1120 Mort de Géraud de Salles
Fils de grande famille, Géraud de Salles embrassa la vie religieuse et fonda plusieurs abbayes, aussi bien pour les hommes que pour les femmes.
On ne se souviendrait probablement que très peu de lui si l’une de ses fondations – l’Abbaye du Dalon (ci contre), quasiment totalement ruinée à la Révolution – n’était le lieu de sépulture des deux plus grands troubadours : Bernard de Ventadour et Bertrand de Born.
Aux origines de la littérature française, qu’elle soit du Nord ou du Midi, ceux qui avaient l’art et le don de « trouver » quelque chose à dire, réciter ou chanter étaient appelés trouvères dans les pays du Nord de la France (de langue d’oïl) et troubadours dans les pays du Sud (de langue d’oc), deux mots équivalents, venant tous deux du bas latin « trobar », qui signifie « trouver » :
herodote.net/troubadour_trouvere-mot-211.php
Bernard de Ventadour et Bertrand de Born furent les deux plus célèbres de ces poètes, qui ont diffusé partout aussi bien l’amour courtois que les Chansons de Geste, et qui sont, collectivement, aux origines de la poésie en Occident :
• limousin-medieval.com/bernard-de-ventadour
• broceliande.brecilien.org/Bertran-de-Born
Trouvères et troubadours, Chanson de Roland, Légendes Arthuriennes, Tristan et Yseult : quatre de nos éphémérides reviennent sur la naissance de notre littérature nationale et sur ses thèmes fondateurs :
• l’éphéméride du 20 avril (sur les Troubadours Bernard de Ventadour et Bertrand de Born) ;
• du 27 avril (sur Xavier Langlais et les romans du Roi Arthur) ;
• du 15 août (sur la Chanson de Roland) ;
• du 29 août (sur Joseph Bédier et Tristan et Yseult).
1251 : Dédicace de la cathédrale Saint Maurice de Vienne
C’est en 1130 que débuta la construction de l’édifice, dans le style roman; Guillaume de l’Oeuvre en serait l’architecte.
Aujourd’hui, les parties les plus anciennes de la cathédrale restent romanes, alors que, à partir du XIIIe siècle, le chœur, le début et les parties hautes de la nef sont construits au goût du jour, c’est-à-dire en style « ogival ». Mais la construction se poursuivra jusqu’au XVIème siècle – avec, notamment, la façade – la dernière pierre étant posée en 1529.
lieuxsacres.canalblog.com/vienne cathedrale primatiale st maurice – isere
1868 : Naissance de Charles Maurras
« Maurras est un continent », selon le mot si juste d’Albert Thibaudet, remis au jour avec bonheur par Stéphane Giocanti. Continent objet des tentatives de conspiration du silence du Système sans cesse prises en défaut par l’irrépressible présence des idées maurrassiennes dans le débat public français, continent soumis aux seules limites du conformisme, de la vérité officielle et d’un corpus diffamatoire sans cesse reproduit… Peu importe : Maurras est celui qui a osé élaborer la critique globale et cohérente du Système en tant que tel, à sa source, dans ses racines et ses fondements mêmes. Le Système ne s’y est pas trompé : à ce titre, Maurras est son adversaire le plus efficient.
© Je Suis Français
Maurras rencontrera Jacques Bainville alors que celui-ci avait vingt ans ; puis Léon Daudet lorsque celui-ci en avait trente-six (en 1904). Ils seront unis leur vie durant par la seule véritable amitié pour des hommes de cette trempe, l’amitié d’esprit : « eadem velle, eadem nolle, hoc est vera amicitia » selon le vers d’Horace. (Vouloir les mêmes choses, ne pas vouloir les mêmes choses »…)
Leur amitié a été magnifiquement évoquée par Jacques Bainville dans les quelques mots de remerciements qu’il prononça au siège du journal, à l’occasion de son élection à l’Académie française :
Acte de naissance de Charles, Marie, Photius Maurras
Voir notre album Une visite chez Charles Maurras
De Charles Maurras, Jean Paulhan (ci contre), esprit libre s’il en fut, disait, en 1921 : « Maurras ne nous laisse pas le droit en politique d’être médiocres ou simplement moyens ». Et, en 1932, qu’un jeune homme désireux de s’engager politiquement n’avait de véritable choix qu’entre Karl Marx et Charles Maurras.
