Par Radu Portocala.
J’ai passé la plupart de ma vie à combattre le communisme. Je suis né en pays communiste, je sais comment il a détruit ma famille et comment il allait détruire ma vie si je n’avais pas eu la chance de lui échapper. Je l’ai vu à l’œuvre. Je l’ai vu annihiler l’histoire, détruire la culture et produire une société malade.
J’ai pensé pendant de longues années avoir échappé à sa menace. Mais j’ai compris pour la première fois que je me trompais, peu après 1990, quand j’ai vu le politiquement correct – son sinistre avatar – débarquer des États-Unis. J’ai de nouveau compris que je me trompais quand j’ai vu l’indulgence avec laquelle l’Occident regardait ce qu’il croyait être le cadavre du communisme, et qui n’était, en réalité, que l’illusion produite par l’hibernation. J’ai finalement su que je me trompais lorsque j’ai vu l’obstination avec laquelle le monde occidental refusait l’idée d’un procès du communisme et de ces crimes innombrables. J’ai compris alors qu’il allait revenir, purifié, renforcé.
Depuis longtemps, ce qui prétend être la droite complexée a fait siennes nombre d’idées communistes. Elle a fini, ainsi, par pervertir ses propres électeurs, à les transformer en masse timorée, prête à tout par peur d’être accusée des pires maux. L’homme de droite a fini par avoir peur d’être de droite, par avoir peur de ses idées, donc de lui-même. C’est la plus formidable victoire du communisme sur la société.
Hier, une alliance qu’animent des idées communistes – dans tout ce que cela a de plus radical et stupide – est devenue la principale force politique du pays. Un dicton roumain dit : « On fuit le diable et on tombe sur son frère. » C’est ce qui m’arrive, même si cela a pris du temps. Non, bien sûr, Mélenchon n’est ni Gheorghiu-Dej, le premier satrape roumain, ni Ceausescu. Mais par son essence, il est leur alter ego. On me dira : « Ici le communisme sera différent. » Mais le communisme est partout et toujours le même. Il n’a pas de nuances. Seulement les méthodes diffèrent.
Combattre ce communisme qui vient ne servira à rien. Je le sais par expérience. Et, pourtant, que pourrais-je faire d’autre ? Regarder ? Subir ? Car c’est de cela qu’il s’agira désormais : subir.
Pour ce qui est de FB, cet endroit parfaitement inutile, ce défouloir où on vient dire stérilement qu’on s’opposera au mal et on l’empêchera d’advenir, je prie tous ceux qui ont voté pour le Front populaire ou qui voient dans son avènement une source de joie et un espoir de quitter ma liste d’« amis ». Nous n’avons rien en commun. Comme l’a écrit ici un visiteur qui pensait peut-être m’insulter et qui voulait sûrement me stigmatiser, je suis un « anti-communiste primaire ». ■ RADU PORTOCALA
Ce bel article est paru le 8 juillet sur la page FB de son auteur.
Radu Portocala est écrivain et journaliste, spécialisé notamment en Relations Internationales.
Dernière publication…
J’ai eu la chance d’être vacciné à onze ans par l’invasion communiste de la Hongrie et je suis un anti-communiste primaire et même inconditionnel; j’avoue avoir des amis communistes car je suis un incorrigible optimiste te à tout péché miséricorde, beaucoup ont vu le salut grâce à Soljenitsyne t on peut espérer pour les autres, même pour le satrape qui leur tient lieu de Duce, ou devrai je dire lider maximo!
La peur, l’horrible peur de s’assumer, d’être simplement un homme, ronge souvent l’homme de droite qui rejoint le camp des vaincus, de ceux qui ont renoncé à leur histoire, à l’affronter simplement en élevant le débat sur l’essentiel, non par la rage d’avoir raison. . Nous avons en Soljenitsyne un modèle de courage, d’obstination, qui n’a jamais renoncé , qui a ébranlé un empire, et qui a pu par sa stature, mettre à bas le mensonge. Quand l’homme défaille, « les femmes viennent souvent à la rescousse » par leur simple courage. C’est donc un combat où nous pouvons vivre cette complémentarité dans le courage.
La droite libérale, c’est la gauche à retardement. La gauche prend une décision, la droite libérale conteste , mais pas trop et finit par l’accepter .
Je suis anti communiste primaire, secondaire et même tertiaire. Le communisme est le mal, le mal absolu et on ne peut le vaincre que par la prière mais avec l’église conciliaire et Bergoglio, c’est mal barré !
Tant que le communisme montrera une vitrine de bons sentiments où le pauvre peuple des travailleurs est opprimé par le mauvais riche de la Bible la religion catholique trouvera de quoi alimenter son ordinaire. Et peu importe ce que pense une partie des fidèles qui regrette la messe en latin l’appât de la modernité progressiste est plus fort .