1642 : Fondation de Montréal
Une cinquantaine de Français débarquent en Nouvelle-France (Québec) pour créer une communauté catholique. Emmenés par Paul Chomedey de Maisonneuve, ils fondent le village de Ville-Marie de Montréal, sur une île située à 1 500 kilomètres à l’intérieur des terres, au confluent du fleuve Saint-Laurent et de la rivière des Prairies.
En 1535, l’explorateur Jacques Cartier l’avait baptisé « Mons realis » (« Mont royal» en latin). Elle est aujourd’hui la deuxième ville francophone du monde, après Paris.
Dans notre album L’aventure France racontée par les cartes, voir la photo « Rêves d’Empire : aux Amériques (I/III) » et les deux suivantes
1838 : Mort de Talleyrand
Personnalité complexe, ambigüe, c’est peut-être l’expression de pragmatique cynique qui le définirait le mieux :
– acquis à la révolution, mais lucidement convaincu, en 1814 et 1815, qu’au point où les choses en étaient arrivées, seul un Bourbon pouvait succéder à Napoléon (pour reprendre la formule de ce dernier) ;
– évêque, mais sans la foi ;
– proposant la nationalisation des biens du clergé, mais qui devait finalement mourir réconcilié avec l’Église ;
– diplomate au service de Napoléon puis des Bourbons.
On connaît la formule célèbre selon laquelle, s’il avait servi beaucoup de monde, il s’était efforcé de servir surtout la France.
Et si sa vie et ses actes s’expliquaient aussi, au moins en partie, par l’extraordinaire bouleversement qu’a connu la France à cette époque ?
Sur Talleyrand en général : talleyrand.org
Pour davantage d’informations sur le rôle de Talleyrand et les évènements après la chute de l’Empire, voir les éphémérides des 8 juillet et 4 juin.
Michel Mourre a bien raconté son action en 1814, puis en 1815, au congrès de Vienne. Il s’agissait alors, pour une France exsangue, vaincue et occupée, d’échapper aux désirs de vengeance et de démembrement de plusieurs États européens :
« …Lorsque les Alliés entrèrent à Paris (30 mars 1814), c’est Talleyrand qui sut convaincre l’empereur Alexandre que la seule solution politique était le retour des Bourbons. Devenu chef du gouvernement provisoire, il fit proclamer par le Sénat la déchéance de Napoléon et appela Louis XVIII au pouvoir.
De nouveau ministre des Affaires Etrangères, il prit une part capitale au Congrès de Vienne : il réussit à diviser habilement les Alliés et forma une entente secrète avec Castlereagh et Metternich pour freiner l’avidité de la Prusse et de la Russie.
L’équipée des Cent Jours anéantit en partie le résultat de ses efforts, mais il avait du moins réussi à empêcher le démembrement de la France et rendu à celle-ci sa place dans le concert diplomatique international. »
1871 : « Paris sera à nous ou n’existera plus » : Louise Michel donne une parfaite interprétation de l’esprit révolutionnaire
Les révolutionnaires aiment « l’Homme », avec un H majuscule, mais cet Homme n’existe pas, il n’est qu’un désir, une utopie, un rêve désincarné, un être nouveau à construire, « sans roi et sans Dieu », comme le disait Jules Ferry, à l’époque de l’instauration de la IIIème République.
Mais cette conception abstraite de l’Homme fait que les révolutionnaires n’aiment pas les hommes réels, tels qu’ils vivent de par la monde, avec leur infinité de différences, de traditions, de religions, de spiritualités; ils n’aiment pas la vie, dans ses diversités, l’homme concret, son Histoire, ses Traditions, ses racines : ils n’aiment que leur abstraction, leur idéologie, loi commune devant régir également tout Homme, et devant laquelle chacun doit plier et se plier.