Enfin, en 1945, alors que l’on venait de condamner Maurras pour « intelligences avec l’ennemi », il lui écrivit, lui le résistant de la première heure : « Je n’aurais jamais cru que vous nous fussiez si nécessaire… »
Mais comment donc évoquer Maurras ? Pierre Boutang (Maurras, la destinée et l’œuvre), Jacques Paugham (L’âge d’or du maurrassisme), Stéphane Giocanti lui-même (Maurras, le chaos et l’ordre), d’autres encore, ont eu besoin de gros bouquins, de plusieurs centaines de pages chacun, pour en parler, et l’on essaierait, dans de simples éphémérides, de faire le tour de la question ? Ce serait présomptueux.
Pourtant, on peut, et on doit, parler de Charles Maurras car – nous évoquions Paugham – il y a une jeunesse de Maurras – intellectuellement s’entend – un âge d’or, un printemps de Maurras qui ne passent pas, et qui nous le rendent étonnamment proche, et curieusement fort contemporain de ce qui est pour nous immédiat et malheureusement bien réel : l’Âge de fer dans lequel nous vivons, et dont il a expliqué l’avènement…
Là est la source de la présence de Maurras parmi nous, de son actualité, de la permanence de ses intuitions, de sa jeunesse.
De quoi s’agit-il ? De ceci, qui est énorme et qui fonde à soi seul, l’actualité de Maurras : il est le premier, et jusqu’à présent le seul, à avoir analysé dans son ensemble le processus qui, à partir du XVIIIe siècle et des Lumières, nous a amenés à l’état du monde actuel ; il est le premier, et jusqu’à présent le seul, à avoir décortiqué minutieusement et presque cliniquement, ce processus qui a abouti à la prise du pouvoir généralisé par les forces de l’Argent qui, depuis la grande Révolution de 89, et à partir d’elle, et grâce à elle, sont parties à la conquête du monde entier dans tous ses rouages, plus aucun pouvoir basé sur la Culture, la Religion, l’Histoire, les Sentiments ne s’opposant à elles.
La prétention insensée des écrivains, penseurs et philosophes du XVIIIe siècle à sortir de leur rôle, et à s’ériger en organisateurs du monde réel, n’aura finalement eu comme conséquence finale que celle-là : asservir le monde, et eux-mêmes également, à ces forces matérielles qui nous oppriment maintenant, et nous font vivre dans un véritable Âge de fer. Cette magistrale démonstration, dont on ne peut évidemment faire l’économie si l’on prétend comprendre les faits les plus actuels, et, plus encore, si l’on veut en sortir, Maurras l’a faite en 1901, dans un immense petit livre : L’Avenir de l’Intelligence.
Cent ans qu’il a été écrit, et il nous parle d’aujourd’hui, de notre réalité quotidienne, nous expliquant d’où viennent nos maux et quelle en est la source. Maurras y est moderne parce qu’intemporel, un peu comme dans le XXIVe chapitre de Kiel et Tanger, dont Pompidou recommandait la lecture à ses étudiants, affirmant que, président de la République française en exercice, ce livre de Maurras ne quittait pas sa table de chevet.
Nous « raconterons » donc, ici, rapidement, cet immense petit ouvrage, sans prétention autre que d’aiguiller le lecteur et l’inciter non seulement à ne pas se détourner, à ne pas « désespérer » de Maurras, mais, bien au contraire, à se tourner vers ce qui est l’essentiel de lui, après l’inévitable élagage opéré par le temps, pour Maurras comme pour tout écrivain, tout penseur et, plus prosaïquement, tout homme.
Mais justement, lorsque le temps a fait son œuvre, on ne voit subsister et surnager que l’essentiel, et ce qui ne meurt pas. Nous évoquions Kiel et Tanger et L’Avenir de l’Intelligence (cette liste n’est pas limitative !…).
Voici donc L’avenir de l’intelligence brièvement « raconté » à tous…
Au XVIIIe siècle, il s’est passé en Europe quelque chose qui tient du miracle. Les gens qui ont eu la chance de vivre à cette époque ont profité – bien involontairement- d’une chance extrême. L’Europe en général, l’Europe de l’Ouest surtout, et dans l’Europe de l’Ouest, la France encore plus particulièrement, était dans un état de développement et dans une dynamique de progrès telle que toutes les couches de la population se trouvaient, objectivement, dans une situation enviable ; et dans ce que l’on appellerait aujourd’hui le « peloton de tête ».
