1769 : Bataille de Ponte-Novu
Ainsi nommée car elle s’est déroulée près d’un pont qui franchit le fleuve du Golo, sur la route de Corte à Bastia (ci contre).
Elle met aux prises plusieurs dizaines de milliers de combattants. Les Corses laissent sur le terrain 4.324 morts et plus de 6.000 blessés.
Le gouvernement de l’île est confié par Louis XV au comte Louis de Marbeuf.
C’est l’aboutissement final du lent processus de rapprochement entre la France et la Corse, initié et symbolisé dès le XVIème siècle par Sampiero Corso, les deux entités luttant contre les mêmes adversaires, espagnols et génois.
Des esprits à très courte vue politique continuent, après tant de temps, à véhiculer l’ineptie – de plus inutilement blessante pour les Corses… – selon laquelle Louis XV aurait « acheté » la Corse ! En réalité, les Anglais s’intéressaient de très près à l’Île : ils s’étaient déjà emparé de Gibraltar, sous Louis XIV, puis ils s’empareront de Malte (sous Napoléon) et enfin de Chypre.
Faire de même avec la Corse ne leur aurait pas déplu : Louis XV, roi de paix en Corse – comme il le fut en Lorraine – trouva un excellent stratagème pour éviter cela, et pour ôter aux Anglais tout prétexte de refuser la réunion de la province à la France, ou, pire, d’intervenir, purement et simplement. Dans les deux cas de la Corse et de la Lorraine, on ne peut que louer l’esprit d’habileté et d’intelligence, qui permet à un roi pacifique d’agrandir pacifiquement le royaume (comme ce fut d’ailleurs le cas avec d’autre rois pour d’autres provinces : si certaines furent – et parfois durement… – réunies par la guerre – Normandie, Alsace, Franche-Comté, Roussillon…- plusieurs autres, et non des moindres (Champagne, Provence ou… Corse !) furent « réunies » par des moyens pacifiques (mariages, héritages, diplomatie).
Timbre commémoratif du deuxième centenaire du rattachement de la Corse à la France
1789 : Mort de Jean-Baptiste Vaquette de Gribeauval
Gribeauval réorganise l’artillerie française en diminuant le nombre de calibres et en répartissant les pièces entre « campagne » (groupe auquel appartient le canon de 12 ci dessous) et « siège » ou « de place ». Mais il standardise surtout la production des tubes et des affûts, il améliore le chargement de la pièce par l’usage d’une munition encartouchée qui augmente la cadence de tir et il renforce la mobilité de la pièce (en l’allégeant et la dotant d’une prolonge qui permet le tir sans dételer). Enfin, le pointage est grandement amélioré (donc la précision) par l’utilisation d’une vis réglant l’élévation du tube. Les projectiles sont de deux types : boulet et cartouche à balles. Les premiers permettent d’allonger la portée pratique jusqu’à 500-600 mètres en faisant ricocher le boulet sur le sol.
Il le fait avec tant de succès que le système Gribeauval appuiera le succès des armes françaises sous la Révolution, sous l’Empire et jusqu’en 1827 (introduction du système Vallée).
Canon de 12 de campagne Gribeauval (1,6 tonne, affût inclus)
Date de mise en service : 1765
Calibre : 129,3 mm – Tirant un boulet de 12 livres i.e. un peu moins de 12 kg à 520 m/s.
Portée : 3.600 mètres (en pratique 300-400 mètres )
Cadence de tir : 8 à 12 coups par heure
Nombre de servants : 15 (5 pour une pièce « de place »)
L’artillerie dont Gribeauval dotera les armées françaises sous Louis XVI sera la meilleure du monde, comme l’avait été l’artillerie des frères Bureau, sous Charles VII (éphéméride du 26 mai).
delanglais.fr/Peltier/gribeauval
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1836 : Naissance de Ferdinand Monoyer
Il est aujourd’hui totalement inconnu du « grand public ». Pourtant, chaque année, il voit défiler devant son « échelle » une bonne part du peuple français : c’est en effet Ferdinand Monoyer, ophtalmologue, qui a eu l’idée de créer l' »échelle » que nous connaissons tous.
Il s’y est amusé à reproduire son nom et son titre de Docteur en médecine : en effet, regardez bien; si vous exceptez le « ZU » final, et que vous lisez de bas en haut la dernière lettre des deux colonnes, vous vous rendrez vite compte que celle de droite donne son prénom – Ferdinand – et celle de gauche son nom : Monoyer.
Les deux lettres restant, à gauche, « d » et « m » signifiant « Docteur en médecine »…
Vous penserez à lui la prochaine fois !
1927 : Disparition de Nungesser et Coli
Après trente-cinq heures de vol, dans des conditions très difficiles, l’avion de Nungesser (à droite sur la photo) et Coli disparaît au large de Terre Neuve, à quelques kilomètres de l’archipel de Saint-Pierre et Miquelon.
Les deux aviateurs sont des héros de la Grande Guerre : le lieutenant Charles Nungesser y a remporté 45 victoires aériennes, et le capitaine François Coli y a perdu son œil droit.
On cherche encore à percer le mystère de leur dernier vol, mais il semble bien que, douze jours avant Lindbergh, ils aient réalisé la prouesse de traverser l’Atlantique Nord d’un seul coup d’aile, comme le pensait Marcel Jullian, dans un ouvrage paru en 1971 : en 1927, les Etats-Unis sont en pleine prohibition. Sur terre comme sur mer c’est la guerre entre les gangs à la solde d’Al Capone et les garde-côtes.
