Publié sur sa page Facebook, hier, 26 mai. Les plus anciens de l’équipe qui réalise le JSF d’aujourd’hui se souviendront qu’au jour évoqué ici, nous avions titré : « À partir d’aujourd’hui l’ennemi s’appelle Giscard ». Christophe Boutin a raison : Giscard préfigurait Macron.
J’ai un peu de retard sur le cinquantenaire (19 mai 1974) de l’arrivée au pouvoir de ce grand bourgeois qui se piquait d’aristocratie (et même de bâtardise), mais tout est déjà dans cette photo officielle : l’abandon de l’habit et du grand cordon – l’homme du quotidien en complet veston supplante le statut de majesté de la monarchie républicaine -; le passage du plan en pied pour ce plan rapproché – dégageant une fausse proximité, que l’on retrouvera avec les dîners chez les Français ou les petits-déjeuners avec les éboueurs – ; le drapeau déséquilibré en fond – le blanc du centre omniprésent, représente bien la volonté de rassembler les fameux « deux Français sur trois » (contrairement à ce que l’on pense ce n’est pas le titre de son livre « osé »), écartant les extrêmes droite et gauche, bref le programme de Macron ; et, dans le regard, un peu de cette belle mécanique intellectuelle, qui prouve qu’il ne suffit pas d’être brillant pour être un vrai politique, mais que l’on regrette en croisant le regard de nos gouvernants du jour. ■
Christophe Boutin est professeur de droit public à l’université de Caen. Derniers ouvrages : avec Olivier Dard et Frédéric Rouvillois, Dictionnaire du progressisme (Le Cerf, 2022) ; avec Frédéric Rouvillois, Le référendum, ou comment redonner le pouvoir au peuple (La Nouvelle librairie, 2023).
Nous avons eu sous la Vème un grand nombre de dirigeants dotés d’un QI impressionnant et qu’ont ils fait de la France?
En mille ans de dynastie capétienne nous avons eu quelques fous et quelque esprits médiocres mais ils ont construit notre pays grace au sens politique des plus grands de nos rois. Alors vous êtes républicains? Comme disait Gaspard Proust dans une de ses chroniques récentes: « Louis XVI n’était pas républicain? Cela me le rend d’autant plus sympathique! »