10 avant Jésus-Christ : Naissance du futur empereur Claude
Né à Lyon, Tiberius Claudius Drusus succédera à Caligula en 41, devenant le quatrième empereur romain, alors qu’il avait plus de cinquante ans.
Il est le premier empereur né hors d’Italie.
Mythologica.Rome. biographie Claude
S’il est célèbre pour avoir conquis la Bretagne (actuelle Grande-Bretagne), il est aussi celui qui a ouvert les portes du Sénat de Rome aux Gallo-romains, accélérant ainsi le processus de romanisation, devenu définitif, des Gaules.
Les Tables Claudiennes, retrouvées à Lyon, en commémorent le souvenir :
« Timidement, certes, Pères conscrits, j’ai dépassé les bornes provinciales qui vous sont accoutumées et familières, mais c’est ouvertement que doit être plaidée maintenant la cause de la Gaule chevelue. Et si on considère que ses habitants ont fait pendant dix ans la guerre au divin Julius, il faut aussi mettre en regard les cent années d’immuable fidélité et d’obéissance plus qu’éprouvée, en nombre de circonstances critiques pour nous ».
Ce discours fondateur, réécrit par Tacite, fut gravé sur deux grandes plaques en bronze et disparut jusqu’à la Renaissance. C’est en labourant sa vigne, située au chevet de l’église Saint-Polycarpe, que Roland Gribaux remit au jour, en 1528, « deux grandes tables d’airain ou cuivre antiques« , comme l’écrit un chroniqueur de l’époque.
Les conseillers de la ville les acquirent pour la somme de 58 écus d’or. Et depuis lors, les Tables Claudiennes ornèrent successivement les différents Hôtels de ville avant de devenir une des pièces maîtresses du Musée de la Civilisation Gallo-Romaine.
Tables Claudiennes
10 : L’empereur Auguste inaugure l’Autel des Trois Gaules, à Condate
Le sanctuaire fédéral des trois Gaules Service archéologique de la Ville de Lyon.
Le 1er août de l’an 10 avant notre ère, l’empereur Auguste est à Lugdunum. Avant de lancer une opération militaire en Germanie, il veut s’assurer que les territoires Gaulois sont définitivement acquis à la cause Romaine.
Il a convié auprès de lui les représentants des soixante nations gauloises afin d’inaugurer en grande pompe, à Condate, lieu dominant le confluent de la Saône et du Rhône, un autel dédié à l’empereur et à Rome : ce sera l’Autel des Trois Gaules (l’Aquitaine, la Lyonnaise et la Belgique) représentées par la statue d’une déesse guerrière armée d’une lance. L’Autel est édifié sur les flancs de la colline, en lieu et place de l’ancien temple gaulois dédié à Lug, dieu du feu, transformé, donc, en « sanctuaire fédéral des Trois Gaules.
Désormais, l’assemblée des Gaules se retrouvera ici une fois l’an : Lugdunum sera la capitale unique pour gérer et diriger les trois Gaules.
L’autel n’a jamais été retrouvé, mais il est connu par les monnaies antiques. Établi au sommet d’une terrasse à laquelle menaient deux larges rampes, il se présentait sous la forme d’un rectangle, entouré de deux hautes colonnes portant une statue de la victoire.
Le sanctuaire confédéral des Trois Gaules : façade de l’autel, encadrée de deux colonnes supportant des Victoires. Elles tiennent la palme et la couronne, symboles des victoires militaires de l’empereur.
Strabon, dans sa Géographie, le décrit ainsi :
« C’est là qu’on voit ce temple ou édifice sacré, hommage collectif de tous les peuples de la Gaule, érigé en l’honneur de César Auguste : il est placé en avant de la ville, au confluent même des deux cours d’eau, et se compose d’un autel considérable, où sont inscrits les noms de soixante peuples, d’un même nombre de statues, dont chacune représente un de ces peuples, enfin d’un grand naos ou sanctuaire. »
Les Tables Claudiennes, évoquées plus haut, y furent déposées.
