CHAPITRE II – LE DOLMEN DE LA FÉE.
Loin d’être ravagés par le surtourisme les environs de Draguignan fleurent encore bon la Provence intérieure de nos pères.
Par exemple près d’Ampus, route de Montferrat, se trouve en entrée libre la « Pierre de la Fée », empilement de blocs rocheux de 2 mètres de haut et environ 70 tonnes , que les archéologues estiment avoir été placée là par nos ancêtres autour de 1500 ans avant l’ère chrétienne. Le lieu est obligeamment indiqué pour les automobilistes sur la route y menant en sortant de Draguignan, direction Ampus. (Photo : la campagne dracénoise direction Ampus).
Visite à la bonne franquette
(Le Dolmen de la Fée, une pierre bimillénaire. ©Léon Fischer – Office de tourisme de Dracénie).
Ce spectaculaire dolmen en bon état, situé au milieu d’ un jardin privé est resté miraculeusement jusqu’à nous sans aucune clôture ni billetterie ou toute autre contrainte. Bravo aux altruistes propriétaires ! En outre, il y a de la place pour garer sa voiture. On fait quelques pas et on peut toucher le grain vénérable et velouté de ce monument de pierre classé en 1889 et où, depuis des siècles voire des millénaires, les fiancés, les amoureux, les couples voulant des enfants viennent écrire leurs noms sur une partie du dolmen. Écrire pas graver ! Les siècles modernes ont même donné un prénom local à la fée : Esterelle, laquelle serait protectrice du mégalithe. Les derniers provençalophones nomment toujours la pierre de la fée de son nom indigène : Peiro de la Fado. ■ PÉRONCEL-HUGOZ
La semaine prochaine suite et fin de notre petite virée historique en Dracenie : un savant Dracénois célèbre au Chili.
Longtemps correspondant du Monde dans l’aire arabe, Péroncel-Hugoz a publié plusieurs essais sur l’Islam ; il a travaillé pour l’édition et la presse francophones au Royaume chérifien. Les lecteurs de JSF ont pu lire de nombreux extraits inédits de son Journal du Maroc et ailleurs. De nombreuses autres contributions, toujours passionnantes, dans JSF.
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