Quand l’ensauvagement devient une routine, la politique de l’esquive communicante, et que le ministre de l’Intérieur, comme les précédents, parade, la France souffre pour l’instant dans un climat d’indignation verbale et d’apathie…
Par Gabriel Robin.
Cet article est paru dans Causeur le 1er mai. Entre colère sourde, indignation, lassitude et renoncement, y compris complicité et trahison, les lecteurs de Soumission ne seront pas étonnés de l’état de l’opinion et de la société française prise globalement, quand nul pouvoir ne les informe et ne les conduit plus. Preuve que la lucidité et la compréhension du Politique authentique passe souvent davantage par la littérature, l’intelligence et la sensibilité de certains grands auteurs que par la voix des politiques ou des observateurs de profession… Dans un précédent article de lui repris et commenté par JSF, nous avions donné raison à Gabriel Robin d’écrire que « seul un mouvement de grande ampleur nous permettra (ait) d’inverser la tendance ». Cette remarque nous paraît plus vraie encore que jamais au moment où sa politique migratoire des 50 dernières années a mené la France au bord du gouffre. Cette politique là et d’autres encore. Comme notre soumission à l’étranger, nos errements sociétaux, nos abandons européens. Etc. Vaste programme de reconstruction du Politique et de la société française dans son entier. Une simple alternance dans le cadre du Système n’y suffira évidemment pas !
Rahim, le mineur afghan mis en examen pour le meurtre de Matisse, 15 ans, à Châteauroux (36), a été mis sous les verrous dans l’attente de son procès. Plus que tout, l’exécutif qui se vantait que les Afghans soient les premiers bénéficiaires du droit d’asile, semble craindre la récupération politique de l’affaire par l’opposition.
« Le « racisme » est un tel tabou, devenu le crime de la pensée le plus radical de notre époque, que pour certains un « retourne dans ton pays » justifierait bien un meurtre. »
Inlassablement, le même scénario se décline : à la campagne, à la ville ou dans les banlieues. Des gamins finissent assassinés, violentés, harcelés ou violés dans nos rues, sans que jamais l’accumulation des drames ne sorte le bon peuple de sa torpeur. On rouspète, on proteste, mais guère plus. Un jour prochain, la lassitude deviendra peut-être habitude et l’hésitation cèdera finalement la place au renoncement. Mais ce jour n’est pas encore arrivé. Il est toujours temps de s’indigner, d’enfin tirer les conclusions que la situation impose.
Un “Papy Voise” par jour
Un peu moins d’un mois en arrière, j’écrivais ici-même un article relatant le passage à tabac ayant entrainé la mort de Shemseddine, un collégien qui avait eu le malheur d’échanger quelques mots avec une fille de son âge vivant dans une cité voisine. Comme à l’accoutumée, les élus locaux n’avaient pas assez de mots pour exprimer leur surprise, leur effroi face à ce drame qui touchait une ville de Viry-Châtillon (91) décrite comme habituellement « paisible ». Comment serait-ce donc possible qu’en République égalitaire et bienveillante des adolescents en viennent à se tuer pour des messages téléphoniques ? La faute aux réseaux sociaux ? Aux vilains jeux-vidéos ? Ils n’ont toutefois pas osé désigner le rap – il faut dire que le business est juteux. Rien sur les véritables raisons : le gouffre anthropologique qui sépare notre société de droit, fondée sur la culture de la culpabilité, de réflexes tribalistes où « l’honneur » est placé au-dessus de toutes autres considérations.
Bardella affirme que “Matisse est la nouvelle victime d’une politique migratoire insensée”
Ils ne l’ont pas fait parce qu’il est trop douloureux de contempler l’échec total d’une politique migratoire aveugle additionnée au laxisme et au rejet de tous les instincts humains. Le Français ne doit pas être seulement civilisé, il doit être domestiqué et émasculé, dépouillé de ses plus petites émotions. Il lui est enseigné dès le berceau que « la violence ne résout rien », qu’il faut « tendre la joue gauche », « dire à la maîtresse » ou « rapporter aux parents ». Dans ces conditions, le fait que des « enfants de la République » ne se conforment pas à ces injonctions est profondément intolérable à tous ces gens qui ont cru qu’on pourrait, du jour au lendemain, faire de parfaits petits Républicains avec des Afghans fraichement débarqués de zones de guerre ou des Tchétchènes descendus des farouches montagnes du Caucase.