Certes, le progrès matériel était ce qu’il était, et l’on ne disposait bien sûr pas de tout ce qui adoucit aujourd’hui (mais avec les revers de la médaille….) notre quotidien. A bien des égards et sous bien des aspects, la vie que l’on menait alors était encore rude, surtout si on la compare avec nos standards d’aujourd’hui. Cependant, les choses étant ce qu’elles sont, et ramenées au contexte de l’époque, nos ancêtres ont eu de la chance de vivre à ce moment-là. Et tous nos ancêtres, y compris ceux qui faisaient partie de ce que l’on appelle familièrement « le peuple », ou « le petit peuple », « les petites gens ». Même pour les petites gens, en effet, la vie était infiniment plus douce – ou moins rude, comme l’on voudra – en France que partout ailleurs en Europe. Et en Europe plus que partout ailleurs dans le monde.
L’optimisme était permis : il était d’ailleurs largement pratiqué, si l’on peut dire, et par toutes les couches de la population…
Et l’on connaît la phrase fameuse de Talleyrand (ci dessous) : « Qui n’a pas vécu dans les années voisines de 1789 ne sait pas ce que c’est que la douceur de vivre… »
Objectivement, donc, et sans idéaliser cette époque-là – qui restait certes difficile, qui connaissait bien sûr maladies et épidémies, où l’on ne vivait généralement pas aussi longtemps qu’aujourd’hui… – on est bien obligé d’admettre qu’il s’est agi d’une époque faste. Pour l’Europe en général, et pour la France en particulier. Jacques Bainville n’enviait-il pas les penseurs de cette époque, ajoutant toutefois que l’on aimerait bien les voir aujourd’hui, dans l’univers de feu et de sang que les rêveries révolutionnaires ont amenées…
Mais précisément, si cette époque fut une époque heureuse, il s’est passé quelque chose à ce moment-là qui mérite d’être bien pris en compte, et correctement analysé. Il s’est passé que les penseurs, les philosophes, les écrivains etc.. ont commis comme une sorte de péché d’orgueil. Ils se sont laissé saisir par le vertige. La douceur de leur époque a dû les persuader qu’il en serait toujours ainsi à l’avenir, que le progrès était un fait acquis, pour ainsi dire, pour toujours, et qu’il n’y avait plus qu’à penser le monde. Parce qu’ils vivaient bien ils ont dû croire que l’on vivrait toujours bien, surtout après que l’on ait appliqué les remèdes qu’ils allaient inventer pour arriver à la perfection. Et ils ont imaginé, et ils ont rêvé, et ils ont promis. Du genre « Le bonheur est une idée neuve en Europe… ». Ils ont cru qu’ils allaient organiser le monde rationnellement et, comme on le dit familièrement, que l’on allait voir ce que l’on allait voir…
« Le bonheur est un idée neuve en Europe »
(Saint Just, 15 ventôse an II – 3 mars 1794)
Ont-ils entendu, eux aussi, le Serpent leur murmurer « Vous serez comme des Dieux… » ? Toujours est-ils qu’ils se sont pris pour des dieux, organisateurs et ré-organisateurs du monde. Des démiurges. Sans imaginer peut-être au début que ces dieux pour qui ils se prenaient allaient vite être cent fois, mille fois plus terribles et plus durs que le Dieu d’Amour dont ils n’allaient pas tarder à décréter la mort. Car à eux tout allait devoir obéir, et sur tout : c’est ainsi que parleraient la Convention, Hitler et Staline ; et sinon ce serait la mort…
Ces orgueilleux, avec leur Foi absolue en la toute puissance, sans limite, de la Raison (leur idole, leur abstraction intellectuelle) auraient-ils pu avoir la prémonition que leur raison triomphante déboucherait sur le scientisme du XIXème siècle, et les totalitarismes du XXème ?
