Par Aristide Ankou.
Comme toujours, cet article est une analyse fine d’un sujet qui fait beaucoup parler et qui pose de graves questions Merci d’en traiter avec une grande liberté. Parfois dans une langue d’une verdeur qui va bien aux circonstances présentes.
Sous nos latitudes, ni les hommes ni les femmes ne se promènent torse nu dans les espaces publics et, à ma connaissance, sous les latitudes et dans les contrées où les hommes (entendez : les mâles) vont dépoitraillés, les femmes aussi.
Ce dont cette actrice se plaint réellement, par conséquent, avec son vocabulaire limité et sa compréhension étriquée, c’est que la poitrine des femmes ait sur les hommes un effet différent de celui que la poitrine des hommes produit (la plupart du temps) sur les femmes.
Bref, ce qui la dérange, c’est que les hommes aient entre les jambes « the dumb stick » – pour rester dans les anglicismes et pour reprendre la délicieuse expression d’Ally McBeal – c’est-à-dire un rapport au corps et à la sexualité différent de celui des femmes.
Pourtant, je suis moralement certain que, parce qu’elle est une femme, Noémie Merlant n’a au fond d’elle-même que mépris et désintérêt pour les hommes qui sont insensibles aux appâts féminins et qui sont dépourvus de virilité ; c’est-à-dire notamment qui osent faire le premier pas lorsqu’une femme leur plait.
Je ne serais d’ailleurs absolument pas surpris que Noémie Merlant, en bonne féministe, tombe un jour passionnément amoureuse d’un « macho latin à la con », comme le dit Michel Houellebecq, et que, comme ce personnage du Déclin de l’empire américain (film que je ne saurais trop lui conseiller de regarder), elle s’aperçoive avec stupeur qu’elle aime être « attachée au calorifère » ; ce dont elle se consolera sans doute en méditant, comme elle, sur le « pouvoir de la victime ».
Boys will be boys and girls will be girls… ■
* Précédemment paru sur la riche page Facebook de l’auteur, (le 26 mail 2024).
Aristide Ankou