545 : Mort de Clotilde, épouse de Clovis
Chrétienne convaincue – son mari, lui, n’étant pas chrétien… – c’est Clotilde qui se trouve être à l’origine directe de la conversion de Clovis au christianisme, une conversion qui se fit à la suite de la bataille de Tolbiac (éphéméride du 10 novembre).
Ci-contre : Clotilde priant saint Martin, miniature pour les Grandes Chroniques de France, XIVe siècle, BNF
Dans notre album L’aventure France racontée par les cartes, voir la photo La Gaule sous Clovis.
1098 : Les Croisés s’emparent d’Antioche
La ville est, alors, située en Syrie.
Les armées croisées sont dirigées par Godefroi de Bouillon, le comte de Toulouse, Bohémond 1er, et le légat pontifical, Adhémar de Monteil. L’année précédente, ils étaient déjà parvenus à conquérir Nicée, mais ayant conclu un accord avec l’empereur byzantin Alexis Comnène, ils furent contraints de lui remettre la ville.
Peu de temps après, ils remportèrent une grande victoire contre les Turcs, en Asie Mineure, ouvrant ainsi la voie à d’autres conquêtes, dont celle de Jérusalem en juillet 1099.
Dans notre album L’aventure France racontée par les cartes, voir les deux photos « La route des Croisades (I/II) » et « …et les Etats latins d’Orient (II/II) ».
1749 : Naissance de Jean-Baptiste Lynch
Le patronyme l’indique assez : la famille Lynch est originaire des îles britanniques. Elle s’est établie établie à Galway, en Irlande, fournissant 84 maires à la ville ! Le gène du service communal a été, semble-t-il, transmis à Jean-Baptiste, puisqu’il sera nommé maire de Bordeaux par Napoléon, en 1808, devenant ainsi un lointain successeur de Michel Eyquem, seigneur de Montaigne, par deux fois maire de Bordeaux (en 1581 et 1583) et lui aussi familier et soutien des rois légitimes, durant l’époque troublée des Guerres de religion.
Entre-temps, les Lynch, catholiques avaient dû fuir les féroces persécutions initiées par Henri VIII, et s’étaient réfugiés à Bordeaux dès le XVIIème siècle : le grand-père de Jean-Baptiste, s’y installa et s’y fit naturaliser en 1710, et son père reçut de Louis XV des lettres de naturalisation, puis, en 1755, des lettres de reconnaissance de noblesse.
Président aux requêtes au Parlement de Bordeaux sous Louis XVI, Lynch s’opposa vite aux révolutionnaires et, royaliste, il fut emprisonné sous la Terreur.
Comme beaucoup d’autres, c’est Thermidor, et la chute de Robespierre, qui le sauvera, in extremis.
Nommé maire de Bordeaux en 1808, il jouera un rôle très actif – dès que la fin de l’Empire apparaîtra évidente – pour éviter à la France le démembrement auquel pensaient plusieurs des coalisés, et pour réinstaller le roi légitime, Louis XVIII, sur le trône (éphéméride du 12 mars : Bordeaux proclame Louis XVIII roi de France).
Jean Baptiste Lynch est le deuxième nom, tout en haut de cette stèle des « maires de Bordeaux au XIXème siècle », apposée sur la place Pey Berland, pour l’année 1809
En mars 1814, les Anglais approchent de Bordeaux, arrivant d’Espagne et du Portugal.
Ironie cruelle de l’Histoire : c’est pour obliger le Portugal à appliquer le Blocus continental (éphéméride du 21 novembre) que Napoléon s’était engagé dans la folle Guerre d’Espagne, en 1808, qui marqua, bien avant la catastrophique campagne de Russie, le commencement de la fin. Les Anglais envoyèrent alors Arthur Wellesley – futur Lord Wellington – pour aider les Portugais à résister aux Français.
Très peu de temps auparavant, les Français venaient de vaincre les Anglais et sur terre et sur mer, lors de la Guerre d’Indépendance des Etats-Unis, Louis XVI étant le seul roi de France à avoir atteint ce résultat… Les Anglais étaient donc très inférieurs, sur terre, aux Français, et c’est justement Napoléon qui va leur offrir – sur un plateau, pourrait-on dire… – l’occasion de s’exercer pratiquement, sur le terrain, et de se préparer, en sept ans, à devenir ses vainqueurs, à Waterloo !…
Le 12 mars 1814, Lynch va donc au-devant du général anglais, abandonne son écharpe tricolore pour une écharpe blanche et rentre dans Bordeaux, entraînant la population aux cris de « Vive le Roi ! »; il publie une proclamation invitant à voir en Louis XVIII un « monarque père du peuple » et, le jour même, le duc d’Angoulême débarque à Bordeaux, où le drapeau blanc flotte sur la mairie.
Louis XVIII reçut Lynch aux Tuileries et l’éleva à la dignité de Grand-croix de la Légion d’honneur, puis, après les Cent jours, à celle de Pair de France.