Et ils ont prétendu sortir de leur rôle légitime; ils ont prétendu s’accaparer – illégitimement bien sûr – un pouvoir sur la société, un pouvoir de diriger la société, ce qui n’est évidemment pas directement leur rôle. Leur rôle naturel et légitime est de penser, d’exprimer des idées, de les combattre, de les opposer entre elles pour nourrir et alimenter les débats, faire progresser la réflexion ; et c’est de cette manière que les élites intellectuelles sont faites -pour ainsi dire- pour éclairer l’opinion. Là elles sont pleinement dans leur rôle, légitime et fécond. Il n’en demeure pas moins que ce pouvoir légitime ne se double pas d’un pouvoir politique direct sur la société .
Or, en cette période heureuse de l’histoire de l’humanité, c’est précisément le rêve fou que les intellectuels ont fait ; la prétention qu’ils ont élevée. Ils ont voulu sortir de leur rôle traditionnel, ils ont voulu s’arroger un pouvoir nouveau, inédit, celui de dire souverainement et définitivement le vrai et le bien, et où étaient le vrai et le bien. Car qu’est-ce, au fond, que cette théorie, cette doctrine du despotisme éclairé ? Sinon le fait – pour eux, les philosophes – de prétendre que le Roi, le Souverain convient parfaitement, si et seulement si il applique et met en pratique les idées, les thèses que eux, auront définies. Les vérités que eux, auront affirmées, car eux connaissent le Vrai, le Beau et le Bien…
Clemenceau : « Nous nous acheminons, non sans heurts, vers la souveraineté de l’Intelligence ».
N’est-ce pas là s’arroger, peu ou prou, un rôle totalement inédit dans l’Histoire, de direction, de gestion directe des affaires de la Cité, par despote éclairé interposé ? Celui-ci n’étant en somme plus que le truchement – comme aurait dit Molière, en s’en amusant – par lequel s’écoulait la sagesse, de ceux qui l’avaient – la caste d’en haut, les intellectuels, les élites…- vers ceux qui ne l’avaient pas – ceux d’en bas, le peuple, le vulgaire (1) -… Il faut se souvenir de cette sorte de prophétie de Clemenceau : « Nous nous acheminons, non sans heurts, vers la souveraineté de l’Intelligence ». Illusion de souveraineté et rêve de domination qui ne furent finalement qu’une fausse prophétie, qui devait être démentie par les faits et les malheurs arrivés à ceux qui les ont nourris, et aussi, hélas, aux autres !…
N’y a-t-il pas eu là une sorte de détournement de pouvoir ? D’abus de pouvoir ? Et, pourquoi ne pas le dire crûment : un péché d’orgueil (2) ? Cette insurrection de ce que Maurras appellera plus tard l’Intelligence est quelque chose, vue deux siècles après, de réellement fascinant…
Maurras, justement est le premier à avoir analysé cette prétention folle, insensée. Deux siècles environ après qu’elle ait été proclamée, il a écrit ce livre prophétique et brillant, L’Avenir de l’Intelligence, dans lequel il démonte avec lucidité ce mécanisme, et ce à quoi il a abouti ; c’est-à-dire, à leur grand étonnement s’ils revenaient aujourd’hui, au contraire de ce à quoi les intellectuels de l’époque avaient rêvé et aspiré !…
Cette prétention folle de l’Intelligence à se libérer de tout, à s’émanciper de tout, et à se proclamer soi-même source de tout, à se définir soi-même comme le tout aura tout simplement abouti en fort peu de temps – deux siècles : mais, qu’est-ce que deux siècles, en regard de l’histoire de notre civilisation ?… – à l’inverse absolu du but qu’elle s’était fixé. Non seulement les philosophes, penseurs, écrivains etc… n’auront pas pris le pouvoir, mais encore ils auront en fin de compte été asservis par le pouvoir, et par les formes les plus basses, les plus viles, les plus barbares et les plus misérables du pouvoir : les forces de l’argent, de la matière brute.
On constate qu’au XXe siècle déjà, et plus encore au XXIe siècle, l’Intelligence est asservie comme Maurras le sent, le montre et l’analyse parfaitement dans son livre intemporel, et donc fondamental. Il est le premier à l’avoir dit, il est le seul à l’avoir analysé aussi clairement, aussi lucidement, aussi globalement. En ceci il est puissamment moderne. Il rend un service aujourd’hui indispensable. Et il est présent bien au-delà de ce que pensent certains. Il est tout simplement incontournable, comme on dit dans le jargon. Il est, lui, le penseur qui a proposé la première analyse d’ensemble, globale et cohérente, de cet immense ratage, sur deux siècles.
