1067 : Philippe premier fait procéder à la dédicace de l’église Saint Martin des Champs
C’est sur ce site, et après un lent processus, que s’élèvera le premier musée de technologie. Il fut voulu et organisé par Louis XVI, en 1782 – un an avant qu’il ne fonde l’Ecole des Mines – sous le nom de Musée des Sciences et Techniques, avant de devenir le Conservatoire national des Arts et métiers. Les collections initiales du Musée provenaient de l’Académie des Sciences.
En 1819, le CNAM fut chargé de délivrer un enseignement en sciences de l’ingénieur, et le gouvernement de la Restauration calqua son organisation sur celle du Collège de France. Toujours en 1819, Charles Dupin y créa la première Chaire d’enseignement de mécanique appliquée, et Jean-Baptiste Say la Chaire d’économie industrielle.
On y présente la machine à calculer de Pascal, la marmite de Papin, les métiers à tisser de Vaucanson et Jacquard, les instruments de laboratoire de Lavoisier, les premières machines électriques de Gramme, les avions d’Ader et de Blériot.
1346 : Ordonnance de Brunoy
Il s’agit de la première réglementation forestière française (et en langue française), édictée par Philippe VI de Valois.
Dans son article 4, l’Ordonnance précise que « les maîtres des eaux et forêts enquerront et visiteront toutes les forez et bois et feront les ventes qui y sont, en regard de ce que lesdites forez se puissent perpétuellement soustenir en bon estat » : c’est l’origine directe de l’actuelle ONF (Office national des Forêts).
La plus belle chênaie d’Europe, la Forêt de Tronçais, voulue par Colbert, est l’une des plus célèbres réussites de cette préoccupation constante pour l’entretien du patrimoine naturel, et du respect de la Création, qui est la « visibilité de Dieu » (Chateaubriand) :
Au coeur de la forêt de Tronçais : la futaie Colbert
paysdetroncais.com/foret-de-troncais
L’ONF gère également d’anciennes Forêts royales, comme celle de Fontainebleau :
ou de Compiègne :
onf.fr/enforet/compiegne/explorer/decouverte
1698 : Naissance de Bouchardon
Il était appelé indifféremment Edmée Bouchardon, ou Edme Bouchardon.
De l’Encyclopedia universalis :
« Sculpteur parmi les plus illustres sous le règne de Louis XV, Bouchardon est considéré par ses contemporains comme l’artiste qui a « amené le goût simple et noble de l’antique » (Cochin). Son rôle fut en effet celui d’un précurseur : alors que les Adam et les Slodtz portaient à son extrême épanouissement le style rocaille, il s’en détourna pour se faire l’interprète du mouvement culturel qui, à partir de nouvelles connaissances archéologiques, préconisait le retour à un idéal classique. Son œuvre, accomplie avec une rigueur de théoricien, annonce et, dans une certaine mesure, prépare le classicisme de la fin du siècle ; appréciée par les fervents de l’art antique, tel le comte de Caylus, elle ne rencontra pas la faveur du grand public.
Bien qu’il ait exercé après sa mort une influence considérable, E. Bouchardon n’a pas formé une école ; ce n’est pas son élève Vassé, mais Pigalle, qu’il indiqua lui-même comme son véritable successeur… »
archivesdefrance/beaux-arts/edme-bouchardon
1825 : Sacre de Charles X
Prière du sacre (citée par Chateaubriand, Mémoires d’Outre-Tombe, Pléiade, Tome II, p. 119) :
« Dieu, qui par tes vertus conseilles tes peuples, donne à celui-ci, ton serviteur, l’esprit de ta sapience !
Qu’en ces jours naisse à tous équité et justice : aux amis secours, aux ennemis obstacles, aux affligés consolation, aux élevés correction, aux riches enseignement, aux indigents pitié, aux pèlerins hospitalité, aux pauvres sujets paix et sûreté en la patrie !
Qu’il apprenne à se commander soi-même, à modérément gouverner chacun selon son état, afin, ô Seigneur ! qu’il puisse donner à tout le peuple exemple de vie à toi agréable. »
De Jacques Bainville, Histoire de France, chapitre XVIII, La Restauration :
« …On a dit et redit que les Bourbons, au sortir de l’exil, n’avaient rien oublié, rien appris. Si l’on voulait être juste, on pourrait s’étonner qu’ils eussent oublié tant de choses et trouvé naturel d’en accepter tant. Les frères de Louis XVI ne songeaient à rétablir ni l’ancienne Constitution ni l’ancienne physionomie du royaume. Ils prirent la situation telle qu’elle était, avec l’administration et les Codes de l’an VIII, laissant même à leur poste une grande partie des préfets et des sous-préfets de Napoléon.
