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Dans les circonstances que traverse la Patrie, en l’absence plus que jamais évidente de toute autorité digne de ce nom, si le rôle des militaires est toujours d’obéir, il est aussi de leur devoir de servir la France, de prendre toute leur part avec les moyens dont ils disposent seuls, à sa volonté de vivre ou même survivre, alors qu’elle se trouve de fait en déshérence, selon l’expression qu’avait utilisée de Gaulle en d’autres circonstances, elle aussi des plus graves. JSF
Faux… Archi faux !!!
Le « rôle des armées » n’est pas d’obéir, mais de servir les armes de la France. Obéir est la relation systémique du Militaire par rapport au Politique, découlant de ce rôle.
Leur seul devoir est tout entier contenu dans ce rôle, . Il s’agit exclusivement de servir au péril de sa vie, la décision politique, déshérence ou pas. De Gaulle en d’autres circonstances a fait appel aux individus des forces, non aux armées elles-mêmes. Le colonel Magrin-Verneret l’avait parfaitement compris et mis en pratique, en laissant le choix à ses légionnaires et en renvoyant le drapeau de la 13° DBLE à Sidi Bel Abbés.
Les individus peuvent prendre le risque de choisir leur combat. Toute confusion et appel à une unité militaire constituée, et a fortiori aux armées dans leur ensemble est uniquement et totalement une forfaiture, déshérence alléguée ou pas (retirée du Code pénal par Badinter, la notion reste valide pour les fonctionnaires, a fortiori donc pour les soldats)
Faire semblant de l’oublier peut amener un soldat à faire face à ses responsabilités; mot qui a visiblement perdu son sens dans les temps que nous vivons, mais en temps de crise peut s’avérer extrêmement dangereux, Nous sommes dans les armées, très nombreux convaincus de l’absolue nécessité de nous en souvenir et de l’appliquer.
Et quand le pouvoir politique est lui-même coupable de forfaiture ou trahison caractérisée, le devoir n’est-il pas de passer outre et de servir son pays. L’obéissance a ses limites. On peut avoir pour devoir de passer outre.
« On » n’existe pas dans les armées.
– a: Il ne s’agit pas de « on » , mais d’un commandant d’unité grande ou petite nommément désigné, tenant son commandement par une lettre de commandement remise par le pouvoir politique.
– b: Son pouvoir s’arrête à l’exécution des ordres, dans l’application des lois et des règlements.
– c: pas de redondance inutile (le langage militaire les rejette, d’autant qu’il s’agit généralement d’artifice langagier de manipulation) Le pouvoir est politique. Le pouvoir militaire en découle, comme dit supra, et que tout soldat ayant participé à une remise de commandement sait parfaitement
– d: Quelle autorité (nous sommes dans les armées et non dans une colo de babos) définit que le « pouvoir politique » est coupable. Aucune n’en a la possibilité, ni par la loi ni par les règlements.
-e: savoir de quoi nous parlons: l’obeissance n’a aucune autre limite que la mort, et certainement pas les délires personnels.
Il n’y a pas d’alternative: application stricte des textes qui conditionnent le contrat que j’ai signé, sans compter les bases de l’éthique du métier. Aucune autre option n’est envisageable. Tout soldat le sait au 2° jour de classes.
1. Quelle autorité peut dire qu’un pouvoi politique est coupable ? Je dirais : Un autre pouvoir politique adversaire et victorieux du premier. Il me semble que cela s’est vu bien souvent dans l’histoire.
2. Les militaires dépendent du pouvoir politique qui les a nommés. Ils doivent lui obéir. D’accord avec vous. Toutefois, il me semble que nombre de chefs militaires dans des circonstances graves particulières, se sont assez facilement transmués en chefs politiques. Après quoi ils ont commandé aux armées comme de juste. Je crois que ce genre de transformation ne manque pas d’exemples illustres dans l’époque moderne.
Un pouvoir politique vainqueur du premier devient au moment légal, le pouvoir politique en titre. Pouvoir auquel les militaires obéissent sans qu’il soit besoin de toute cette logorrhée devenue soudain totalement absconse et inutile. Le pouvoir militaire restant sans aucun hiatus subordonné au pouvoir politique légal, quel qu’il soit.
Votre 2° point en revanche posent de lourdes questions. Premièrement parce qu’il est d’une navrante lâcheté. Quand vous parlez des forces armées, et notamment d’un putsch que vous appelez de vos voeux, essayez d’employer un langage clair et non fuyant… pas de « il me semble », « je crois ». Pour ma part, je ne vois aucun chef militaire, là où vous en voyez « nombre » se « transmuer en chef politique ».
Sur ce genre de sujet, l’a peu prés, l’allusif, même si efficace dans le cadre d’une manipulation léniniste est parfaitement délétère sinon dolosif.
Ayez le courage de dire ce que vous pensez, même si c’est vraisemblablement faux.