De larges extraits de l’article que le Monde a publié sous ce titre (ci-dessus) ont été donnés par Christophe Boutin sur sa page Facebook, le 15 juin. Nous croyons utile de les reprendre ici pour les lecteurs de JSF naturellement intéressés par le phénomène migratoire en France et en Europe mais aussi par l’autoritarisme quasi totalitaire de la machine bruxelloise sur ce sujet comme sur d’autres.
Une décision qui tombe par hasard au lendemain des élections européennes.
« Jamais la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) n’avait infligé une amende aussi lourde à un Etat membre. Jeudi 13 juin, la Hongrie du premier ministre nationaliste Viktor Orban a été condamnée à verser 200 millions d’euros d’amende à la Commission européenne et un million d’euros d’astreinte supplémentaire par jour tant qu’elle refusera d’appliquer un arrêt précédent prononcé en 2020 par la même Cour, et qui appelait ce pays d’Europe centrale à restaurer un droit d’asile effectif sur son territoire.
Dans un arrêt particulièrement sévère, les juges de Luxembourg reprochent à la Hongrie de s’être « soustraite de manière systématique et délibérée » à la politique européenne d’asile, ce qui constitue « une violation du droit d’une gravité exceptionnelle ». Dans le collimateur des juges figure notamment une loi hongroise de 2016 qui interdit aux migrants de déposer une demande d’asile s’ils n’ont pas obtenu d’abord l’autorisation des ambassades en Serbie ou en Ukraine avant de pouvoir rentrer sur le territoire hongrois. […] « Le fait, pour un Etat membre, d’éluder délibérément l’application d’une politique commune dans son ensemble constitue une violation inédite et exceptionnellement grave du droit de l’Union, qui représente une menace importante pour l’unité de ce droit », rappellent-ils ainsi dans une leçon de droit européen qui semble viser l’ensemble des atteintes à l’Etat de droit commises par M. Orban et par ses admirateurs en Europe. A un moment où les solutions migratoires prônées par l’extrême droite ont le vent en poupe dans l’UE, la CJUE rappelle qu’elles ne sont souvent pas conformes au droit européen. Le fait d’imposer aux migrants de déposer leur demande d’asile depuis l’étranger est une revendication de longue date du Rassemblement national de Marine Le Pen.’ ■
Christophe Boutin est professeur de droit public à l’université de Caen. Derniers ouvrages : avec Olivier Dard et Frédéric Rouvillois, Dictionnaire du progressisme (Le Cerf, 2022) ; avec Frédéric Rouvillois, Le référendum, ou comment redonner le pouvoir au peuple (La Nouvelle librairie, 2023).
L’article du Monde (pour les abonnés) :
La Hongrie condamnée par la justice européenne à une amende historique pour sa politique migratoire
Union Européenne : nos ennemis sont nos maîtres !
Il faut sortir de tous ces traités et autres accords minables européens qui veulent nous imposer leurs choix et volontés de soumission à une superstructure technocratique sans âme et qui joue contre les peuples et les nations !!!! Ça suffit !!! Ces commissaires et autres juges européens ne sont élus par personne et nous imposent leurs vision politique que nous n’avons pas choisie!!!! BASTA !!!
Oui, mais pour sortir de ces traités, pas d’autre solution que de sortir de l’Europe. Quel pourcentage ont obtenu les partis Frexit aux dernières élections? 2 %. La voie reste encore large pour la politique migratoire de l’U.E…
Ah si le Général CAMBRONNE était encore là, LUI aurait su quoi dire à ces parasites, exploiteurs d’un « droit », dirigé contre les Nations et les Peuples
Il y a le Droit et il y a les rapports de force. « Nous avons décidé que… ». Actuellement, nous sommes incapables de l’un comme de l’autre. Le Frexit est totalement inactuel Car il n’y a aucune force politique suffisante pour l’accomplir. Idem pour le rapport de force à engager contre l’UE. L’un ou l’autre sera possible lorsqu’il y aura les volontés capables de les accomplir.