1003 : Mort de Sylvestre II, le pape de l’an mil
Surnommé « l’érudit », Gerbert d’Aurillac, né en Auvergne, vers 938, fut le premier pape français, et régna sous le nom de Sylvestre II (de 999 à 1003).
Philosophe et mathématicien, il est l’un des plus grands esprits de son temps, et un acteur scientifique et politique majeur du renouveau de l’Occident médiéval de l’an mil, se distinguant par son érudition notamment dans le domaine scientifique.
Ecolâtre de Reims, c’est-à-dire Maître des études, il eut un temps Hugues Capet comme élève. Ami de l’archevêque Adalbéron, il prendra comme lui parti pour Hugues Capet, au détriment du dernier descendant des Carolingiens, lors de l’élection houleuse de 987 à Senlis (voir l’éphéméride du 1er juin).
Ci dessous sa statue à Aurillac, œuvre de David d’Angers.
1588 : Journée des Barricades
Au cours de la huitième Guerre de religion, la population parisienne prend parti pour la Ligue, à la tête de laquelle se trouve Henri de Guise. Celui-ci se rend à Paris, à l’appel du conseil des Seize. Lorsque le roi veut faire intervenir ses troupes, la Ligue appelle à l’insurrection. La population bloque les rues avec des chaînes, des tonneaux et des barriques, d’où le nom de barricades.
De cette journée date la rupture définitive entre le roi et la ligue : Henri III décide alors de quitter Paris et de se rapprocher d’Henri de Navarre, qui n’est alors qu’Henri III de Navarre, mais deviendra le futur Henri IV.
Un an plus tard, ensemble, ils mettront le siège devant Paris (éphéméride du 30 juillet) : Henri III de France y trouvera la mort, assassiné, et Henri III de Navarre y deviendra… Henri IV, roi de France et de Navarre.
1842 : Naissance de Jules Massenet
musicologie/Biographies/m/massenet
Écouter : Maxim Vengerov – Thais Acte 2 Meditation
1845 : Naissance de Gabriel Fauré
Écouter : Sonate pour violoncelle et piano n° 2 en sol mineur op. 117 II. Adagio – Raphaël Jouan (violoncelle) et Flore Merlin (piano)
1925 : Mort du Général Mangin
Lorrain – né à Sarrebourg le 6 juillet 1866 – Mangin prit la tête de la Xème Armée au printemps 1918, et participa à la seconde bataille de la Marne : c’est lui qui réalisa la célèbre contre-attaque du 18 juillet à Villers-Cotterêts, qui brisa l’armée allemande.
Vainqueur dans l’Aisne à l’automne, il libéra Soissons et Laon et rompit le front ennemi, mais l’armistice annula son offensive prévue en Lorraine. Il entra à Metz le 19 novembre, atteignit le Rhin à Mayence le 11 décembre, occupa Mayence et la rive gauche du Rhin en décembre 1918 : il encouragea les autonomistes allemands qui voulaient créer une République rhénane, contre les nationalistes prussiens, politique refusée et empêchée par les Anglo-Américains.
Mangin mourut subitement, et bizarrement, en mai 1925 à Paris, au cours d’un repas au restaurant, la rumeur publique parlant même d’un « empoisonnement ». La politique française était alors celle du Cartel des gauches (Herriot, Painlevé, Briand), qui succédait à la Chambre bleu horizon de la Victoire, et Maurras, qui ne s‘en cachait pas, fondait de réels espoirs sur lui.
cavaliers.blindes/profils/mangin
Dans notre album Maîtres et témoins (III) : Léon Daudet voir la photo « Mangin, qui avait conçu l’Etat rhénan »
1930 : Jean Mermoz réalise la première traversée sans escale de l’Atlantique Sud
Il est à bord d’un hydravion, et parvient d’abord à Saint Louis du Sénégal, puis à Natal, au Brésil.