Et cette lumineuse analyse reste pour l’instant la seule dont dispose par exemple un Finkielkraut – lui qui a écrit sur la défaite de la pensée… – qui constate l’effondrement du savoir, et que nous sommes la première génération dont les élites seront sans culture…
Une chose manque à cette analyse historique qui sans elle ignorerait malencontreusement la perspective stratégique que Maurras visait : en montrant aux intellectuels de son temps comment en sapant les fondements des autorités traditionnelles de l’Ancienne France et en voulant leur ravir la réalité du Pouvoir politique, ils avaient manqué leur coup et se retrouvaient asservis aux puissances d’Argent (L’Or), il les appelait à un rôle de réaction non pour continuer leur ambition d’exercice du Pouvoir mais pour le rétablir entre les mains des Princes de notre Histoire, issus de la Tradition, les Princes de notre Sang. C’est à une contre-révolution qui sauverait la France du règne de l’Argent et de l’ère barbare baptisée « âge de fer » qui s’en suivrait, que Maurras appelait ses confrères de l’Intelligence française.
(1) : On observera avec intérêt à ce sujet, et sans tomber dans la polémique, l’idée que se faisait un Voltaire du peuple : en voici trois exemples, édifiants !… :
• « Il me paraît essentiel qu’il y ait des gueux ignorants. Si vous faisiez valoir comme moi une terre, et si vous aviez des charrues, vous seriez bien de mon avis. Ce n’est pas le manœuvre qu’il faut instruire, c’est le bon bourgeois, c’est l’habitant des villes… Quand la populace se mêle de raisonner, tout est perdu… » (Lettre à M. Damillaville, 1er avril 1766, dans Œuvres de Voltaire, Voltaire, éd. Lefèvre, 1828, t. 69, p. 131);
• « A l’égard du peuple, il sera toujours sot et barbare… Ce sont des bœufs auxquels il faut un joug, un aiguillon et du foin. » (Lettre à M. Tabareau, A Ferney, 3 février 1769, dans Œuvres de Voltaire, Voltaire, éd. Delagrave, 1885, t. 69, p. 428);
• « Il est à propos que le peuple soit guidé, et non pas qu’il soit instruit; il n’est pas digne de l’être. » (Lettre à d’Amilaville, 19 mars 1766, dans Œuvres de Voltaire, Voltaire, éd. Hachette, 1862, t. 31, p. 164);
(2) : Comment n’ont-ils pas vu ou pas pressenti, ces intellectuels de qualité et de haut niveau, que leur nouvelle Foi, au fond très naïve, non plus en un Dieu bon, un Dieu d’amour que l’on rejette, mais en la Raison, va produire justement un raisonnement systématique et desséchant, car il devient système en soi, pour soi, et autour de soi ; il envahit tout l’espace ; élimine tout, autour de lui, à commencer par les dures réalités, les contraintes du quotidien, dont on décrète un peu vite que l’on va s’affranchir et se libérer. On pense, un peu vite, que les Lumières vont dissiper les Ténèbres.
Mais les soi disant Ténèbres ce sont ces réalités qui font la vie quotidienne ; la raison se met à les nier, à les combattre ; elle devient ainsi de plus en plus virtuelle, éloignée et coupée de ces réalités, du monde vrai dont elle se découple pour ainsi dire… L’idée, les idées, à ce stade deviennent de l’idéologie, dès qu’on s’est affranchi de tout et que l’on a décidé qu’on allait recréer ce monde, décidément trop imparfait; nazisme et marxisme-léninisme ne sont pas loin…
Cette éphéméride vous a plu ? En cliquant simplement sur le lien suivant, vous pourrez consulter, en permanence :
Cher ami,
je lis régulièrement ce qui est mis sur votre site et l’apprécis toujours. Il est juste de vous manifester cette satisfaction profonde. Surtout après avoir lu votre note sur Maurras et son Avenir de l’Intelligence. Très sincèrement bravo. Et merci ! Le style, le ton me semblent convenir exactement à ce genre d’exercice sur Internet. Quant au message, en dépit de son importance et de sa compexité, vous arrivez à en dire l’essentiel et à montrer sa pertinence, le tout en un espace qui ne décourage pas le lecteur. Vraiment, chapeau !