Le sanctuaire fédéral des trois Gaules à Lyon
314 : Le Concile d’Arles condamne le Donatisme
Par l’Edit de Milan, de 313, Constantin 1er avait fait du Christianisme la religion officielle de l’Empire, devenant lui-même le premier Empereur chrétien. La même année, à Rome, il avait convoqué un concile afin de faire condamner les thèses de l’évêque africain Donat. Celui-ci ne reconnaissait pas la validité des sacrements délivrés par les évêques ayant failli lors de la grande Persécution de Dioclétien, de 303 à 305.
Résidant en Arles, l’année suivante, Constantin convoque un nouveau concile dans cette ville, pour confirmer le premier, et rendre définitive la condamnation du Donatisme.
Ce concile – qui réunissait seize évêques – se tint probablement dans l’église Notre Dame de la Major (ci dessus).
1563 : Création du Régiment des Gardes Françaises
Régiment des Gardes Françaises
Illustrations tirées de notre album Drapeaux des Régiments du Royaume de France (469 photos).
Les Gardes françaises entrent à Paris le 12 mai 1588, pour appuyer le roi face au duc de Guise, ce qui provoque la Journée des Barricades.
Par la suite, elles participeront à toutes les grandes batailles des règnes de Louis XIV et Louis XV :
1648 : bataille de Lens
1689 : bataille de Walcourt
1690 : Bataille de Fleurus
1692 : bataille de Steinkerque
1706 : bataille de Ramillies
1709 : bataille de Malplaquet
1743 : bataille de Dettingen
1745 : bataille de Fontenoy
1748 : Siège de Maastricht.
Hélas, en 1789, une bonne partie de ce Régiment d’élite – logé à Paris, et non à Versailles – pactisa avec les émeutiers. Il fut dissous très peu de temps après.
1744 : Naissance de Lamarck
« Tout ce qui est généralement commun aux végétaux et aux animaux comme toutes les facultés qui sont propres à chacun de ces êtres sans exception, doit constituer l’unique et vaste objet d’une science particulière qui n’est pas encore fondée, qui n’a même pas de nom, et à laquelle je donnerai le nom de biologie. »
Lamarck
1785 : Départ de l’expédition La Pérouse
Louis XVI donnant ses instructions au Capitaine de Vaisseau La Pérouse pour son voyage d’exploration autour du monde, le 26 juin 1785 à Versailles, en présence du marquis de Castries. Tableau peint en 1817 par Nicolas-André Monsiau
Chargé par Louis XVI d’une expédition autour du monde, La Pérouse part de Brest, à bord du navire la Boussole, accompagné de l’Astrolable, seconde frégate commandée par Fleuriot de Langle.
Passant par le cap Horn, il atteindra l’île de Pâques, l’Alaska, Hawaii, Macao, les Philippines, le Japon, Kamtchatka, les Samoa puis les îles Tonga. Au cours de son périple, il découvrira l’île Necker (1786) puis donnera son nom au détroit situé entre l’île Sakhaline et l’île Hokkaido.
La Pérouse disparaîtra en 1788 et sa trace ne sera découverte qu’en 1826 par le capitaine anglais Peter Dillon, puis en 1828 par Dumont d’Urville (éphéméride du 22 avril) : son dernier message avait été envoyé le 7 février 1788 (éphéméride du 7 février).
1793 : Première Loi de Lazare Carnot organisant le Génocide vendéen
« Anéantissement de tous les biens… la Vendée doit être un cimetière national.
Pour la deuxième loi de Carnot organisant le Génocide vendéen, voir l’éphéméride du 1er octobre.
Voir également notre album Totalitarisme ou Résistance ? Vendée, « Guerres de Géants » Surtout les photos : « .et pour la liberté de l’homme intérieur » (partie II).
2009 : mise au jour au Mans (Sarthe) de deux charniers datant des guerres de Vendée. Parmi la vingtaine de squelettes exhumés, « de nombreux corps portent les stigmates d’un véritable acharnement », souligne l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap).