Dépourvus de radio (qu’ils n’ont pas emportée pour gagner du poids) les deux pilotes ont peut-être survolé, sans pouvoir s’identifier, un bateau de trafiquants, qui les aurait pris pour des policiers et les auraient abattu d’une rafale de mitrailleuses.
L’Oiseau Blanc de Charles Nungesser et François Coli est une une extrapolation du Levasseur PL4, un triplace d’observation de la marine nationale. Le voici ci-dessus peu avant son vol fatal du 8-9 mai 1927.
1938 : Fin du voyage de Maurras en Espagne franquiste, du 3 au 10 mai
Charles Maurras – qui a alors 70 ans – est notamment accompagné dans ce voyage de Maxime Real del Sarte et Pierre Héricourt.
Il est reçu avec les honneurs rendus à un chef d’État, présenté comme « l’ambassadeur de la France authentique ».
Au cours du voyage, Maurras présente devant l’armée espagnole sa vision d’une Union latine ayant le catholicisme comme fondement spirituel,.
Il en donnera les motifs et le récit dans son ouvrage Vers l’Espagne de Franco paru en 1943.
Le 3 mai, Charles Maurras et ses amis sont reçus à la frontière franco-espagnole par d’importantes personnalités de l’armée nationale, ainsi que par une délégation de monarchistes appartenant à l‘Acción Española. Les invités assistent ensuite à une réception de bienvenue à Saint-Sébastien. Le lendemain, ils partent pour Burgos alors capitale de l’Espagne nationale. La matinée est consacrée à une visite de la cathédrale et du monastère de Las Huelgas accompagnés de Serrano Suñer, beau-frère de Franco.
Ils se rendent ensuite au quartier général de Franco où les attend le « caudillo ». Franco les reçoit chaleureusement et serrant la main de Maurras il le remercie de son soutien aux « nationaux » d’Espagne. Ils s’entretiennent des problèmes espagnols, de politique générale et des problèmes sociaux. À la fin de l’entrevue, Franco s’écrie « ¡Arriba Francia! » ce à quoi répondent les Français « ¡Viva España!
Le voyage les conduit ensuite à Saragosse, capitale de l’Aragon, où Maurras est déclaré « hôte d’honneur » après qu’il eut visité Nuestra Señora del Pilar et embrassé les pieds de la Vierge du Pilar, patronne de l’Hispanité. Les voyageurs vont ensuite sur le front d’Aragon et à Balaguer, en Catalogne, où ils rencontrent le général Moscardó, le héros du siège de l’Alcazar de Tolède. Maurras assiste au défilé des troupes. Maxime Real del Sarte s’exprime à la radio.
La victoire des nationalistes sur les Rouges, au terme d’une guerre civile de trois ans, interviendra le 1er avril 1939, quelques mois avant que n’éclate la deuxième Guerre Mondiale.
Revue des troupes à Balaguer, en Catalogne.
1950 : Robert Schumann annonce la création de la CECA, la Communauté européenne du charbon et de l’acier
C’est par son discours dit « du Salon de l’horloge » du 9 mai 1950, qui propose la création de la Ceca, que Robert Schuman (à droite sur la photo) inspiré par Jean Monet et appuyé par Konrad Adenauer, alors chancelier d’Allemagne, lance le processus d’intégration européenne.
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Pas Ponte Novo monsieur le blosgmestre, mais Ponte Novu.
Le 9 mai 1769 est certes la fin de l’indépendance corse – cette jeune nation tomba sous les balles de l’envahisseur sanguinaire – mais elle marque aussi le début d’une résistance qui n’a toujours pas cessé aujourd’hui.
Et une légende tenace en Bretagne dit que ce fut là que le Comte de Marbeuf rencontra Laetizia Ramollino, épouse Bonaparte et pas farouche
Il y a des raisonnements développés qui démontrent une hypothèse qui n’est pas absurde.
Depuis le registre des baptêmes de Saint Pol de Léon dont une seule page manque : celle du jour correspondant à la date et lieu de naissance de Napoléon dont le prénom, original et créé pour lui n’est que l’abréviation de NéA stPO deLEON. Ce n’est pas idiot, il ne manque qu’une ou deux précisions et cette naissance bretonne expliquerait sa conduite avec Cadoudal (entr’autres). Mais cette hypothèse mérite mieux qu’une petite place dans les commentaires.
Je ne voudrais pas avoir l’air de pinailler mais Pontenovo c’est le 8 mai pas le 9! Quant a la resistance corse elle a connu une longue eclipse pour ne reapparaitre qu’apres la Grande Guerre.
A part la date, il y a surtout à rectifier les chiffres totalement déconnectés de la réalité des pertes corses. Elles se limitent (tout est relatif) à 600 morts environ et un nombre parfaitement i onnu de blessés !
J’ajoute aux commentaires anciens plus haut que quand on a bien lu le chapitre consacré au rattachement de la Corse à la France, on note qu’il ne s’est pas fait via un achat de l’Île à la république de Gènes. Bien. Mais rien de précis – sauf bla bla – n’est dit sur la façon dont cela s’est réalisé. Vos chiffres de morts et blessés à Ponte Novu sont contestés. Sans réaction de votre part. Etc.
J’ai comme l’impression que vos éphémérides ont besoin d’une vérification sérieuse.