai que Ceausescu lui-même n’a jamais été montré affublé de faux bras musclés luttant contre un sac qui symbolisait probablement le président de la Russie. En revanche Mao a été filmé, sur ses vieux jours, nageant dans le Fleuve Jaune, probablement pour montrer aux « tigres de papier » à quel point il était vaillant.
Comment ne pas se dire qu’en France la propagande présidentielle a atteint ces sommets de l’obscénité auxquels l’humour du plus mauvais goût ne pourra jamais aspirer. ■
Ce billet cinglant et glaçant est paru le 17 avril sur la page FB de son auteur.
Radu Portocala est écrivain et journaliste, spécialisé notamment en Relations Internationales.
Excellent, une nouvelle fois, ce billet de Radu Portocala ; la comparaison avec les Ceausescu est pertinente mais eux avaient l’excuse de l’ inculture des parvenus. Ils étaient des prédateurs comme l’est le voyou élyséen sous ses airs faussement angéliques et son comportement anti-France !
Très bien vu comme toujours : merci monsieur Portocala pour vos articles tellement pertinents qui sont la preuve qu’il existe encore des points de repère dans ce pays qui est devenu une nef des fous à la dérive.