1305 : Clément V est élu Pape
D’une famille noble d’Aquitaine, archevêque de Bordeaux en 1299, Bertrand de Got fut élu Pape par les cardinaux réunis en conclave à Pérouse, grâce à l’appui du roi de France, Philippe le Bel.
C’est lui qui installa la Papauté en Avignon, et c’est lui également qui fut « maudit » par Jacques de Molay, sur son bûcher : « Pape Clément, Roi Philippe, Chevalier Guillaume de Nogaret, avant un an, je vous cite à comparaître au Tribunal de Dieu… Maudits, vous serez maudits »
Maurice Druon a fait du drame des Templiers la trame de son excellente fresque historique Les Rois maudits :
herodote.net/histoire/evenement
Les Papes resteront en Avignon jusqu’en 1370 : voir l’éphéméride du 30 décembre.
Illustration : Portrait de Clément V par Henri Ségur – Palais des papes, Avignon
1595 : Victoire d’Henri IV à la Fontaine-Française
Le roi de France, malgré sa conversion, doit faire face à la persistance de nombreuses oppositions, la plus dangereuse étant celle de la Ligue, aux troupes desquelles il s’oppose précisément à la Fontaine-Française.
La victoire complète du roi aboutira finalement au démantèlement de la Ligue, et aura donc une très réelle importance politique.
Au centre du village, une très élégante fontaine honore le souvenir du roi et de sa victoire.
1662 : Le Carrousel de Louis XIV
Le roi, âgé de 24 ans, décide de donner une grande fête dans le jardin des Tuileries, à Paris. Plusieurs milliers de spectateurs contemplent les savantes évolutions des cinq quadrilles (troupes de cavaliers) exécutant des parades.
C’est à cette occasion que Louis XIV prend comme emblème le Soleil.
Le spectacle est si grandiose que la place prendra le nom de Carrousel. En 1806, Napoléon Ier y fera édifier l’Arc de Triomphe que l’on connaît justement sous le nom du Carrousel.
Ecouter les quatre mouvements de cet exceptionnel moment de musique, composé par Lully
Lully – Fanfare pour le Carrousel Royal
1710 : Consécration de la Chapelle royale de Versailles
Dédiée à Saint Louis, elle prend la suite de quatre précédentes chapelles transitoires, ou d’attente, nettement plus modestes, situées à l’intérieur du château, et, à la différence de ces installations provisoires, elle est un édifice indépendant, enfin inauguré à la fin du règne de Louis XIV, après avoir été très souvent reporté, suite aux difficultés financières.
Commencée par Jules Hardouin-Mansart, elle fut terminée par Robert de Cotte. Sa construction s’étala sur plus de vingt ans.
Comme le dit Véronique Prat, dans son excellent article que vous pourrez lire en cliquant sur le lien ci-après, « tout concourt à faire du nouveau bâtiment un sommet de l’art français… Mais il apparaît vite qu’on assiste ici à un renouvellement artistique : on ne peut plus parler de « style Louis XIV », même tardif, mais de style rajeuni. »
Sur Jules Hardouin Mansart et son œuvre, voir l’éphéméride du 16 avril (jour de sa naissance) ou du 11 mai (jour de sa mort).
1805 : Pierre Guillemot fusillé
Pierre Guillemot – que l’on appelait le « Roi de Bignan », naquit dans le Morbihan, le 1er novembre 1759.
Il était l’un des douze enfants de Pierre Guillemot et de Françoise Le Thieis.
Il fut un chef militaire chouan qui tint en respect les troupes républicaines dans une grande partie du Morbihan de l’an II à VIII (de 1794 à 1800), délogeant « les Bleus » de Locminé, tenant tête au général Hoche et tentant d’empêcher Brune de libérer Vannes.
Au début de la Révolution, il était agriculteur propriétaire à Kerdel, près de Buléon, en Bignan : recruté par Georges Cadoudal, il commença sa carrière par l’occupation de Grandchamp, l’abattage de l’Arbre de la Liberté, la saisie de la caisse des impôts et la libération d’un prêtre réfractaire qu’une soixantaine de Bleus emmenaient prisonnier.