Aimée de Coigny (la « Mademoiselle Monk » de Maurras) écrit dans son Journal :
« M. de Robespierre aimait peut-être le peuple, l’humanité, etc… mais guère les hommes et pas du tout les femmes. »
Et, du reste, celui qui lit attentivement la très plate, très ennuyeuse et très grandiloquente Déclaration des Droits de l’Homme voit tout de suite qu’il ne s’agit ni des droits de la Femme, ni des droits de l’homme noir : les naïfs qui, dans les Antilles, ont cru aux promesses de la révolution en seront quittes, le 20 mai 1802, pour voir Napoléon, continuateur et « sabre » de la Révolution, rétablir l’esclavage, purement et simplement !
Dès les débuts de la révolution, Joseph de Maistre avait signalé cette grossière erreur :
« Or, il n’y a point d’homme dans le monde. J’ai vu, dans ma vie, des Français, des Italiens, des Russes, etc. ; je sais même, grâce à Montesquieu, qu’on peut être Persan : mais quant à l’homme, je déclare ne l’avoir rencontré de ma vie; s’il existe, c’est bien à mon insu. » (Considérations sur la France).
Le 26 décembre 1792, plaidant avec courage et brio lors du pseudo-procès de Louis XVI, l’un de ses trois avocats, Romain de Seze, aura ce mot :
« …Français, la révolution qui vous régénère a développé en vous de grandes vertus ; mais craignez, qu’elle n’ait affaibli dans vos âmes le sentiment de l’humanité, sans lequel il ne peut y en avoir que de fausses. «
Joseph de Maistre avait pointé l’erreur idéologique; de Seze, à peu près au même moment, en dénonce la conséquence terroriste immédiate : le culte de l’Homme abstrait, c’est la fin de l’humanité : Saint Just (qui n’était ni saint ni juste) ne disait-il pas : « Je ne juge pas, je tue. Une nation ne se régénère que sur un monceau de cadavres. » Belle conception de la fraternité, et de la liberté !
C’est que les révolutionnaires « savent ». Ils savent ce qui est bon pour le peuple (pour les peuples) et ils vont faire son bonheur, éventuellement sans lui, s’il le faut malgré lui, et si vraiment le maudit peuple résiste, contre lui : ce sera le génocide, car, on a le droit d’accepter la liberté (ou plutôt, « leur » liberté) mais c’est « la liberté ou la mort » !
La soi-disant devise de la République idéologique (« Liberté – Egalité -Fraternité ») est tronquée et falsifiée; c’est une mystification de plus de la part du Régime, du Système. La vraie devise originelle, celle des révolutionnaires du 14 juillet 1789, à qui se réfèrent explicitement les deux lignes du préambule nocif de la Constitution de la Vème République, est à la fois plus longue et plus terrible, plus insupportable : elle commence par une affirmation qui n’a pas vraiment de sens et qui ne sert à rien, si ce n’est à « faire long » : « Unité, indivisibilité de la République »; mais, surtout, comme le faisait remarquer Soljenitsyne, elle se clôt sur cette menace terroriste : « Ou la mort« . En somme, vous êtes libres d’accepter la liberté qu’on vous donne, sinon, c’est la mort ! Conception, on en conviendra, bien différente de la vraie liberté.
Déjà, l’absurdité de la devise saute aux yeux avec ses deux premiers termes, qui s’excluent mutuellement; quant au troisième terme, puisque c’est « la mort » qui guette ceux qui refusent le bonheur qu’on leur a préparé, on conviendra aussi qu’on est bien loin de la « fraternité » vraie : le Génocide vendéen est là pour montrer le vrai sens du mot « fraternité » pour les révolutionnaires !
Voilà pourquoi Louise Michel a tout à fait raison lorsqu’elle explique la vraie doctrine révolutionnaire : « Paris sera à nous ou n’existera plus« . Carrier n’avait rien dit d’autre : « Nous ferons de la France un cimetière, plutôt que de ne pas la régénérer à notre manière ».