Il mourut en 1835.
Les armes de Jean-Baptiste Lynch
D’azur, au chevron d’or, accompagné de trois trèfles du même, au chef d’argent, chargé de trois roses de gueules, au croissant de sable, brochant sur la cime du chevron et sur le chef.
1778 : Mort de Jacques-Philippe Mareschal
Ingénieur militaire du Roi Louis XV et directeur des fortifications de la Province de Languedoc, c’est lui qui créa en 1750, à la demande du Roi, les magnifiques Jardins de la Fontaine de Nîmes.
Il les dessina sur l’emplacement du site antique de Nîmes, la Nemausus des romains, ayant le crocodile dans ses armes car c’étaient des vétérans des Légions ayant servi en Egypte qui avaient reçu des terres pour s’y établir. La famille de l’empereur Antonin le pieux – qui régna durant l’apogée de l’Empire, sous la lignée des Antonins – était originaire de Nemausus, et descendait de ces légionnaires (éphéméride du 10 juillet).
Les Jardins de la fontaine sont les premiers jardins publics dans l’histoire de France et parmi les premiers d’Europe. Situés au pied du mont Cavalier, en haut duquel se dresse la Tour Magne, ils se décomposent en deux parties : le niveau inférieur est occupé par un jardin à la française, aux larges allées et aux massifs tirés au cordeau, parsemés de balustres de pierres et de statues.
On y trouve la source dédiée à Nemausus, génie des eaux et dieu tutélaire de la cité. Puis, l’ascension au sommet du mont, mène à la Tour Magne : cette grande tour octogonale est un présent de l’empereur Auguste à la colonie de Nîmes en l’an 15 avant J.C.
1875 : Mort de Georges Bizet
Écouter : Bizet ENTRACTE ACTE II CARMEN
1884 : Testament du duc d’Aumale, qui lègue Chantilly à l’Institut
Garçons et filles, le duc a eu sept enfants : tous décèderont de son vivant.
Il choisit, alors, de léguer le domaine de Chantilly « dans son intégrité, avec ses bois, ses pelouses ses eaux, ses édifices et tout ce qu’ils contiennent », et il choisit comme bénéficiaire du legs l’Institut car celui-ci « échappe à l’esprit de faction, comme aux secousses trop brusques, conservant son indépendance au milieu des fluctuations politiques. »
Mais les conditions posées par le duc sont très strictes, dans le but d’éviter la dispersion de « ses » chères collections :
– interdiction de tout prêt, comme de tout dépôt, et donc impossibilité d’organiser des expositions temporaires par le biais d’échanges de mobilier avec d’autres châteaux ou musées;
– aucune modification dans la présentation des œuvres d’art que le duc avait choisie, et qui reste donc celle qu’il a contemplée de son vivant, sans le moindre changement.
Mais cette contrainte apporte un avantage appréciable : on se trouve dans la propriété d’un collectionneur, et on visite sa demeure, meublée et agencée selon son goût, les œuvres d’art étant « distribuées » non d’une façon rigoureuse ou scientifique, comme dans presque tous les Musées, mais selon la fantaisie d’une personne au goût très sûr.
Visiter Chantilly, ce n’est donc pas visiter un musée de plus, mais une maison de famille, et découvrir une personnalité.
Le 16 juin 2013, le domaine s’est enrichi d’un magnifique Musée du Cheval : domainedechantilly
Le cheval tient une place éminente dans la culture et la civilisation française : en plus de celle-ci, deux autres de nos Ephémérides lui rendent l’hommage qu’il mérite : l’éphéméride du 2 avril (« Aux origines du Haras du Pin… ») et l’Ephéméride du 20 juin (sur le Cadre noir de Saumur).
1899 : Deuxième procès de Dreyfus
Ouvert à Rennes (la cour de Cassation ayant brisé le jugement de 1894), le procès, qui se prolonge, aboutit à une nouvelle condamnation.
Dans notre album Maîtres et témoins (III) : Léon Daudet voir la photo « Ce que recouvrait en réalité « l’Affaire » (I) » et les deux suivantes
1950 : Première ascension de l’Annapurna
L’expédition française dans l’Himalaya, dirigée par Maurice Herzog, réalise la première ascension de l’Annapurna, le dixième sommet le plus haut du monde, qui culmine à 8 091 mètres.
C’est la première fois qu’une équipe d’alpinisme atteint un sommet de plus de 8 000 mètres. Elu député en 1962, Maurice Herzog sera secrétaire d’État à la Jeunesse et aux Sports de 1963 à 1966.
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Gérard Pol, tu nous manques ! A bientôt j’espère.
@ Michel MICHEL
Venant de toi qui nous as apporté tant et tant – et qui continues – ton message me touche et m’oblige. JSF ne devrait pas tarder à reprendre sa parution… MERCI !
GP