1096 : Le pape Urbain II consacre la basilique Saint-Sernin de Toulouse.
1250 : Charte du roi Louis IX aux Maronites.
Charte de saint Louis, roi de France, donnée aux Maronites, à Saint-Jean-D’acre, le 24 mai 1250.
« Louis, roi de France, à l’Emir des Maronites, au mont Liban et aux patriarches et évêques de ladite nation.
Notre cœur fut comblé de joie, lorsque nous avons vu notre fils Simân venir à nous, accompagné de 25.000 hommes, nous portant le témoignage de vos sentiments d’amitié, et nous offrant ces magnifiques cadeaux. En vérité notre amitié sincère que nous avons commencé à ressentir envers la maison Maronite, lors de notre relâche à Chypre, où ils sont établis, s’est redoublée aujourd’hui davantage, et nous sommes persuadés que cette nation, que nous trouvons établie sous le nom de saint Maron, est une partie de la nation française; car son amitié pour les Français ressemble à l’amitié que les Français se portent entre eux. En conséquence, il est juste que vous et tous les Maronites jouissiez de la protection dont les Français jouissent près de nous, et que vous soyez admis dans les emplois comme ils le sont eux-mêmes.
C’est pourquoi nous vous exhortons, ô émir très noble, de faire tous vos efforts pour rendre le peuple libanais heureux, et de prendre soin d’établir des nobles parmi les hommes que vous trouverez les plus dignes, comme c’est l’habitude en France. Pour vous, seigneurs patriarche et évêques, clergé et peuple maronite, ainsi que votre grand émir, nous avons vu avec une grande joie votre constant attachement à la religion catholique, et votre vénération pour le chef catholique, successeur de saint Pierre à Rome : nous vous exhortons à conserver cette vénération, et à rester inébranlables dans cette foi.
Pour nous et nos successeurs sur le trône de France, nous promettons de vous donner, à vous et à tout votre peuple, notre protection spéciale, comme nous la donnons aux Français eux-mêmes, et nous nous emploierons en toute circonstance à tout ce qui contribuera à votre prospérité. »
1524 : Grand incendie de Troyes
Construits essentiellement en bois, les quartiers hauts de la ville, ravagés par les flammes, sont immédiatement reconstruits, ce qui donne au centre ville cette grande unité de style qu’on lui connaît aujourd’hui…
1871 : Le feu aux monuments de Paris
Aux troupes de Versailles conquérant Paris pied à pied, les fédérés (Communards) répondent par l’incendie. Louise Michel avait prévenu, dès le 17 mai : « Paris sera à nous ou n’existera plus »… (éphéméride du 17 mai).
Arrosés de pétrole, les grands monuments sont la proie des flammes pendant trois jours et trois nuits ! On comptera 114 millions de franc-or de ruines pour les seuls bâtiments incendiés.
Le personnel du Louvre parvient à sauver les collections du Musée (sur l’héroïsme de Martian de Bernardy de Sigoyer et des conservateurs du Musée, voir l’éphéméride du 13 décembre).
Mais le vieil et magnifique Hôtel de Ville, chef d’œuvre de la Renaissance brûle : « La ruine est splendide – écrira Émile de Goncourt – une ruine de saphir, de rubis, d’émeraude, une ruine aveuglante par l’agathisation qu’a prise la pierre cuite par le pétrole. »
Des rues sont gravement sinistrées : rue du Bac, de Lille, de Rivoli, quai de la Rapée.
Gravement endommagés : la Cour des comptes, le palais de la Légion d’honneur, le Palais-Royal, le Louvre, le Ministère des finances, le Palais de justice, la préfecture de police, la Conciergerie, le Conseil d’Etat, les Gobelins, l’Arsenal, le Grenier d’abondance, les entrepôts de la Villette.
Et les Tuileries, le château de Paris : l’incendie anéantira la bibliothèque, avec ses 80. 000 ouvrages, dont près d’un millier de manuscrits, et la majeure partie du mobilier.
Quant au château, une merveille de la Renaissance française construite en 1567 par Catherine de Médicis sur des plans de Philibert Delorme et remaniée sous Henri IV, Louis XIV, Napoléon 1er et Napoléon III, il n’en reste que des ruines… bien encombrantes pour la jeune IIIème République.
Alors que l’Hôtel de Ville est vite reconstruit, soi-disant « à l’identique » mais « façon 1880 », tout de même (avec – profitons-en !… – la disparition de la statue d’Henri IV qui surmontait la porte d’entrée…), personne ne sait quoi faire des murs noircis des Tuileries.
En 1882, Jules Ferry, ministre de l’Instruction et des Beaux-Arts, fait avec une admirable mauvaise foi voter leur démolition, « seule manière de hâter la reconstruction et de la rendre indispensable ». Histoire de faciliter l’opération (!), les vestiges sont vendus à l’encan…(éphéméride du 4 décembre)
Dans la foulée, la République naissante vendra la quasi intégralité des Joyaux de la Couronne, faisant disparaître ainsi des trésors inestimables : « …Du passé faisons table rase !… » (éphéméride du 12 février).
1887 : Naissance de Jean de la Varende
« …J’ai un peu honte de vous avouer que je n’ai lu de La Varende que Nez-de-Cuir et Le Centaure de Dieu. Mon impression a été profonde. J’ai trouvé là un lyrisme et une intensité d’expression qui m’ont séduit.
Si le génie consiste à créer un climat qui n’appartient qu’à un homme, il est incontestable que La Varende a du génie. Ses personnages, si pleins de magnétisme charnel et, en même temps, si enracinés dans l’éternel, possèdent la pureté du type idéal voué au frisson irréductible de la vie concrète et nous atteignent, pour ainsi dire, au confluent du corps et de l’âme. Ils sont « tout d’une pièce » et pourtant ils sont réels.
C’est là un tour de force que, seul, le génie peut réaliser… » Gustave Thibon
– « …le souvenir porte en soi une vitalité supérieure, et nous ramène à cette notion suprême : la chaîne, dont nous ne sommes qu’un maillon « .
– « Avec Roger Tainchebray mourait ultimement l’Ancien Régime, le prestige et l’amour : la vraie démocratie, celle qui ne condamnait pas l’âme du chef à s’abaisser aux désirs de la masse, mais qui soulevait cette masse de la poésie, de la noblesse de son chef. »
1935 : Premier Pèlerinage officiel des Gitans aux Saintes-Maries-de-la-Mer
C’est Folco de Barocelli-Javon, appelé couramment « le Marquis » (ci-contre), « lou Marqués » en provençal, que l’on peut considérer à bon droit comme étant aux origines de la Camargue moderne; c’est aussi à lui que l’on doit la reconnaissance officielle, par l’Eglise catholique, de ce pèlerinage ancestral, mais qui n’avait pourtant jamais reçu de caractère officiel, jusqu’à son intervention énergique et décisive…
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VERDU sur Éloquence : Tanguy à la tribune,…
“Il est bon !!”