1665 : Établissement définitif des Français sur l’Île Bourbon
L’île avait déjà été découverte depuis longtemps (par les Arabes, les Portugais…), mais elle était restée inhabitée, et des marins de passage, de diverses nationalités, n’y avaient fait que des séjours temporaires, sans y laisser aucun établissement durable.
Des navigateurs français avaient déjà pris possession de cette île – inhabitée, donc – au nom du Roi de France, en 1642. Ils lui avaient alors donné le nom de la dynastie régnante : Île Bourbon.
Vingt-trois ans plus tard, c’est à bord du navire Le Taureau que vingt premiers colons débarquent sur l’île, pour y rester et pour s’y installer : «…Ils amènent avec eux des semences des plantes et des outils ».
L’histoire de l’île – comme celle de l’Île Maurice – est, alors, inséparable de celle de la Compagnie Française des Indes Orientales, créée par Colbert en 1664 (voir l’éphéméride du 27 août). Il est décidé en effet, dés 1665, d’entreprendre le peuplement de l’île, son défrichement et sa mise en valeur afin de fournir aux navires croisant vers les Indes, les vivres nécessaires à leurs périples ainsi qu’un lieu d’escale et de réparation.
Son histoire sera fortement marquée par la personnalité du Gouverneur général Mahé de la Bourdonnais, qui entreprendra d’importants chantiers tant à l’île Bourbon qu’à l’île de France (Maurice) pour en faire de véritables bases navales sur la route des Indes (voir l’éphéméride du 10 novembre, jour de sa mort).
La Convention changera son nom par un décret du 19 mars 1793.
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1797 : Mort d’Edmund Burke
Portrait, par James Northcote
A l’occasion de la réédition en France du grand classique de Burke, Réflexions sur la Révolution en France, Eric Zemmour a livré une excellente analyse sur les idées de cet opposant résolu à notre Révolution :
Edmund Burke, l’homme qui n’aimait pas notre Révolution
Nous faisons nôtre – à une remarque près, comme on le lira dans le « chapeau » qui précède l’article cité – les intelligentes réflexions d’Éric Zemmour.
Réflexions sur la révolution en France. Edmund Burke, Les Belles Lettres, 777 p., 17 €.
1827 : Offerte à Charles X par le Pacha d’Egypte, la girafe Zarafa arrive à Paris
Jamais les Français n’avaient pu voir un tel animal de près. Zarafa vient d’Afrique : offerte par le pacha d’Égypte, Méhémet Ali, elle est arrivée en France par bateau : il a fallu faire un trou dans le pont pour qu’elle passe sa tête et son long cou !…
Débarquée à Marseille, Zarafa traversa toute la France à pied pour rejoindre la capitale. Sur le trajet – qui dura six mois – l’engouement fut énorme, et de vraies foules se précipitèrent pour voir et dessiner l’étrange créature. A son arrivée à Paris, le 30 juin, l’animal prit ses quartiers au Jardin des Plantes avec un gardien personnel à sa disposition.
Sa présentation officielle au roi Charles X eut lieu le 9 juillet 1827, au château de Saint-Cloud.
Zarafa, vécut 18 années heureuses à se faire peindre et à se faire peigner. A sa mort, en 1835, elle fut naturalisée : elle est toujours exposée au musée de La Rochelle (ci-dessous).
Voir l’étude magistrale de Jacques Léger parue en 10 chapitres dans JSF en novembre 2019
Zarafa, la girafe de Charles X, un animal royal, populaire et … diplomatique
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zoodujardindesplantes.fr/fr/zoo/zoo-historique/stars-hier-aujourd-hui/zarafa-girafe-pacha-egypte
1944 : Libération de Caen
Le document suivant, sobrement intitulé La Normandie 1944 – 2009, est très émouvant : on y voit, photographiées exactement au même endroit, 50 vues juxtaposées des terribles destructions de 1944, et les mêmes bâtiments reconstruits, frais et pimpants, aujourd’hui; une belle leçon d’optimisme, et d’espérance…. (soyez patients, attendez une minute après avoir cliqué sur le lien)
Un couple d’habitants regarde un bulldozer canadien qui déblaie les ruines des maisons de la rue de Bayeux. Au fond, l’abbaye aux Hommes est restée intacte malgré les bombardements.
Et pourtant, s’il est évidemment heureux que le territoire national ait été libéré, d’autres solutions – défendues par l’Action française mais pas seulement – moins dramatiques pour nous, existaient :
2014 : Après 10 mois de restauration, la Victoire de Samothrace reprend sa place dans l’escalier Daru au Louvre
Découverte sur l’Ile de Samothrace, au Nord Est de la Grèce, par Charles Champoiseau (ci contre) en 1863, la Victoire de Samothrace, chef d’oeuvre de la sculpture grecque, est datée du IIe siècle avant J.-C.
Le monument se compose d’une statue de femme ailée, personnifiant la Victoire, et d’une base en forme de proue de navire posée sur un socle bas. Elle constituait une offrande aux Grands Dieux de Samothrace à la suite d’une victoire navale.
Le monument mesure 5,57 m de hauteur. Il est exposé au Louvre depuis 1883 en haut de l’Escalier Daru.
Commencé en septembre 2013, le grand chantier de sa restauration eut pour objectif de nettoyer le monument, composé de marbres de natures différentes et d’améliorer le passage du public. Le nettoyage des marbres constituant le monument ‒ marbre blanc de Paros pour la statue et marbre de Lartos, gris veiné, pour sa base en forme de bateau ‒ a rendu sa splendeur à la Victoire de Samothrace, soulignant le contraste entre les deux teintes.
Cette restauration a permis également d’analyser le monument et de compléter les informations dont on disposait à son sujet. Grâce à une méthode d’analyse innovante, des traces de bleu, invisibles à l’oeil nu, ont été découvertes sur le bord du manteau de la statue ainsi que sur les ailes, et des traces noires trouvées sur le bateau. Le remplacement des bouchages réalisés aux XIXème et XXème siècle a mis au jour une mèche s’échappant du chignon de la statue.
Le démontage des 23 blocs composant le bateau et le socle a permis de vérifier les assemblages et d’intégrer 13 fragments (4 sur la statue et 9 sur le bateau), parmi la trentaine restée en réserve. Un fragment représentant trois plumes a été en particulier réintégré sur la crête de l’aile gauche. Un socle moderne a été créé pour surélever légèrement le monument et le mettre mieux en valeur.
Pour la découverte de La Victoire de Samothrace, voir l’éphéméride du 15 avril
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