« …Il devint évident en 1930 à Marcel Bouilloux-Lafont que la mise en place d’une liaison exclusivement aérienne relevait de l’urgence. C’est ainsi que le 12 mai 1930, Mermoz, accompagné du navigateur Jean Dabry et du radio Léopold Gimié, embarqua à bord du Laté 28, un monomoteur à flotteurs baptisé « Comte de la Vaulx », pour joindre Natal, assurant ainsi la première liaison aérienne postale sur l’Atlantique Sud, après un trajet de vingt et une heures. La liaison postale aérienne reliant la France à l’Amérique du Sud via les côtes africaines était née. »
Jean Mermoz fait un discours après sa traversée de l’Atlantique Sud. À droite, Jean Dabry. A gauche, Marcel Bouilloux-Lafond
aerostories.free.fr/pilotes/france/mermoz
1968 : Ouverture du Parc animalier de Thoiry
Pour en savoir plus : Les jardinsetle château de Thoiry
1972 : Création du Parc naturel régional de Corse
De Calenzana (au Nord-Ouest) à Conca (Sud-Est), inoubliable GR 20
http://www.parcs-naturels-regionaux.fr/parcs-naturels-regionaux/parc-naturel-regional-de-corse
Et, pour le fameux GR 20, en particulier :
startin-sport/presentation-gr20-randonnee-corse
2018 : Réouverture au public du Hameau de Marie-Antoinette, intégralement restauré
« Ici je ne suis plus la Reine, je suis moi… » disait Marie-Antoinette, en parlant du Petit Trianon. Comme Louis XIV dans son grand âge, comme Louis XV qui recherchait l’intimité, la Reine était lasse du faste de Versailles, de l’étiquette, des apparences…
Comprenant cela, Louis XVI lui offrit Trianon : « Vous aimez les fleurs : eh, bien, j’ai un bouquet à vous donner. C’est le Petit Trianon ».
Marie-Antoinette aménagea d’abord les jardins de Trianon en deux phases distinctes : – à partir de 1777, elle créa un Jardin anglais;
– ensuite, en 1783, elle demanda à Richard Mique d’étendre le jardin vers le nord en y bâtissant un village autour d’un nouveau lac.
Les travaux débutèrent à l’été 1783 pour s’achever en 1786. Le style du hameau de la Reine n’est pas clairement identifiable, fait d’un mélange d’architectures rurales variées, mais dégage une indéniable unité. Les chaumières sont disposées autour de la rive orientale du grand lac, comme un véritable décor en arc de cercle dont le point de vue idéal se situe de l’autre côté de la pièce d’eau.
Le hameau se répartit en trois secteurs distincts :
– le premier, situé au sud du pont de pierre qui enjambe la rivière, comporte les maisons destinées à l’agrément : le moulin, le boudoir, la maison de la Reine, le billard et le réchauffoir. Il s’agissait de constructions dissimulant des intérieurs soignés, parfois richement meublés, dans lesquels la reine pouvait recevoir la société qu’elle conviait à Trianon.
– au-delà du pont, les maisons sont davantage consacrées à l’exploitation agricole proprement dite : grange, laiterie de préparation, laiterie de propreté, pêcherie et maison du garde. La tour qui domine le lac est dénommée « tour de Marlborough » en raison de la chanson en vogue à l’époque de la construction (ci-dessus).
– plus en retrait, la ferme vient compléter l’ensemble et son activité se développe jusqu’à la veille de la Révolution, comportant étable, porcherie, bergerie et poulailler.
À la Révolution, le Hameau survit tant bien que mal. Les constructions, bâties sans souci de durée, comme la majorité des édifices de ce type, vieillissent mal, rongées par les intempéries. Napoléon les fait entièrement restaurer entre 1810 et 1812, mais fait abattre les bâtiments les plus abîmés, comme la grange et la laiterie de préparation. Une deuxième campagne de restauration sauve le Hameau d’une ruine inéluctable dans les années 1930, grâce à la donation de John Rockefeller.
À la fin du XXe siècle, une partie du Hameau est de nouveau restaurée. Certaines maisons sont même restituées dans leur configuration originelle, comme le moulin. La ferme, qui avait quasiment disparu a été entièrement rebâtie en 2006 et abrite aujourd’hui un cheptel varié.
chateauversailles/gr/hameau-de-la-reine#la-restauration-de-la-maison-de-la-reine
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