Extrait de Dictateur et roi, texte précurseur et fondateur du royalisme d’Action Française.
Questions économiques. — L’usure sera poursuivie.
Réprouvant toute philanthropie hypocrite, on défendra le peuple laborieux contre les agitateurs et les démagogues aussi bien que contre les agioteurs. Les abus du capitalisme, étant le prétexte de l’agitation révolutionnaire, seront observés avec vigilance. L’industrie nationale, le travail national seront protégés contre le travail et l’industrie de l’étranger, mais aussi contre les spéculateurs cosmopolites établis au milieu de nous. Un peuple sain et fort élimine de lui-même ces parasites. La « bonne politique » lui rétablira ses finances. L’administration, arrachée enfin au contrôle révolutionnaire du Parlement et à la somnolente routine des bureaux, pourra devenir un auxiliaire utile.
Responsables de ces administrations devant la Couronne, les divers ministres seront pressés d’y introduire les réformes souhaitées du public. Une police financière sera constituée sur le type de la police politique, non pour ralentir les transactions, mais pour épargner aux citoyens ces ruines subites dont le pays entier subit le contrecoup. La propriété sera défendue et encouragée sous toutes ses formes, depuis le simple livret de caisse d’épargne, organe élémentaire de la défense personnelle, jusqu’à la propriété territoriale, qui forme la base physique de la patrie. »
Dictateur et roi
(Rédigé en 1899, publié en 1903)
Transmis par Rémi Hugues.