Et Staline ne fera que dire différemment la même chose lorsqu’il affirmera cette monstruosité : « Le problème, c’est les hommes; pas d’hommes, pas de problème.« .
Adapté à la Vendée, et à l’époque, cet adage monstrueux nous donne : le vrai problème c’est la Vendée, pas de Vendée, pas de problème ! Ce qui nous ramène aux propos de Barrère « Détruisez la Vendée » et à l’ignoble « justification » (!) du génocide.
Ils l’ont dit, ils l’ont fait : le feu aux monuments de Paris ! Crime contre la France, son Patrimoine, son Être profond; mais aussi, crime contre l’Humanité, dont sait qu’ils sont imprescriptibles.
En même temps, s’il fallait bien écraser les vrais Communards, représentants de la « re-Terreur » – comme le disait Léon Daudet – Thiers a commis un crime contre le petit peuple parisien, qui, lui, avait été trompé, et n’aurait jamais du être traité avec la même férocité que les authentiques Communards (éphéméride du 21 mai.
Un grand Français – aidé de beaucoup d’autres – s’est illustré lors de ces journées tragiques, en sauvant les collections du Musée du Louvre : Martian de Bernardy, et toute sa « troupe » (éphéméride du 13 décembre).
1903 : Frédéric Mistral crée la Fèsto vierginenco
Remarquant que de moins en moins de femmes et jeunes filles portaient le costume traditionnel, et pour redonner le goût et l’envie de le porter, Mistral eut cette idée simple mais audacieuse : organiser une grande Fête, au cours de laquelle serait remis un diplôme à toutes celles qui s’engageaient à le porter.
La toute première de ces Fêtes eut lieu le 17 mai 1903, au Museon Arlaten, et le nombre des participantes était de 28 jeunes filles d’Arles.
notreprovence/tradition_festo-vierginenco
Joyeuse, riche de sens et hautement symbolique, cette fête est inséparable de l’élection de la Reine d’Arles, élue tous les trois ans, le Premier mai (éphéméride du 30 mars), jour de la première élection, pour le Centenaire de Mistral.
Dans notre album Maîtres et témoins (I) : Frédéric Mistral. voir la photo « La Fèst o Vierginenco ».
Trois de nos éphémérides essayent de restituer au moins une partie de la puissance et de la beauté de la poésie mistralienne (8 septembre, naissance; 25 mars, décès; 29 février, Prix Nobel) : elles sont réunies en un seul et même document PDF, pour la commodité de la consultation : Frédéric Mistral
Et six autres de nos éphémérides rendent compte de son action, de ses initiatives ou d’autres prises de position importantes :
- la création du Félibrige et la fête de son Cinquantenaire (éphéméride du 21 mai);
- l’institution de la Fèsto Vierginenco (éphéméride du 17 mai) et celle de l’Election de la Reine d’Arles (éphéméride du 30 mars);
- le contexte historico/politique de la création de la Coupo Santo (éphéméride du 30 juillet);
- Frédéric Mistral récite L’Ode à la Race latine à Montpellier (éphéméride du 25 mai);
- enfin, la publication de son brulot antijacobin, fédéraliste et décentralisateur, donc authentiquement « politique », traditionnaliste et réactionnaire : La Coumtesso (éphéméride du 22 août)
1953 : En activité de fait depuis 1931, la Patrouille de France reçoit son nom
Une vidéo à voir :
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Frédéric MISTRAL :
Ne pas oublier les deux principales commémorations le concernant :
Le 8 Septembre (1830):date de sa naissance.
Le 25 Mars (1914),date de son décès.
Ces deux dates sont des fêtes de la Vierge Marie ,sa Nativité,et l’Annonciation par l’ange Gabriel.
Il faudrait y ajouter ,une dernière date :
le 2 Février,date de la Chandeleur,ou de la purification de la Vierge.
Ce fut la date de la parution de son premier
chef d’oeuvre de littérature provençale :
MIREILLE !