Par Olivier Perceval.
La « bordélisation » de la basse-cour parlementaire sous l’impulsion de LFI a fait le grand étonnement des médias (les uns naïfs, les autres complices), pourtant les connaisseurs de cette représentation populaire, qui est tout sauf représentative de la réalité sociale et professionnelle de notre pays, a déjà été dépeinte par Léon Daudet sous la IIIe République et par Georges-Paul Wagner sous la Ve, dans une chronique bienvenue : « La comédie parlementaire ».
Donc ne nous cachons pas derrière notre petit doigt, la dissolution du Parlement par le président vise notamment à déverser dans la rue une crise parlementaire et contraindre, après la victoire du RN aux européennes, les Français à voter dans le stress et le chaos avec une alternative réduite à la bipolarité : le camp du mal contre celui du bien.
Les alliances contre-nature se font à gauche autour de la « NUPES », capable de renaître de ses cendres, et à droite (plus naturelles) entre Bardella et Cioti, mais ce dernier se trouve sous les injures de la presse et des chefs vexés d’avoir été pris de court par le vieux renard.
Ils se sont tous fait doubler chez les LR et, la main sur le cœur (qui est plutôt à gauche d’après mon médecin), ils se drapent dans leur dignité en jurant qu’ils ne mangent pas de ce pain-là, quand bien même ils ont tous rivalisé de postures martiales contre l’insécurité et que 50% de leur base militante suivraient le dissident en cours de limogeage. En face, les descendants idéologiques de Laval ou Déat parlent d’esprit munichois, de Vichy ou de collaboration. Nous sommes dans les temps incertains où la mauvaise foi confine à la schizophrénie
La République des indignés à géométrie variable refait surface, c’est normal ! La machine à tromper le peuple ne cesse d’avoir des ratées et se maintient, de crise en crise, avec une « élite », certes incapable de redresser la France dont elle se préoccupe peu, mais acquise aux techniques de la survie politique en eau trouble.
Cette agitation fébrile pour défendre sa part de gâteau, laïque et rétribuée, qui constitue une marque fatale et indélébile de la république ne résoudra en rien la descente aux enfers de notre pays qui est de plus en plus asservi à Bruxelles.
Voilà où nous mène le régime du tous contre tous : un monde « vétuste et sans joie ».
Il faudra bien un jour que nous mettions un terme à cette trahison rituelle et institutionnelle. C’est à Reims que nous réglerons ça ! ■ OLIVIER PERCEVAL