1270 : Départ de Saint Louis pour la Croisade
Le roi s’embarque à Aigues Mortes, pour ce qu’il ne sait pas encore être sa dernière Croisade; il prendra Carthage le 24 juillet, et mourra de la peste devant Tunis le 25 août. Juste après son expédition malheureuse, sera lancée la neuvième – et dernière – Croisade.
Comme Charlemagne, qui, longtemps avant lui, avait accordé foi à des informations excessivement optimistes, signalant que l’émir de Saragosse serait prêt à s’allier avec lui, voire à se convertir, Saint Louis reçoit sans les vérifier vraiment des informations prétendant que l’émir de Tunis songerait à devenir chrétien…
Certes, il s’agissait aussi – d’une façon, là, plus pragmatique et plus défendable – de sécuriser les arrières de la route maritime vers l’Orient. Mais tous les calculs du roi de France sombreront dans les sables tunisiens.
Dans notre album L’Aventure France racontée par les cartes, voir les deux photos « La route des Croisades (I/II) » et la suivante «…Et les Etats latins d’Orient (II/II)) »
1619 : Mort d’Olivier de Serres
De Michel Mourre, Dictionnaire encyclopédique d’Histoire, pages 4141/4142 :
• SERRES Olivier de (Villeneuve-de-Berg, Ardèche, vers 1539, Le Pradel, près de Villeneuve-de-Berg, 2/VII/1619). Agronome français. D’une famille protestante originaire d’Orange, il possédait le domaine du Pradel, qui était d’importance médiocre, mais qu’il sut mettre en valeur par de nombreuses innovations : il fut le premier à pratiquer méthodiquement l’assolement, recommanda le soufrage de la vigne, se fit le propagateur de cultures peu répandues de son temps, telles que le maïs, le houblon, la betterave (dont il signala en passant les propriétés sucrières), la garance, le riz. Appelé à Paris par Henri IV il fit planter 20.000 mûriers blancs dans le seul jardin des Tuileries et naturalisa ainsi en France l’industrie de la soie; c’est à ce sujet qu’il écrivit son Traité de la cueillette de la soye par la nourriture des vers qui la font (1599), que le roi fit distribuer à des milliers d’exemplaires. Son ouvrage principal est le Théâtre d’agriculture et mesnage des champs (1600), où il consigna le fruit de quarante années d’études et d’expériences et qui fut le premier traité d’agronomie digne de ce nom.
1778 : Mort de Jean-Jacques Rousseau
• De Chateaubriand (Mémoires d’Outre-Tombe, La Pléiade, tome II, page 129) :
« …Je commençai, à Lausanne, les Remarques sur le premier ouvrage de ma vie, l’Essai sur les révolutions anciennes et modernes. Je voyais de mes fenêtres les rochers de Meillerie : « Rousseau », écrivais-je dans une de ces Remarques, « n’est décidément au-dessus des auteurs de son temps que dans une soixantaine de lettres de la Nouvelle Héloïse, dans quelques pages de ses Rêveries et de ses Confessions. Là, placé dans la véritable nature de son talent, il arrive à une éloquence de passion inconnue avant lui. Voltaire et Montesquieu ont trouvé des modèles de style dans les écrivains du siècle de Louis XIV; Rousseau, et même un peu Buffon, dans un autre genre, ont crée une langue qui fut ignorée du grand siècle. »
• De Charles Maurras (L’Action française, 16 avril 1942, extrait) :
« …Je hais dans Rousseau le mal qu’il a fait à la France et au genre humain, le désordre qu’il a apporté en tout et, spécialement, dans l’esprit, le goût, les idées, les mœurs et la politique de mon pays. Il est facile de concevoir qu’il ait dû apporter le même désordre sur le plan religieux.
Mais, dit-on, les matérialistes de l’Encyclopédie l’ont détesté et persécuté parce qu’il avait des « principes religieux ». Soit. Il en avait par rapport à eux. Mais l’immense majorité de la France catholique du XVIIIème siècle voyait dans sa doctrine ce que les théologiens appellent le Déisme : une immense diminution de leur foi, et, de ce point de vue, ce qu’il avait de plus ou de mieux que d’Holbach et que Hume se chiffre par un moins et un pis par rapport à cette foi générale d’un grand peuple ou l’incrédulité n’était qu’à la surface d’un petit monde très limité…
…Que Rousseau ait été tout ce qu’on voudra, il n’est pas niable qu’il est à l’origine de notre première Révolution, celle qui a emporté tous nos premiers remparts, bouleversé notre premier fond national. Qu’il n’en ait pas été le seul inspirateur, nul ne le conteste. Mais son apport fut le décisif : son tour sentimental, son accent de vertu fut capable d’accréditer beaucoup de choses suspectes et d’en inspirer d’autres plus pernicieuses et plus vicieuses encore. Son trouble génie multipliait le trouble hors de lui. C’est là ce qui fit sa plus grande puissance pour le mal. Napoléon n’aurait point fait tant de mal non plus, avec tout son génie et toute son énergie, sans le mélange de son esprit constructeur avec l’héritage révolutionnaire : aussi bien, disait-il lui-même, que, peut-être, eût-il mieux valu que Rousseau et lui n’eussent jamais existé. »
• Sur Rousseau, consulter :
1. Dans notre catégorie Grands Textes, : Jean-Jacques, faux prophète, par Charles Maurras;
2. Dans notre catégorie Lire Jacques Bainville, les deux articles XXV, « Jean-Jacques Rousseau » et XXVI, « Encore Jean-Jacques Rousseau »;