Jamais, dans l’histoire de la dynastie, il n’y avait eu d’aussi long interrègne et l’on a le droit d’être surpris que la royauté ne soit pas revenue d’exil avec un plus gros bagage de préjugés. Les émigrés en avaient rapporté bien davantage et le plus gênant pour la monarchie, ce qui était nouveau pour elle, c’était l’existence d’un parti royaliste, alors qu’autrefois ceux qui n’étaient pas royalistes formaient seuls des partis.
La tâche la plus délicate des Bourbons restaurés fut de se dégager de leurs partisans, des hommes qui avaient pourtant souffert et lutté pour eux, dont le dévouement, ne fût-ce que pour la sécurité de la famille royale, était encore utile. Si les royalistes fidèles avaient droit à la justice, comme les autres Français, ce n’était pas pour eux seuls qu’on pouvait régner.
Cependant ils attendaient des réparations et des récompenses. Il fallait aussi rassurer la nombreuse catégorie des propriétaires de biens nationaux. En outre, de toutes les parties du grand Empire napoléonien, du fond de l’Allemagne et du fond de l’Italie, où des corps isolés de la Grande Armée s’étaient maintenus malgré la débâcle, des soldats, des officiers, des fonctionnaires rentraient par milliers, et tout ce monde, dont la guerre avait été l’unique profession et qu’on n’avait plus de quoi employer, devait former une classe de mécontents. Le bonapartisme aurait là ses recrues. Il y avait aussi les restes du parti jacobin, muet sous l’Empire et que sa chute avait ranimés. Il serait malaisé de trouver une ligne moyenne entre tant d’éléments et d’intérêts divers… »
Charles X et Louis XVIII, Médaille commémorative du Palais de la Bourse, achevé en 1825
Charles X, Médaille du Sacre de Reims
Et pourtant ! Pourtant le peuple français ne fut jamais plus heureux que sous Charles X !
N’ayant pas instauré le suffrage universel – qui aurait donné une majorité écrasante aux royalistes – Charles X s’inclina – en 1830 – devant une simple émeute d’un quartier de Paris, qui ne représentait même pas toute la ville, et encore moins toute la France : attitude incompréhensible, que répètera Louis-Philippe dix-huit après, en 1848 : incompréhensible.
1827 : Naissance de Léon Edoux; aux origines du mot « ascenseur »
L’ascenseur hydraulique de Léon Edoux présenté à l’Exposition universelle de 1867 dans la galerie des machines (journal L’Illustration du 12 octobre 1867)
Félix-Léon Edoux est l’inventeur de l’ascenseur hydraulique, et le créateur du mot « ascenseur ».
Originaire de la Vienne, ce diplômé de l’École centrale observa les considérables travaux haussmanniens à Paris, et ses réflexions le conduisirent à imaginer un monte-fardeaux hydraulique, dont il déposa le brevet le 4 juin 1864.
Il présenta son premier « ascenseur » à élévation hydraulique à l’Exposition universelle de Paris en 1867, dans la Galerie des machines.
C’est également lui qui résolut la difficulté technique insurmontable à laquelle se heurtait Gustave Eiffel pour réaliser son « ascenseur », capable de monter à 300 mètres de hauteur, ce qui était impossible à tous les appareils et techniques de l’époque. imagina l’ascenseur menant du deuxième étage au sommet de la tour Eiffel.
1927 : 30.000 personnes au Rassemblement Royaliste de Barbentane
3 photos d’époque.
Barbentane est située en plein cœur de la Vendée provençale. C’est là que, le dimanche 29 mai 1927 eut lieu un immense Rassemblement royaliste en plein air, dont le nombre de participants – 30.000 – ne fut dépassé que par celui du Rassemblement royaliste du Mont des Alouettes, en Vendée, le 25 juillet 1926, qui réunit plus de 60.000 participants.
Au nombre des organisateurs de ce rassemblement exceptionnel, figuraient le commandant Dromard, président de la Fédération provençale de l’Action française, Régis d’Oléon, le maire de Rognonas, et Joseph Darnand. Y prirent la parole André Vincent, délégué du Duc de Guise, Paul Robain, l’amiral Schwerer, Bernard de Vesins et Léon Daudet.
