DISCOURS D’HENRI BEC, PRÉSIDENT DE LA RESTAURATION NATIONALE DEVANT LA STATUE DE JEANNE D’ARC PLACE DES PYRAMIDES, PARIS LE 12 MAI 2024, JOUR DE FÊTE NATIONALE, A L’ISSUE DU CORTÈGE TRADITIONNEL EN L’HONNEUR DE LA SAINTE DE LA PATRIE.
Mes chers amis,
Nous venons de montrer, une fois encore, que l’Action française est toujours là. Notre défilé annuel en hommage à Jeanne d’Arc, magnifique victoire de nos aînés, représente le point d’orgue d’une année d’actions, de travail, d’étude, de formation, et de diffusion auprès de nos concitoyens de l’impérieuse nécessité du retour à la seule solution qui s’offre à la France pour ne pas sombrer, la solution royale.
Nous voyons chaque jour se dégrader un peu plus l’état de notre pays, quel que soit le domaine observé. Nous nous dirigeons, avec une accélération tragique vers une crise majeure : politique bien sûr, mais aussi économique, sociale, intellectuelle, morale, civilisationnelle, sécuritaire et bien sûr religieuse et spirituelle avec l’implantation de l’Islam ; parce que la République n’a comme seule obsession que de détruire tout esprit national, à commencer par sa religion historique. Tout cela risque de très mal se terminer.
Depuis plus de sept années de présidence Macron, le délabrement a pris des proportions jamais atteintes. Non seulement la décadence s’accélère, mais il est désormais quasiment interdit de le dire. Sous le voile commode des « valeurs de la République, c’est une véritable dictature qui s’instaure. Chaque responsable veille à rappeler avec soin la haute pensée du Président qui constitue la norme suprême à ne jamais oublier, faisant chacun à leur tour raisonner l’incontournable formule « celles-z-et ceux », tellement significative de la sottise et de l’inculture démocratique moderne.
Nous n’avons, malheureusement, en l’état du système actuel, aucune solution de recours, aucun ressort institutionnel solide, de pouvoirs régaliens dignes de ce nom : la monnaie nous a échappé, le corps diplomatique a été supprimé, la justice est à l’encan, l’administration pléthorique ne sert plus qu’à surveiller et pénaliser les français, les agriculteurs notamment, le tout financé par une imposition insupportable alors que le déficit représente plus de 32 % du budget. Il faudra bien, un jour, payer cet endettement démesuré. Très vite la situation va devenir intenable. Avec des recettes qui ne couvrent que les deux tiers des dépenses, la question est simple : à quand la faillite ?
Ainsi en va-t-il de notre vie politique qui ne s’agite qu’à l’approche de chaque élection. À la veille des prochaines, une menace supplémentaire se précise, grosse de graves conséquences. Au-delà des discours fleuves et de contradictions apparentes, Emmanuel Macron n’a qu’un cap, qu’un projet maintes fois repris depuis Athènes, Davos et La Sorbonne : la construction d’une Europe supra nationale, sans esprit de retour, jusqu’à l’intégration la plus complète. Disons le plus clairement, la construction d’une Europe, une fois réalisée la disparition des nations souveraines. Dans cette optique, la France n’a plus d’avenir. Depuis l’origine, nous avions mis en garde. Et encore et toujours l’Action française ne s’est pas trompée.
Pour y arriver, Macron a une mission première, une véritable vocation, la destruction du nationalisme français. Sachons-le, ayons toujours cette notion à notre esprit, notre nationalisme intégral est son principal ennemi. Il l’avait clairement affirmé en 2017, il n’a fait, depuis que le confirmer.
Sur la scène internationale, nous atteignons des sommets d’absurdité. Personne n’a semblé s’étonner du scandale diplomatique de ces derniers jours lors de la visite d’État du président chinois, accueilli de manière grotesque par le seul premier ministre, un président chinois qui, tout au long de sa visite, par ses réactions et ses courtes interventions, a montré le peu d’intérêt que lui inspirait ses interlocuteurs. Et surtout, dans une France désormais sans souveraineté, Macron a trouvé judicieux de convier à cette rencontre la présidente de la Commission européenne, l’occasion de dégrader encore davantage l’image diplomatique de notre pays aux yeux du monde, un président incapable de recevoir un chef d’État étranger sans avoir un donneur d’ordre à ses côtés. Il pensait donner du poids à leur rencontre, il s’est ridiculisé !
