1402 : Jean de Béthencourt quitte La Rochelle avec son associé, Gadifer de la Salle
Jean de Béthencourt est alors Chancelier de Charles VI.
Il débarque à Lanzarote, île peu peuplée de l’archipel des Canaries, et soumet facilement les Guanches qui habitent l’île. Il conquiert ensuite les îles voisines de Fuerteventura et de El Hierro, reconnaissant la suzeraineté du roi de Castille, Henri III. Celui-ci lui concède en retour le titre de Roi des îles Canaries.
Originaire de Grainville-la-Teinturière, dans le pays de Caux, en Normandie, il meurt sans descendance, transmettant ses biens et son nom à ses familiers. Il est ainsi à l’origine des diverses familles Bettencourt ou Betancour (l’orthographe variant selon les zones géographiques et linguistiques).
1449 : Institution par les Orfèvres parisiens de « l’offrande du May à Notre-Dame de Paris »
Cette tradition prit différentes formes au cours des siècles. Au début, il s’agissait d’un arbre feuillu, décoré de banderoles et de rubans, que l’on plantait solennellement devant le maître-autel de la cathédrale, en signe de dévotion mariale.
Bien plus tard, les Mays de Notre-Dame de Paris furent de grands tableaux commandés presque chaque année, de 1630 à 1707, par la Corporation des orfèvres parisiens pour les offrir à la cathédrale, au printemps suivant, le 1er mai, en l’honneur de la Vierge Marie.
Il y en eut jusqu’à 76 dans la cathédrale, avant leur dispersion par la Révolution : il en reste une cinquantaine aujourd’hui, treize seulement restant exposés dans Notre-Dame.
De l’Encyclopédie Larousse :
May de Notre-Dame de Paris
Nom donné au tableau commandé chaque année entre 1630 et 1707 (à l’exception des années 1683 et 1684) par la corporation des orfèvres pour être offert, dans les premiers jours de mai, à la cathédrale de Paris.
Ces 76 tableaux, dus à des peintres en renom, mesurant 11 pieds de haut (soit environ 3,50 m) sur 8 pieds 6 pouces de large (soit environ 2,75 m) tirent pour la plupart leurs sujets des Actes des Apôtres.
Ils étaient accrochés entre les arcades, dans la nef et le chœur de la cathédrale. Dispersés à la Révolution, les mays de Notre-Dame, dont un certain nombre ont été perdus, se retrouvent au Louvre (Le Sueur, Saint Paul à Éphèse, 1649) et dans certains musées de province (Rouen, Toulouse, Marseille, Clermont-Ferrand) ou dans des églises (Paris, Saint-Thomas-d’Aquin ; Versailles, Saint-Louis ; Toulouse, Saint-Pierre, Saint-Étienne).
En 1938, 11 mays ont été déposés au musée d’Arras, dont ceux de Michel I Corneille (Saint Paul et saint Barnabé à Lystre, 1644), de Michel II Corneille (la Vocation de saint Pierre et de saint André, 1672), de Bon Boullogne (Jésus guérissant les malades, 1678), de Joseph Parrocel (Saint Jean dans le désert, 1694).
Actuellement, 7 mays, parmi les plus importants, sont exposés à Notre-Dame de Paris, où ils décorent les chapelles latérales : J. Blanchard, Descente du Saint-Esprit, 1634 ; La Hyre, Saint Pierre guérissant les malades, 1635 ; Ch. Poerson, Prédication de saint Pierre, 1642 ; S. Bourdon, Crucifixion de saint Pierre, 1643 ; Ch. Le Brun, Martyre de saint André, 1647, et Lapidation de saint Étienne, 1651 ; L. Testelin, Flagellation de saint Paul, 1655.
XVIIIe siècle : les grands Mays sont accrochés aux chapiteaux des piliers de la nef. Musée Notre-Dame de Paris.
notredamedeparis/peintures/les-grands-mays-de-notre-dame
1561 : Aux origines du muguet du premier mai
Galant homme, dans ces temps troublés et souvent sinistres, le roi Charles IX offre un brin de muguet à toutes les dames de la Cour, et souhaite qu’il en soit dorénavant ainsi à chaque premier mai.
Charles IX, qui n’est pas le roi le plus connu du grand public – ni celui qui a eu le règne le plus facile !…- se trouve être, ainsi, à l’origine de trois des habitudes sociales les plus répandues aujourd’hui dans la société, cinq siècles après son règne :
• le début de l’année au Premier janvier (décision notifiée par l’Edit de Roussillon).
• … et donc les plaisanteries du premier avril (période vers laquelle commençait l’année, avant l’uniformisation de l’Edit de Roussillon (éphéméride du 9 août) ;
• et le muguet du premier mai.
1635 : Création de la chapelle de la Sorbonne
Le cardinal de Richelieu, proviseur de la Sorbonne, en pose la première pierre, en présence de l’architecte Jacques Lemercier. Les travaux seront terminés en 1653.
paris05/chapelle de la sorbonne
La chapelle renferme aujourd’hui le tombeau du cardinal, mort en 1642
1633 : Naissance de Vauban
Il est probablement le plus grand ingénieur militaire que la France ait jamais connus, mais son génie embrassait aussi bien d’autres disciplines.
Saint Simon, qui est très loin d’être toujours indulgent, a fait une exception pour Vauban :
« …Vauban s’appelait Le Prestre, petit gentilhomme de Bourgogne tout au plus, mais peut-être le plus honnête et le plus vertueux de ce siècle, et avec la grande réputation du plus savant homme dans l’art des sièges et de la fortification, le plus simple, le plus vrai et le plus modeste. C’était un homme de médiocre taille, assez trapu, qui avait fort l’air de guerre, mais en même temps un extérieur rustre et grossier, pour ne pas dire brutal et féroce. Il n’était rien moins: jamais homme plus doux, plus compatissant, plus obligeant, mais respectueux sans nulle politesse, et le plus avare ménager de la vie des hommes, avec une valeur qui prenait tout sur soi, et donnait tout aux autres. »
Les fortifications de Saint Martin de Ré, le plus bel exemple d’un réduit insulaire
Lettre à Louvois, du 23 novembre 1668 :
« …Je préfère la vérité, quoi que mal polie, à une lâche complaisance qui ne serait bonne qu’à vous tromper si vous en étiez capable et à me déshonorer. Je suis sur les lieux; je vois les choses avec appréciation et c’est mon métier que de les connaître; je sais mon devoir aux règles duquel je m’attache inviolablement… Trouvez donc bon, s’il vous plaît, qu’avec le respecte que je vous dois, je vous dise librement me sentiments dans cette matière… »
Et aussi :
« …Le Roi me tenant lieu de toutes choses, après Dieu, j’exécuterai toujours avec joie tout ce qu’il lui plaira de m’ordonner, quand je saurai même y devoir perdre la vie… »
Et, dans notre album L’aventure France racontée par les cartes, voir la photo « Le génie de Vauban »
1802 : Fondation de l’Ecole Spéciale militaire de Saint Cyr
Napoléon Bonaparte, qui n’est encore que Premier Consul, installe la nouvelle Ecole à Saint-Cyr, près de Versailles.
1822 : Inauguration du Pont de pierre de Bordeaux
Claude Deschamps et Jean-Baptiste Billaudel en furent les concepteurs; c’est l’un des plus beaux monuments de Bordeaux.
1909 : Décret délimitant l’aire de production Cognac
Album L’aventure France racontée par les cartes voir la photo « La lente création du vignoble »
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