Pour donner plus d’audience à votre travail ne peut-on concevoir un accord avec le site de la R.N pour que celui-ci signale ou reproduise certaines de vos notes ?
Puissent es quelques mots mal ficelés vous être tout de même un encouragement à poursuivre cette belle oeuvre.
Avec toutes mes amitiés,
B.P
Cher Bernard Pascaud,
Bien reçu votre sympathique message qui nous touche et, en effet, nous encourage. C’est un message d’amitié d’esprit et d’amitié tout court. Merci infiniment.
Pour dire les choses simplement, et sans fausse modestie, nous pensons, effectivement, que notre blog peut contribuer utilement, ne serait-ce que parce qu’il peut être consulté chaque jour, à la formation des esprits du public déjà royaliste. En même temps, nous souhaitons qu’il puisse être lu au-delà de nos cercles traditionnels et intéresser à nos idées, nos analyses et nos positions, des personnes, voire des personnalités extérieures. Nous savons que c’est déjà le cas. Sans-doute est-il utile, en effet, que les royalistes ne se limitent pas à s’auto-convaincre mutuellement du bien-fondé de leur espérance commune et, ce faisant, à cultiver un langage, une imagerie, voire un folklore qui ne pourrait être compris que d’eux seuls … Mais, vous avez-vous-même assez souvent insisté sur ce point et nous en avons toujours été immédiatement d’accord.
Pour donner, comme vous le proposez, plus d’audience à notre travail – qui est important, au moins en volume, et, nous l’espérons utile – nous sommes tout à fait d’accord pour que le site de la R.N signale tout d’abord notre existence et reproduise, à sa convenance, certaines de nos notes. Nous lui donnerons, pour cela, toutes les facilités qui pourront lui être utiles. Un lien permanent sur le site de la RN pourrait aussi être envisagé.
En tout cas, vos quelques mots nous sont un encouragement que nous apprécions beaucoup et nous sont aussi l’occasion de vous redire, pour vous-même, toute notre amitié d’esprit.
Au sujet de votre éphéméride du 20 avril : l’affreux chancelier allemand qui est responsable de la seconde guerre mondiale était né le 20 avril 1889, la même année que Mayerling (30 janvier).
Certains livres d’histoire disent que l’Autriche a vu le drame du 30 janvier, mais pas celui du 20 avril suivant…
Bonne journée
Quelqu’un a dit les Autrichiens sont très forts, ils ont réussi à faire croire qu’Hitler était allemand et Mozart autrichien
On ne peut pas honnêtement ne pas tenir compte de ce qui est écrit ici sur l’origine des idéologies absolues qui ont fait et qui font encore tant de mal, qui séduisent encore et créent les extrémismes. politiques conçus et mis en oeuvre par des groupes de personnes pourtant intelligentes et cultivées…..
Voltaire se faisait une certaine idée du peuple ; mais avait aussi sa vision de la religion …
citation :
» Nous avons affaire à force fripons qui ont peu réfléchi ; à une foule de petites gens , brutaux , ivrognes , voleurs . Prêchez- leur , si vous voulez , qu’il n’y a point d’enfer , et que l’ âme est mortelle. Pour moi , je leur crierai dans les oreilles qu’ils seront damnés s’ils me volent «
Sur l’Abbaye du Dalon
peut-être un jour un groupe de nos amis, historiens, architectes, artistes, publieront un ouvrage, forcement colossal, sur les destructions commises par la Révolution. Le bilan humain a été peu à peu découvert mais l’immensité de la destruction de notre patrimoine reste à faire connaitre.
En ce jour de l’anniversaire de Charles MAURRAS,n’oublions pas qu’il fut le disciple du grand provençal comme lui,
Frédéric MISTRAL.
Deux lieux en PROVENCE, où nous pouvons aller leur rendre hommage :
la Maison de Mistral à MAILLANE (et le Mas du Juge).
le Chemin de Paradis à MARTIGUES ,pour
Maurras !
Outre le trop fameux Adolf, ce jour est anniversaire des naissances de Napoléon III, Henry de Monterlant, Joseph Delteil, du grand chef anglais, John Eliot Gardiner, du «poète à la charrue» Philéas Lebesgue et, ce que l’on sait peu, de TOUS les grands Druides des Gaules, du moins dans le courant dont relevaient Philéas Lebesgue et Paul Bouchet.