1226 : Antoine de Padoue est nommé Custode du Limousin
Le 7 juin 1226, Antoine est nommé Custode du Limousin, c’est-à-dire supérieur des couvents des frères mineurs de cette région, au chapitre provincial d’Arles.
Il fonde en août 1226 le couvent de Brive, puis part pour Limoges, où il prononcera son premier sermon le 2 novembre suivant.
C’est à Brive-la-Gaillarde qu’il retrouve miraculeusement un manuscrit dérobé, aventure qui lui vaudra sa « spécialité » de saint à qui l’on s’adresse pour retrouver des objets perdus.
L’hôtellerie des Grottes de Saint Antoine, bâtie juste au-dessus des grottes a accueilli Saint Antoine de Padoue au XIIIème siècle. Devenues très vite un lieu de culte, les moines franciscains s’y installent pour recevoir les pèlerins : la grotte principale est alors transformée en oratoire.
Après maints pillages, destructions, reconstructions, changement de propriétaires et d’occupants, le sanctuaire, étape du chemin de Compostelle, est aujourd’hui rénové et ouvert à tous.
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1520 : Entrevue du Camp du Drap d’Or
François premier rencontre Henri VIII, le roi d’Angleterre, au camp du Drap d’Or, près de Guines, dans les Flandres.
Ce nom – du Drap d’Or – fut donné à cette entrevue à cause du faste que les deux rois de France et d’Angleterre y déployèrent. Il s’agissait pour François 1er de gagner l’alliance du roi d’Angleterre et de déjouer les intrigues de Charles Quint, dont les possessions encerclaient dangereusement la France. Sur le coup, François Premier sembla arriver à ses fin, mais le cardinal Thomas Wolsey, ministre du roi d’Angleterre, probablement acheté par Charles Quint, fit échouer cette alliance.
L’entrevue du Camp du Drap d’Or fut donc un échec pour François Premier. La démonstration de force et de puissance qu’il fit à cette occasion indisposa peut-être Henri VIII. Tout comme le combat à main nue amical, qui vit François Premier l’emporter facilement sur un Henri VIII peut-être, de ce fait, dépité.
Le camp du Drap d’Or : du faste à la désillusion – La Petite Histoire – TVL
1596 : Jean Bodin rédige son testament
On dispose de très peu de dates sur la vie de Jean Bodin. On sait, par contre, avec certitude qu’il est mort dans sa soixante-septième année, grâce à la rédaction de son testament.
On cite souvent son célèbre aphorisme « Il n’est de richesse que d’hommes », mais la pensée de cet érudit, contemporain de Montaigne et de Nostradamus, grand philosophe politique, et partisan convaincu de l’autorité royale, est essentiellement précisée dans ses « Six livres de la République » :
universalis.fr/encyclopedie/jean-bodin
1654 : Sacre de Louis XIV
« Non seulement il se faisait de grandes choses sous son règne, mais encore c’était lui qui les faisait » (Voltaire, Le Siècle de Louis XIV)
Dans notre album Reims, cathédrale du Sacre, voir la photo « Reportage d’époque : le sacre de Louis XIV » et les photos de la partie 2 pour le déroulement de la cérémonie du Sacre.
De Jacques Bainville, Histoire de France, chapitre XIII, Louis XIV :
« Le long règne de Louis XIV – plus d’un demi-siècle -, qui ne commence vraiment qu’à la mort de Mazarin, a un trait principal dominant : une tranquillité complète à l’intérieur. Désormais, et jusqu’à 1789, c’est-à-dire pendant cent trente années, quatre générations humaines, c’en sera fini de ces troubles, de ces séditions, de ces guerres civiles dont le retour incessant désole jusque-là notre histoire. Ce calme prolongé joint à l’absence des invasions, rend compte du haut degré de civilisation et de richesse, auquel la France parvint. L’ordre au-dedans, la sécurité au-dehors – ce sont les conditions idéales de la prospérité. La France en a remercié celui qu’elle appela le grand roi par une sorte d’adoration qui a duré longtemps après lui. Voltaire, avec son Siècle de Louis XIV, est dans le même état d’esprit que les contemporains des années qui suivirent 1660. Il souligne, comme le fait qui l’a le plus frappé et qui est aussi le plus frappant : « Tout fut tranquille sous son règne. » Le soleil de Louis XIV illuminera le règne de Louis XV. Et ce n’est que plus tard encore, après quinze ans du règne de Louis XVI, que le charme sera rompu, que nous entrerons dans un nouveau cycle de révolutions.