La plupart ont été tués à l’arme blanche, lors de la fuite de l’armée catholique et royale vendéenne devant les soldats républicains les 12 et 13 décembre 1793. Il y aurait au total 2.000 corps enterrés dans le centre-ville du Mans. « Les Vendéens n’étaient pas tués pour ce qu’ils faisaient, mais pour ce qu’ils étaient » (Reynald Séchrer)
Le 29 janvier 1881 suite à l’interdiction de la pièce Thermidor de Victorien Sardou, jugée « antirépublicaine », Georges Clemenceau répond à Joseph Reinach, en confirmant bien sa parfaite filiation avec l’héritage révolutionnaire. On lui a toutefois prêté des propos caricaturaux et tout aussi parfaitement apocryphe destinés à le discréditer. Les voici.
« J’approuve tout de la Révolution : j’approuve les massacres de septembre où, pour s’éclairer, la nuit venue, les travailleurs plantaient des chandelles dans les yeux des morts. J’approuve les noyades de Nantes, les mariages républicains où les vierges accouplées à des hommes, par une imagination néronienne, avant d’être jetées dans la Loire, avaient à la fois l’angoisse de la mort et la souffrance de la pudeur outragée. J’approuve les horreurs de Lyon, où l’on attachait des enfants à la gueule des canons, et les égorgements de vieillards de quatre vingt dix ans et de jeunes filles à peine nubiles. Tout cela forme un bloc glorieux et je défends qu’on y touche. Je défends que, sur un théâtre qui dépend de l’Etat, un dramaturge illustre vienne, après plus de cent ans révolus, prononcer une parole de pitié qui serait un outrage aux mânes augustes de Robespierre et de Marat ».
1798 : Désastre d’Aboukir
C’est le premier acte de la destruction par l’Angleterre de la flotte française, reine des mers sous Louis XVI.
Lorsque le second acte sera consommé, à Trafalgar (éphéméride du 21 octobre), les dès seront jetés, c’en sera fini de la suprématie française, de la France que l’on surnommait la « Chine de l’Europe » et « la grande Nation », et ce sera au tour des anglais de dominer le monde.
A partir de là, Napoléon est perdu. Il pourra remporter toutes les batailles qu’il voudra, aussi brillantes soient-elles (Austerlitz !…), il sera incapable d’envahir l’Angleterre, en faisant franchir à la marine française – détruite en ces deux temps/deux désastres d’Aboukir et Trafalgar – les malheureux trente petits kilomètres qui séparent Douvres de Calais !
Alors que la Royale, reine des mers, venait, à peine vingt ans avant, au nez et à la barbe de l’Angleterre, de faire franchir sans la moindre difficulté les milliers de kilomètres de l’Atlantique à l’armée française de Rochambeau, qui devait infliger à l’armée anglaise une défaite totale sur le sol américain.
On mesure bien par ce seul exemple – un parmi tant d’autres ! – l’abaissement considérable qu’a représenté, pour la France, la Révolution.
Dans la rade d’Aboukir, où elle s’est installée au repos, la flotte française commandée par l’amiral Brueys d’Aigaïlliers est attaquée par la flotte britannique sous les ordres de l’amiral Nelson.
En moins de trois heures, la moitié des navires français sont terriblement touchés, certains même, comme l’Orient, explosent.
Les pertes sont incroyables : toute la flotte détruite, trois mille marins tués, et trois mille autres prisonniers.
1813 : Naissance d’Evariste Huc
1913 : Création de la P.J, 36 Quai des Orfèvres
Sous l’impulsion de Georges Clemenceau, alors président du Conseil et ministre de l’intérieur, Célestin Hennion, préfet de police prend un arrêté préfectoral portant :
2013 : le timbre du Centenaire
Police nationale. Présentation générale. Histoire
1924 : Naissance de Georges Charpak
2010 : Le Parc national de la Réunion au Patrimoine mondial de l’humanité
Réunion – Parc national
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Clémenceau détestait que l’on mette un accent sur la troisième lettre de son nom ; alors je lui fais ce déplaisir.
Concernent la fameuse déclaration que vous signalez il faut savoir que c’est une pure invention d’Edouard Drumont (le texte original se trouve aisément sur le site « archives » de l’Assemblée Nationale).
Si la détestation de Clémenceau se conçoit à juste titre ce n’est pas une raison pour raconter n’importe quoi !