3. Dans notre album Maîtres et témoins (III) : Léon Daudet , la photo « Le redoutable Jean-Jacques »
4. Et le point de vue de Balzac, dans Rois de France, sur « la secte des Encyclopédistes« .
1816 : Naufrage de La Méduse
N’en déplaise à ses thuriféraires, la Révolution a bel et bien décapité la vitalité française, au propre comme au figuré : combien de morts fit-elle, on ne le sait même pas exactement, mais on peut avancer l’estimation de 800.000 personnes, en tenant compte du Génocide vendéen – le premier des Temps modernes, qui fit suite à l’acte fondateur des Totalitarismes modernes que fut l’assassinat du roi Louis XVI, le 21 janvier 1793.
Le radeau de la Méduse – Louvre
Encore ces 800.000 personnes furent-elles suivies par le million et demi de Français dans la force de l’âge – jeunes pour la plupart… – emmenés mourir loin de chez eux, et pour rien, dans les inutiles guerre napoléoniennes, inutiles car perdues d’avance.
Il est bien évidemment impossible de dresser ici une liste de ces victimes, dont la diversité fait cependant rêver : des poètes, comme André Chénier, aux savants, comme Lavoisier (« La République n’a pas besoin de savants » !…) ou aux esprits pourtant « éclairés », comme Malesherbes. Et même un chien ! Sans compter, bien évidemment, les Révolutionnaires eux-mêmes, car, c’est bien connu, la Révolution mange toujours les révolutionnaires… Quand on songe à tous ces bon Français, à tous ces braves gens assassinés par l’irruption aussi soudaine qu’inattendue de la pire des barbaries dans la société la plus civilisée d’alors (« Qui n’a pas vécu dans les années voisines de 1789, ne sait pas ce que c’est que la douceur de vivre » disait Talleyrand) on ne peut que se remémorer la morale de la fable Le loup et la vipère, de Jean Anouilh :
Petits garçons heureux,
Hitler ou Robespierre,
Combien de pauvres hères
Qui seraient morts chez eux ?
Il est de bon ton, chez les partisans de cette ignoble boucherie que fut la Révolution, de se moquer de « l’affaire » de La Méduse, commandée par un officier royaliste, et dont le grand républicain devant l’Eternel que fut Géricault tira un tableau célèbre (ci dessous). C’est oublier un peu vite que, si l’on va au fond des choses, cette triste « affaire » de La Méduse – qu’il aurait été préférable, c’est certain, d’éviter – peut tout à fait être considéré comme un dommage collatéral de la Révolution, qui a privé la France, en si peu d’années, de tant et tant de ses élites et de ses talents, comme le montre la note suivante.
herodote.net/2_juillet_1816-evenement-18160702
1915 : Parution de la Loi instituant l’attribution de la mention « Mort pour la France »
Reconnaissance et récompense morale visant à honorer le sacrifice des combattants morts en service commandé et des victimes civiles de la guerre, cette loi (modifiée par la loi du 22 février 1922) confère aux victimes un statut individuel dont elles ne disposaient pas jusque-là :
• droit à la sépulture individuelle et perpétuelle dans un cimetière militaire aux frais de l’État (loi du 29 décembre 1915):
• création d’associations de veuves et d’orphelins;
• pension de veuve de guerre.
1934 : Création de l’Armée de l’Air
… Par la loi fixant l’Organisation Générale de l’Armée de l’Air et de l’Organisation Territoriale.
aviation-francaise.com/75_eme_anniversaire_armee_de_l_air.
Le Rafale
1959 : Mise en service du Pont de Tancarville
1966 : Premier essai nucléaire à Mururoa
La France a procédé entre 1960 et 1996 à 210 essais nucléaires dont 17 au Sahara et 193 en Polynésie : 167 à Mururoa, 14 à Fangataufa.
C’est le 13 février 1960 que la France a effectué sa première expérience nucléaire militaire. Cette explosion nucléaire expérimentale a eu lieu dans le désert de Tenezrouf en Algérie.
A partir de 1966, la France ne pouvant plus poursuivre ses essais dans le désert algérien, choisit un nouveau site : Mururoa, un atoll du Pacifique (ci dessous).
1986 : Gilles Vigneault reçoit la Légion d’Honneur
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