Avec Louis XIV, le roi règne et gouverne. La monarchie est autoritaire. C’est ce que souhaitent les Français. Puisqu’ils ne veulent ni des Ligues, ni des Frondes, ni du « ministériat », le gouvernement personnel du roi est l’unique solution. Dès que l’idée du jeune souverain fut comprise, elle fut populaire, elle fut acclamée. De là ce concert de louanges que la littérature nous a transmis, cet enthousiasme, qui étonne quelquefois, chez les esprits les plus libres et les plus fiers, et qu’on prend à tort pour de la flatterie. La France, comme sous Henri IV, s’épanouit de bonheur dans cette réaction. Sous toutes les formes, dans tous les domaines, elle aima, elle exalta l’ordre et ce qui assure l’ordre : l’autorité. Du comédien Molière à l’évêque Bossuet, il n’y eut qu’une voix. C’est ainsi que, dans cette seconde partie du dix-septième siècle, la monarchie eut un prestige qu’elle n’avait jamais atteint.
L’originalité de Louis XIV est d’avoir raisonné son cas et compris comme pas un les circonstances dans lesquelles son règne s’était ouvert et qui lui donnaient en France un crédit illimité. Il l’a dit, dans ses Mémoires pour l’instruction du Dauphin, en homme qui avait vu beaucoup de choses, la Fronde, les révolutions d’Angleterre et de Hollande : il y a des périodes où des « accidents extraordinaires » font sentir aux peuples l’utilité du commandement. « Tant que tout prospère dans un État, on peut oublier les biens infinis que produit la royauté et envier seulement ceux qu’elle possède : l’homme, naturellement ambitieux et orgueilleux, ne trouve jamais en lui-même pourquoi un autre lui doit commander jusqu’à ce que son besoin propre le lui fasse sentir. Mais ce besoin même, aussitôt qu’il a un remède constant et réglé, la coutume le lui rend insensible. » Ainsi Louis XIV avait prévu que le mouvement qui rendait la monarchie plus puissante qu’elle n’avait jamais été ne serait pas éternel, que des temps reviendraient où le besoin de liberté serait le plus fort. Désirée en 1661 pour sa bienfaisance, l’autorité apparaîtrait comme une tyrannie en 1789 : déjà, sur la fin de son règne, Louis XIV a pu s’apercevoir que la France se lassait de ce qu’elle avait appelé et salué avec enthousiasme et reconnaissance. Il avait prévu cette fatigue, annoncé ce retour du pendule, et, par là, il a été meilleur connaisseur des hommes que ceux qui prétendent qu’il a donné à la monarchie le germe de la mort en concentrant le pouvoir. »
Voir notre éphéméride du 1er novembre sur la parution du Louis XIV de François Bluche
2012 : Création du Grand trophée de la plus belle restauration
Cette année-là, c’est la restauration du château de Dampierre-sur-Boutonne qui fut récompensée : le château avait été détruit par un incendie en 2002.
Domaine de Dampierre-en-Yvelines
Pour en savoir plus sur le Grand trophée :
legrandtropheedesmonumentshistoriques
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* Vive une Monarchie absolue en France au plus vite avec un Roy très loyal !!! !! ! ;
§ Message d’un: « Royaliste-Lozérien ».
Dieu sait que j’admire Jacques Bainville. Pourtant, je suis d’avis que Louis XIV a effectivement pavé la voie vers la Révolution (involontairement bien sûr), notamment en ce qui concerne la centralisation, qui s’est accentuée sous son règne.