À l’image de la récente visite en Chine du ministre des affaires étrangères qui avait demandé à Pékin de faire pression sur Moscou. Nous savons que rien de bon ne sortira pour la France de la guerre russo-ukrainienne si ce n’est des risques de plus en plus dangereux de cobelligérance. Macron entraîne la France dans un jeu pernicieux de surenchère, alors même que nos moyens de défense sont loin d’être à la hauteur des engagements. Tout ce déploiement de démagogie pour satisfaire les États-Unis qui, eux, veillent à leurs intérêts. Ce n’est pas d’aujourd’hui que la République est au service de l’étranger.
Le peuple français n’en peut littéralement plus, mais Macron ne renoncera jamais à ses idées, à ses fantasmes, sa chimère et ses ambitions : « périsse le peuple plutôt que les principes » scandaient déjà les révolutionnaires.
La France est arrivée à ce point de maladie démocratique qu’aucun traitement, pris dans le cadre des principes républicains ne parviendra à la guérir. Depuis des décennies le petit monde politicien répètent les mêmes mots inutiles. La France a tout sacrifié par idéologie. Tout ce que l’État comptait de Cours souveraines, Conseil d’État, Cours de cassation jusqu’au très politique Conseil constitutionnel, a admis sa totale subordination aux directives européennes.
Il va falloir maintenant très rapidement choisir, la République de Macron ou la France du peuple français.
Je vous disais il y a un instant que l’ennemi premier de Macron était le nationalisme français. Y en a-t-il un autre que le nationalisme de l’Action française ? Nous connaissons tous de nombreux patriotes français qui considèrent pouvoir arranger les choses en participant aux jeux républicains, certains par angélisme, d’autres par ambitions. Nous devons leur montrer qu’ils vont être trompés comme tous ceux qui les ont précédés. Et les convaincre que même si, par le hasard des urnes, ils parvenaient au pouvoir, le chef de l’État d’une France plus que jamais divisée n’aurait aucune véritable légitimité pour redresser solidement la barre. Il ne s’écoulerait que peu de temps avant qu’un autre aventurier ne reprenne le chemin du désordre et du chaos.
Le contraire de cette république d’apparence monocratique, c’est l’ordre royal. Le roi est là. Il est la légitimité incarnée. Les ambitions ne peuvent se déployer que sous cette haute autorité. Il est l’élément existentiel, l’incarnation sans quoi rien n’existe plus, sinon une idéologie, hors de toute réalité historique et politique.
C’est ce que Jeanne avait entendu et compris. La guerre qu’elle menait n’avait pour seul objectif que le retour du roi. Sous son étendard, sur lequel figurait « un champ semé de lys » qui dit bien la vocation de la France et qu’elle aimait disait‑elle « quarante fois plus que son épée », elle a délivré Orléans, la Vallée de la Loire, puis le royaume.
Lorsque Maurice Barrès a présenté à la Chambre des députés la loi par laquelle elle allait déclarer Jeanne Héroïne Nationale, en dénommant la date du deuxième dimanche de mai « Fête du patriotisme », il a souligné qu’elle avait devancé la Société des Nations puisqu’elle voulait, une fois la paix réalisée et quand chacun serait rentré chez soi, unir sous son étendard les peuples naguère divisés. « C’était la Bannière de Jésus-Christ », disait Barrès, « elle vaut bien celle des États‑Unis. »
Le temps est venu de redire encore et toujours qu’elle est la seule bannière salvatrice, le seul Étendard de la Délivrance.
Vive le roi ! ■ HENRI BEC
C’est loin d’être la raison qui résonne avec la formule de celles et ceux.
N’y aurait il une faute de frappe à la transcription de cet excellent discours ?
Tout à fait d’accord, mais le peuple de France n’a que l’histoire que les élites républicains lui apprenne, celle de 1790 à nos jours.
Ce monde vit une vie superficielle , virtuelle, loin de la nature mère. Pris dans un modernisme débridé, ce grand peuple a oublié sa grande et propre histoire, pour s’inscrire dans celle des Etas unis d’Amérique qui n’a pas d’histoire millénaire.