Pensées du Prince extraites de son importante contribution à l’ouvrage ci-dessus.
« Ainsi, petit à petit, avec labeur et sur une longue période, cette dynastie a constitué ce qu’on a appelé le « pré carré capétien » bordé en grande partie par des frontières naturelles constituées de mers et de montagnes. Aussi, à propos de cette dynastie qui a duré un peu plus de 800 ans, peut-on dire avec La Fontaine que « patience et longueur de temps font plus que force ni que ragez ». (…)
Les anciens ont parlé de la recherche du juste milieu. Même si ce n’est pas lié au compromis, on ne peut pas s’empêcher de le penser. C’est pourquoi je parlerais plutôt du sens de la mesure. C’est pourquoi aussi les rois n’ont pas cherché à développer un empire et, quand ils ont guerroyé à l’extérieur, ça s’est plus ou moins bien fini : les croisades, le Canada, etc. La recherche d’un agrandissement du « pré carré capétien » que nous avons évoqué plus haut est l’expression de ce sens de la mesure. Ne pourrait-on pas appeler aussi ce sens de la mesure la vertu de prudence ? Agir au regard de principes communs, la recherche du bien, au regard de principes propres, comme la nature même du peuple français qui se distingue du peuple allemand ou italien, et au regard des circonstances, hic et nunc, ici et maintenant. » ■
Retrouvez dans JSF la présentation de l’ouvrage…
𝗡𝗢𝗨𝗩𝗘𝗔𝗨 𝗟𝗜𝗩𝗥𝗘 𝗮𝘃𝗲𝗰 𝗹𝗲 𝗰𝗼𝗺𝘁𝗲 𝗱𝗲 𝗣𝗮𝗿𝗶𝘀 : Comment les rois de France capétiens ont gouverné notre nation
Certes « les rois n’ont pas cherché à développer un empire et, quand ils ont guerroyé à l’extérieur, ça s’est plus ou moins bien fini : les croisades, le Canada, etc » mais ils ont quand même initié et développé une politique planétaire dont l’Outre Mer français actuel est quasi intégralement l’héritier, avec son espace maritime.
Amputée de ses îles (a frortiori si on y ajoute le Corse, l’île d’Yeu et l’île de la Cité) la France devient pour le coup une province de l’Euroland. L’issue de l’affaire calédonienne sera une pierre touche et il faut apporter tout le soutien possible à ceux qui veulent maintenir dans le giron français le TERRITOIRE AUX DEUX DRAPEAUX; comme le fait l’Alliance Champlain.
Les rois de France en effet ont créé un peu partout dans le monde des places de souveraineté. Ils ne pensaient pas qu’elles étaient la France. C’est la république, qui l’a cru ou qui l’a fait croire. En cas de nécessité, les rois de France savaient abandonner ces possessions – lucidement considérées comme telles – fût-ce à contrecœur.
Le jacobinisme révolutionnaire, idéologique et universaliste ignore ce pragmatisme et cette souplesse de l’Ancienne France. Qui savait distinguer, hiérarchiser, discriminer entre les choses et les gens. Cela nous a coûté bien des déboites, des déchirements et beaucoup d’argent qui, en temps de crise et de déclin seraient mieux employé à développer ou à sanctuariser le pré carré.
Quant à notre statut de province de l’ Euroland étatsunien, j’ai bien l’impression que nous y sommes depuis déjà un bout de temps avec ou sans nos coûteuses poussières océaniques.
Faut pas trop rêver, et au moins garder l’île de la Cité avant que Macron ou Ursula ne la vendent pour une bouchée de pain aux Amerloques ou aux Chintoques…