C’était au lendemain des sanctions prises contre L’Action française par le Vatican (voir l’Ephéméride du 29 décembre) : néanmoins, trente mille militants du Sud-Est répondirent à l’appel des organisateurs et, parmi eux, des personnalités et des élus monarchistes: les anciens député Eugène Magne (député de Nîmes à la Chambre bleu horizon, où siégeait Léon Daudet, député de Paris, 3ème secteur, XVIe arrondissement) et de Bernis, ainsi que de nombreux maires royalistes de Provence.
Dans notre album Maîtres et témoins (III) : Léon Daudet voir la photo « 1927 : 30.000 personnes à Barbentane ».
Un groupe de Camelots du Rassemblement
Et, ci-dessous, les trois photos séparées de la précédente photo triple :
Ce fut une constante de l’Action française que d’organiser des Rassemblement royalistes : le plus célèbre et le plus important d’entre eux fut, sans conteste, le Rassemblement royaliste du Mont des Alouettes, en 1926, en Vendée.
Cependant, c’est en Provence que cette pratique devait rencontrer le plus grand succès, au point de devenir presque une véritable institution, avec les Rassemblements royalistes de Roquemartine (éphéméride du 4 août) et de Barbentane.
A partir de 1969, cette grande tradition fut reprise, pendant plus de trente ans, quasiment sans interruption, par la Fédération royaliste provençale (éphéméride du 8 juin).
1935 : Lancement du Normandie
A I8 heures, celui qui est alors le plus grand et le plus beau paquebot du monde appareille pour son voyage inaugural vers New York.
Il y arrive le lundi 3 Juin, remportant le fameux ruban bleu du bateau le plus rapide (vitesse : 30 noeuds).
Il poursuit sa compétition pacifique avec le Queen Mary, jusqu’à ce que la guerre arrive. Il est désarmé dans le port de New York le 6 septembre 1939. L’armée américaine le réquisitionne le 16 décembre 1941. Il est rebaptisé La Fayette le 1er janvier 1942.
Le 9 février 1942 un feu se déclare lors de travaux de transformation (pour le transport de troupes). Il chavire le lendemain à 2h45 sous le poids des 6 000 tonnes d’eau déversées par les bateaux-pompes.
linternaute.com/savoir/dossier/06/paquebot-normandie/paquebot-normandie
1942 : « Huitième ordonnance du 29 mai 1942 concernant les mesures contre les juifs »
Le port de l’Étoile jaune est rendu obligatoire pour tous les juifs de 6 ans et plus et demeurant dans la zone de la France occupée. La décision est publiée en France le 1er juin 1942.
Victorieuse en 1918 – mais à quel prix !… – la France pouvait et devait démembrer l’Empire allemand, qui n’avait pas 50 ans d’âge. C’était la politique du plus élémentaire intérêt national, celle qu’exigeait le Bien commun : en revenir à l’émiettement des populations allemandes, comme aux temps heureux des Traités de Westphalie, voulus par Richelieu, et « chef-d’œuvre absolu » pour Jacques Bainville.
Nos « excellents alliés » (!) anglo-saxons ne le voulurent pas et ne le permirent pas; et, par idéologie anticatholique, Clémenceau détruisit bien un Empire, mais pas le « bon »: il détruisit l’Empire austro-hongrois, parce que catholique, laissant « l’Allemagne unie » intacte !
Depuis la prussophilie des auto-proclamés philosophes du XVIIIe puis de leurs successeurs, et le suicidaire principe des nationalités, voulue et menée par la Révolution, la République et les deux Empires, c’était toujours la même politique antinationale du Système, qui, avant même d’exister, alors même qu’il n’était encore que « rêvé » par quelques uns, travaillait déjà « en intelligence avec l’ennemi » : on a eu les conséquences, et la France – et toutes les communautés qui la composent – l’ont payé cher.
Hitler et la Seconde Guerre mondiale étaient parfaitement « évitables » en 1918 : il aurait pour cela fallu à la France un Etat fort, agissant énergiquement au nom du Bien commun : Clémenceau (ci contre) prononça au contraire les paroles terribles qui scellaient la tragédie en ouvrant le Congrès de Versailles, présentant, d’un côté les Alliés, « et, de l’autre, l’Allemagne… ».
Dès ce moment, les choses étaient écrites : « C’est un nouveau conflit pour dans vingt ans », dit Bainville, qui ne se trompa que d’un an.
Cette éphéméride vous a plu ? En cliquant simplement sur le lien suivant, vous pourrez consulter, en permanence :