Par Mathieu Bock-Côté.
Cette chronique est parue dans le Figaro de ce samedi 4 mai. Nous n’y ajouterons pas de commentaire. Sauf en nous répétant : « L’analyse factuelle de Mathieu Bock-Côté n’appelle pas de commentaire, si ce n’est pour noter qu’elle concorde avec un sentiment largement partagé parmi les Français y compris parmi ceux issus de communautés musulmanes qui aiment la France et courent le risque d’ agression pouvant entraîner la mort par la partie radicalisée, la plus jeune et la plus active, de leurs coreligionnaires. En laissant se répandre et s’enkyster en France une telle situation, les dirigeants du Pays portent – sur ce terrain là comme sur bien d’autres terrains. une responsabilité de l’ordre criminel.
CHRONIQUE – Le jeune Matisse, assassiné par un Afghan de 15 ans, pourrait être présenté comme un «martyr du vivre-ensemble», mais beaucoup d’observateurs préfèrent y voir une «rixe» ou un énième «fait divers».
« La justice se fera un devoir de ne pas retenir les éléments qui pourraient nuire au récit de la diversité heureuse ».
L’assassinat du jeune Matisse, 15 ans, par un Afghan du même âge, a suscité une vraie colère. Le jeune était ouvertement agressif et violent, et n’hésitait pas à se mettre en scène sur les réseaux sociaux en tenant des propos violents, souvent placés sous le signe de l’islam. Les autorités le savaient violent. Il se promenait pourtant librement dans les rues. Ces quelques éléments devraient suffire à créer un scandale monstre : ne faudrait-il pas accuser les autorités de négligence criminelle ? Pourtant, cette histoire d’horreur a quelque chose de tristement banal. Sous une forme ou sous une autre, elle se reproduit très régulièrement. Matisse, Thomas, Lola sont des noms qui se sont gravés dans la conscience collective. On pourrait les présenter comme les martyrs du vivre-ensemble, ce que ne fera toutefois jamais le régime diversitaire, qui veut nous obliger à y voir des « faits divers » sans liens les uns avec les autres.
Mais comment empêcher de nommer cette réalité ? Il s’agit fondamentalement d’occulter tout ce qui pourrait rappeler la part directe ou indirecte de l’immigration dans l’insécurité, au-delà de la question de savoir si l’agresseur est sous OQTF, en situation régulière ou irrégulière, comme c’est le cas pour cette histoire. Le terme généralement choisi est « rixe », qui réduit l’événement à une querelle d’adolescent. Mais le système de contrôle de l’information fonctionne moins bien qu’il y a quelques années – les sites internet ne manquent pas où l’information finit par surgir. Ce pour quoi on assimile ces sites à la « fachosphère », pour disqualifier d’avance tout ce qu’ils révéleront. Dès lors que ces informations circulent et risquent de déstabiliser le débat public en le recentrant sur sa dimension interdite, la famille est mobilisée. On devine la pression des associations et des autorités pour qu’elle récite la formule rituelle selon laquelle elle ne souhaite « aucune récupération » – c’est ce qui s’est passé avec Matisse. La justice se fera d’ailleurs un devoir de ne pas retenir les éléments qui pourraient nuire au récit de la diversité heureuse, ce qui permet aux médias de les écarter du récit des événements.
Depuis Crépol, toutefois, le régime va plus loin, il se radicalise. On s’en souvient, la bande violente venait « planter du Blanc », selon la formule très explicite qu’on a tout fait pour oublier. Le récit médiatique s’est ajusté ensuite pour inverser la culpabilité. Thomas se serait rendu coupable d’insultes racistes à l’endroit de ses agresseurs – ce qui n’est pas avéré, mais ce qui permet, dans le récit médiatique, d’inverser la faute, ou du moins de l’égaliser, le poignardeur étant désormais en situation d’autodéfense contre une manifestation de racisme systémique, même si, naturellement, on réprouve son geste. De même, cette fois, avec Matisse, on l’a accusé d’avoir traité son assassin afghan de fils de Ben Laden, et d’autres insultes du même genre. Le sous-texte est clair : Matisse n’aurait pas dû mourir, mais n’a-t-il pas cherché son mauvais sort, au moins un peu ? N’a-t-il pas provoqué les événements ? N’est-ce pas le mauvais sort des populations « racisées », condamnées à évoluer dans un environnement discriminatoire, qui peut pousser certains de leurs membres à la violence ?
Le récit médiatique, à la manière de l’orthodoxie toujours répétée du régime diversitaire, veut à tout prix dépolitiser la question de l’insécurité, en la réduisant à une série d’événements, certes, tragiques, bouleversants, et même inqualifiables, comme on a pu l’entendre récemment à propos de Samara et de Shemseddine, accusés de trahir les mœurs communautaires. Il faut à tout prix empêcher d’y voir une forme de délinquance conquérante qui mélange tout à la fois l’extrême agressivité de jeunes issus de cultures où le rapport à la violence et aux femmes n’est pas le même qu’en Occident, une forme d’instinct tribal qui s’active particulièrement dans un contexte de choc des cultures et des civilisations, et un inconscient décolonial revanchard qui prend la forme très concrète d’un racisme antiblanc primaire, non théorisé.
Naturellement, la sociologie universitaire lyssenkiste nie la possibilité même de cette réalité. Le commun des mortels a compris qu’il n’est plus vraiment protégé, et, plus encore, que sa protection n’est plus considérée comme une tâche essentielle de l’État. Le régime diversitaire peut mobiliser d’immenses moyens pour dénoncer ses contradicteurs qu’il accuse de propos haineux, par exemple ceux qu’il accuse de propos transphobes. Il peut aussi frapper juridiquement les audacieuses qui nomment le lien entre immigration et insécurité – les militantes du mouvement Nemesis peuvent en témoigner. Car si ce lien était reconnu, tout le récit de la diversité heureuse s’effondrerait. La violence issue de la diversité est tolérable. C’est sa dénonciation qui ne l’est pas. ■
J’ai lu cette semaine que des migrants à Calais , objet de coups de feu avaient du être hospitalisés. Pas de surprise si la nouvelle n’a pas eu les honneurs de la presse de grand chemin. Cela me rappelle les tirs visant les émeutiers à Beaucaire il y a déjà plusieurs années. Pas d’émeute depuis à Beaucaire me semble-t-il! Quand donc nos dirigeants comprendront ils que ces populations respectent la force, le reste ne leur parait que faiblesse et soumission. Il suffit d’interroger les pieds-noirs comme moi.