Au printemps 1795, une explosion de munitions accidentelle, tua une quinzaine de ses hommes; il survécut, mais défiguré.
Pour ses succès, il fut surnommé le « Roi de Bignan » et devint colonel de l’armée royaliste et Chef de Légion pour tout le département.
Après un exil en Angleterre avec Cadoudal, il revint en France en 1804 et mit au point, pour libérer Cadoudal, un plan qui échoua.
Se cachant à Plaudren, il y fut capturé à la suite d’une dénonciation : trahi par son propre courrier, il fut assailli par onze hussards qui lui infligèrent dix-sept blessures.
Longuement interrogé, il ne livra aucun renseignement : « jugé » par une commission militaire, il fut fusillé à Vannes le 5 janvier 1805.
1815 : Mort de Louis du Vergier, frère d’Henri de La Rochejaquelein
par Pierre-Narcisse Guérin.
Dans notre album Totalitarisme ou Résistance ? Vendée, Guerre de Géants
voir les deux photos « Henri de La Rochejaquelein… » »…et son frère Louis ».
Blason des La Rochejaquelein :
De sinople à la croix d’argent cantonnée de quatre coquilles du même et chargée d’une coquille de gueules en abîme.
1883 : Inauguration de l’Orient Express
C’est le train le plus luxueux d’Europe : reliant Paris à Istanbul, par Munich, Vienne, Belgrade et Varna, il met trois jours pour parcourir ses 3.186 kilomètres.
1891 : Inauguration de la basilique du Sacré-Cœur, à Paris
1949 : Création du parc ornithologique de Pont de Gau, en Camargue
avignon-et-provence.com/camargue/photos-camargue
1970 : Premier Festival Interceltique de Lorient
Festival de la musique et de la culture bretonne mais aussi des nations d’implantation celte dans les îles britanniques (Écosse, Pays de Galles, Cornouailles, Île de Man, Irlande) et dans le nord de l’Espagne (Galice et Asturies) : Tout ce qui est Racines est bon !
« les Celtes », c’est le socle de la France. Si le peuple Basque est bien le premier peuplement historique attesté de notre pays (il couvrait à l’époque une zone bien plus étendue que « le Pays basque » actuel…), les Celtes, qui arrivèrent après eux, recouvrirent à peu près les deux-tiers de l’Europe, centrale et occidentale. C’était un peuple courageux au combat, inventif (le tonneau, le pantalon, la moissoneuse…), soucieux de l’hygiène corporelle : c’est lui qui formait cette soixantaine de tribus dont parle César dans son De Bello Gallico (La Guerre des Gaules). Et, si la romanisation du pays fut si féconde et si heureuse, si elle réussit mieux encore chez nous que partout ailleurs, c’est parce que Rome et les trésors qu’elle apportait trouva dans le peuple Celte, son inventivité, son « génie », le meilleur terreau qu’il était possible de trouver : l’héritage de Rome, elle-même héritière de la Grèce, s’épanouit ainsi dans la si brillante civilisation gallo-romaine, la culture Celte absorbant par ailleurs la religion chrétienne assez naturellement, car elle était marquée par un sens fort de la transcendance et de l’espérance dès son origine.
La Lutèce de la tribu des Parisii devint notre capitale, mais nous en avions trois autres, dès nos origines et avant même que la France n’existât en tant que telle : Athènes, Rome et Jérusalem.
Honorer la celtitude est donc tout sauf du folklore. C’est « tenir serré le lien qui nous tient réunis aux pères de notre esprit et de notre goût » (Charles Maurras); et c’est retrouver « le chemin qui conduit chez nous », pour reprendre l’expression du Philèbe de Platon, par laquelle Jean-François Mattéi a choisi de clore son maître-livre Le regard vide / Essai sur l’épuisement de la culture européenne.
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bonjour
bravo pour la rubrique ,un moyen d information parfait
cordialement