1763 : Naissance d’Etienne Méhul
Si le grand public le connaît essentiellement pour son Chant du Départ, l’ensemble de l’oeuvre de Méhul – qui fut l’un des premiers musiciens dits « romantiques » – mérite d’être découverte. Comme en témoigne par exemple sa Symphonie n° 1 ci-dessous.
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1774 : Promulgation de L’Acte de Québec
Voté par le Parlement anglais sous le pouvoir de Georges III, l’Acte de Québec rétablit les lois civiles françaises et permet aux habitants de pratiquer leur foi catholique.
Ils reçoivent également la possibilité d’acquérir des terres, et leur droit à l’usage de la langue française est reconnu. Les frontières du Québec sont même repoussées. Toutefois, le système pénal britannique reste en vigueur.
1812 : Napoléon déclare la guerre à la Russie
Il ordonne le franchissement du Niémen : nul ne sait ou ne croit encore que c’est en réalité le coup de trop, le commencement de la fin.
Le Niémen en Lituanie d’où tant de jeunes Français ne reviendront pas, tombés sur des terres gelées, où leurs dépouilles sont ensevelies.
Dans notre album L’aventure France racontée par les cartes, voir la photo « Hubris, démesure : le désastre de Russie ».
De Chateaubriand, Mémoires d’Outre-Tombe, pages 787/788 :
« Lorsque Bonaparte franchit le Niémen, quatre vingt cinq millions cinq cent mille âmes reconnaissaient sa domination ou celle de sa famille; la moitié de la population de la chrétienté lui obéissait; ses ordres étaient exécutés dans un espace qui comprenait dix-neuf degrés de latitude et trente degrés de longitude. Jamais expédition plus gigantesque ne s’était vu, ne se reverra.
Le 22 juin, à son quartier général de Wilkowiski, Napoléon proclame le guerre : « Soldats, la seconde guerre de Pologne est commencée; la première s’est terminée à Tilsitt; la Russie est entraînée par la fatalité : ses destins doivent s’accomplir. »
Moscou répond à cette voix jeune encore par la bouche de son métropolitain, âgé de cent-dix ans : « La ville de Moscou reçoit Alexandre, son Christ, comme une mère dans les bras de ses fils zélés, et chante Hosanna ! Béni soit celui qui arrive ! » Bonaparte s’adressait au destin, Alexandre à la Providence. »
Sur cette désastreuse campagne de Russie, voir aussi les éphémérides des15 septembre (l’incendie de Moscou) 19 octobre (début de la retraite de Russie) et 26 novembre (passage de la Bérézina).
1815 : Deuxième abdication de Napoléon
Il ne reviendra plus : seconde abdication de Napoléon
Dans notre album L’aventure France racontée par les cartes, voir la photo « Après les Traités de 1815 (I) » et les six suivantes.
L’inutilité profonde de l’équipée insensée des Cent Jours, perdue d’avance, est bien montrée par ce bref passage du chapitre XVIII de l’Histoire de France, de Jacques Bainville :
« …À aucun moment Napoléon n’avait cru ni que les Alliés le laisseraient régner ni qu’il pourrait régner sur une France revenue à ses anciennes limites. Il était toujours esclave de la loi qui l’avait poussé sans relâche à la guerre. Mis au ban de l’Europe, il se prépara tout de suite à combattre. On le suivit, mais beaucoup de Français étaient agités de pressentiments sinistres et l’enthousiasme des premières journées du retour était tombé. Au plébiscite qui eut lieu, comme autrefois, pour approuver l’Acte additionnel, le nombre des abstentions fut considérable. L’assemblée du Champ de mai, renouvelée de la fête de la Fédération, fut morne. Le ressort de la nation était fatigué, les esprits troublés, les lieutenants de Napoléon inquiets.
Soucieux de prévenir une nouvelle invasion, l’empereur partit le 12 juin pour la Belgique, dans le dessein de séparer Wellington et Blücher, qui avaient cent mille hommes de plus que lui, et de les battre l’un après l’autre. Malgré un succès à Ligny, il ne put empêcher les Anglais et les Prussiens de se joindre. Ce qu’on appelle l’adversité, et qui n’est que l’effet d’un ensemble de causes, s’en mêla. Grouchy, auquel l’empereur avait confié une armée pour le récompenser de services politiques, se trompa en croyant bien faire, resta inutile pendant que la grande bataille s’engageait le 18 juin à Waterloo, nom retentissant d’un désastre qui n’avait eu d’égal que celui de Trafalgar. Revenu à Paris dès le 20, Napoléon n’avait plus qu’à abdiquer pour la seconde fois. Il s’y résolut après un vote de la Chambre qu’il avait fait élire et qui se hâta de l’abandonner… »
Pour une vision d’ensemble des Cent-Jours, voir aussi les éphémérides des 25 février, 8 mars, 16 mars, 17 mars, 30 mars, 18 juin, 15 juillet et 20 novembre.
1922 : Discours de Léon Daudet à la Chambre, en défense des Humanités
C’est en 1919 que fut lancée la Collection des Universités de France, dont les volumes sont plus connus sous le nom familier de « Budés » : les volumes de littérature latine – de couleur rouge – sont marqués de la louve romaine du musée du Capitole, tandis que les volumes grecs – de couleur jaune- arborent la chouette d’Athéna.
La collection a pour but d’éditer tous les textes grecs et latins jusqu’à la moitié du VIème siècle, accompagnés de leur traduction française, d’une introduction, de notes et d’un appareil critique.
Dans notre album Maîtres et témoins (III) : Léon Daudet, voir la photo « Défense des Humanités »
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Admirable ! En deux paragraphes , tout est dit et bien dit.
Nous sommes à des années-lumière de la littérature des énarques qui nous gouvernent et de leurs verbeuses circulaires administratives de 50 pages au bout desquelles on n’a toujours pas compris de quoi il était question.