Tout serait parti d’une improvisation de rap
En face, on se rend soi-même justice pour la plus petite offense. La violence est décuplée quand l’orgueil est touché, car perdre la face est pour certains de ces gens une peine bien plus grave que perdre un procès tenu par un juge encarté au Syndicat de la magistrature. Matisse, gamin de 15 ans, a été tué par un migrant afghan de son âge accompagné de sa propre mère. Il a aussi été tué par un système permissif et ouvert aux quatre vents, que le maire de Châteauroux a parfaitement incarné ces derniers jours. Rappel des faits. Rahman, réfugié afghan dans l’Indre, a été vexé après s’être ridiculisé lors d’un « freestyle » de rap improvisé auquel assistait sa future victime. Excédé par les taquineries de Matisse, il lui a asséné un coup de poing. Mais le jeune Français savait se défendre. Il a répliqué et lui a cassé le nez. Plutôt que de prendre sur lui et d’encaisser une leçon de vie, Rahman a foncé chez lui pour récupérer un couteau puis est revenu sur les lieux accompagné de sa mère. Il a alors donné quatre coups de couteau pour « laver l’affront », avant que sa génitrice ne finisse le travail en assénant deux claques à Matisse qui agonisait au sol.
Les bourreaux se victimisent
Pire encore, les deux psychopathes ont joué la carte du « racisme ». Nos Afghans ont bien compris une chose en arrivant dans notre pays : la « victime » systémique a toujours raison. Le « racisme » est un tel tabou, devenu le crime de la pensée le plus radical de notre époque, que pour certains un « retourne dans ton pays » justifierait bien un meurtre. Ils ont donc tenté leur chance. Et ça a marché quelques heures auprès de ces mêmes populations qui ayant saccagé la France une semaine entière pour Nahel, qui avait pourtant refusé d’obtempérer et conduisait une voiture de sport alors qu’il était mineur, se sont empressés de dire que finalement « l’injure raciste » pouvait se payer au prix fort… Las, la vérité est désormais sue grâce au Parquet et aux témoins : Matisse n’a pas été « raciste », il s’est simplement défendu courageusement face au voyou du quartier qui terrorisait même certains ilotiers.
Nos gouvernants s’enorgueillissent de voir les Afghans premiers bénéficiaires du droit d’asile
Il s’est si honorablement défendu qu’il a réveillé l’ire de barbares qui n’ont pas leur place chez nous. Pas parce qu’ils seraient « islamistes », la famille semblant plus portée sur l’alcool et la débauche que la prière, mais parce qu’ils proviennent d’une culture tribale portée sur la violence, archaïque et inadaptable à une société d’ordre. Ces gens ne sont pas transposables dans le biotope français. Alors oui, il y a parmi eux des personnes très biens et de véritables réfugiés, mais le risque est trop grand et rien ne justifie que la France accueille des Afghans, Soudanais ou autres Pakistanais venus de cultures totalement différentes, pas même intégrées à l’espace francophone ou occidental. Songeons par ailleurs que la famille de Rahman avait pris le commandement présidentiel appelant au réarmement démographique au pied de la lettre, puisque la mère est présentement enceinte de son… septième enfant. Comment lutter face à une natalité si débridée, inconsciente ?
Certainement pas avec les éléments de langage de Gil Avérous, maire divers droite de Châteauroux qui a immédiatement demandé à ce que le cas ne soit pas « récupéré » sur demande du cabinet du ministère de l’Intérieur. L’information m’a été donnée par une personne qui suit au plus près le dossier. N’est-il pas infâme de ne penser qu’aux conséquences politiques de ces horribles crimes ? N’est-ce pas là la plus abjecte récupération ? Et c’est, du reste, le meilleur moyen de faire progresser leurs adversaires politiques… Le crime ne paie jamais. Surtout que ce gouvernement devrait en la matière se faire vraiment tout petit. Les chiffres rapportés par le compte de Marc Vanguard sur Twitter sont édifiants. Ainsi, le nombre de coups et blessures volontaires enregistrés dans les données policières de l’année 2023 a encore battu un record. 384 000 victimes ont pu être recensées cette année contre 110 000 en moyenne lors de la période où Lionel Jospin était Premier ministre. Sur la période 2012-2021, les violences ont augmenté de 47 % en France alors qu’elles ont diminué respectivement de 14 et 13% en Italie et en Allemagne. Depuis que Gérald Darmanin est ministre de l’Intérieur, nous assistons à une véritable flambée. Que fait-il en dehors de parader ? ■