Il faut ajouter à notre titre, l’évidente beauté du lieu, l’excellence de l’accueil, la présence et la disponibilité d’une équipe jeune, efficace et attentionnée, une organisation de qualité, des stands dignes qu’on s’y attarde, et ce qui ne gêne rien un agréable programme de restauration. Enfin, une atmosphère amicale, familiale, fût-elle un peu « exclusive » cependant.
Ce n’est pas le lieu de rendre compte en détail de ce qu’ont été les interventions, certaines sous forme de dialogue, à la façon d’un colloque. Le thème central était celui de la préservation ou plutôt de la reconquête de la souveraineté française. Dans l’ordre militaire, évoqué le matin par le général Gindre, parfaitement expert en la matière ; dans l’ordre politique objet d’une intervention brillante de Paul-Marie Coûteaux, axée sur l’idée très maurrassienne que la condition de la souveraineté française est de rétablir le Principe (royal) et le Prince, qui n’est pas une idée mais une incarnation ; dans l’ordre du Politique même, magistralement traité par Rémi Soulié, lui aussi philosophe de l’incarnation, faisant un sort à la fausse opposition – à la mode et mal maîtrisée – entre le Politique et le « métapolitique », c’est à dire au fond tout le soubassement naturel, historique, hérité, qui constitue l’âme profonde de la nation, sans lequel le Politique n’a plus de sens ni même de définition. Rémi Soulié rappelle le rôle primordial de la famille à la base de l’ordre social et de la famille royale elle-même, incarnée, qui est à la base, en France du moins, de l’ordre politique. Et, bien sûr, de la souveraineté.
Dans son fond intellectuel et politique, cette journée fut une réaffirmation de la doctrine profonde de l’Action Française appliquée aux réalités d’aujourd’hui. ■