Par Schichan François joseph.
Cette tribune est parue dans Le Figaro du 30 juillet. Son actualité est évidente. Comme à l’ordinaire, le chapeau du Figaro édulcore et rogne les ailes de cette tribune qui, sous les termes obligés du souci démocratique, d’ailleurs légitime si on entend par là l’assentiment populaire, remet lourdement en question les institutions bruxelloises abusivement appelées Europe et assez stupidement reconnues pour telles par les esprits conformistes ou sommaires. Il est possible que notre auteur qui nous semble un esprit réaliste, ne croie guère, comme nous, à leur survie à terme plus ou moins bref. Les nations sont des œufs durs avec lesquels on ne fait pas d’omelette, selon la doctrine gaullienne. Et des œufs assez durs, vu leur âge, pour qu’il soit si commode que cela de les casser, briser, et dissoudre. Il n’est pas déraisonnable de l’espérer.
TRIBUNE – Pour l’ancien diplomate François-Joseph Schichan, le boycott de la présidence hongroise de l’UE par les institutions européennes et la répartition des postes au parlement européen expriment un déni de réalité dangereux pour la démocratie.
François-Joseph Schichan est ancien diplomate au Royaume-Uni, consultant en géopolitique et affaires européennes au cabinet de conseil Flint Global.
« Plus que jamais contester le monopole de la légitimité politico-administrative aux partis de gouvernement traditionnels qui ont échoué sur toute la ligne au cours des dernières années. »
Le paysage politique européen est en train de changer, et les partis politiques traditionnels s’enferment dans un déni de réalité qui est aussi un déni de démocratie. Partout en Europe, la droite nationale a fortement progressé au cours des dernières élections européennes. Elle représente désormais 25% des députés du nouveau Parlement européen, et ses avancées sont plus spectaculaires encore dans certains États membres, notamment en France, en Italie et en Allemagne. Elle se maintient dans ses bastions en Hongrie et en Pologne.
Partout, les mêmes causes produisent les mêmes effets : l’unanimité des partis traditionnels sur certains sujets comme l’environnement et le climat, associée à leurs échecs à traiter les préoccupations centrales d’une grande partie de l’électorat – politique industrielle, immigration, souveraineté – a conduit à l’émergence d’une nouvelle offre politique.
La réaction des partis traditionnels à cette évolution est profondément antidémocratique, et va au-delà du combat politique légitime – quoi qu’on pense du positionnement des partis de la droite nationale. Pour punir Viktor Orbán, les réunions organisées par la Hongrie en tant que présidente du Conseil de l’Union européenne sont boycottées par la Commission de Bruxelles et certains États membres. Jamais une présidence européenne d’un gouvernement démocratiquement élu n’a été traitée de cette manière.
Au Parlement européen nouvellement élu, le « cordon sanitaire » fonctionne à plein et les députés européens issus de la droite nationale sont exclus des postes d’influence au sein des principales commissions parlementaires. Et pendant ce temps, Ursula von der Leyen compose sa Commission européenne en s’appuyant sur les sociodémocrates de centre gauche, le centre droit et les Verts – c’est-à-dire la même coalition qui gouverne l’Union européenne depuis quinze ans, comme si rien ne s’était passé. Emmanuel Macron s’apprête également à confirmer Thierry Breton comme le candidat français au poste de commissaire européen.
Cet ostracisme ne concerne pas seulement des partis et leurs représentants élus, mais aussi les millions d’électeurs qui ont voté pour ces partis à travers l’Europe.
En France, les partis politiques se comportent comme si le Rassemblement national n’avait que deux députés en les excluant des postes à responsabilité au sein de l’Assemblée nationale. De leur côté, les Républicains se comportent comme s’ils en avaient encore 200, et la gauche comme si elle avait gagné les élections.
Les partis traditionnels, dans de curieuses alliances qui vont du centre droit au parti communiste, abusent de leur position dominante dans le système politico-administratif pour refuser à la droite nationale sa juste place dans la vie publique qu’elle a obtenue de manière légitime par les urnes. Cet ostracisme ne concerne pas seulement des partis et leurs représentants élus, mais aussi les millions d’électeurs qui ont voté pour ces partis à travers l’Europe. L’objectif de ces manœuvres est d’entretenir l’idée qu’ils ne sont pas légitimes à exercer des responsabilités politiques.
Les problèmes urgents – dette, immigration, défense – restent non traités. Dans son discours d’investiture au Parlement européen le 18 juillet, cette même Ursula von der Leyen en a remis une couche sur les ambitions climatiques de l’Union européenne, sans prononcer une seule fois le mot immigration. Elle propose une nouvelle extension des pouvoirs de la Commission sur des sujets comme logement, la défense ou la diplomatie. Est-ce vraiment une priorité ?
La Commission européenne apparaîtra toujours comme une entité éloignée des préoccupations d’une grande partie de l’électorat européen.
La question qui se pose est combien de temps ce décalage entre le fonctionnement du monde politique et la réalité pourra-t-il encore durer. La confiance dans les institutions en sera grandement affectée. La Commission européenne apparaîtra toujours comme une entité éloignée des préoccupations d’une grande partie de l’électorat européen.
Les partis de la droite nationale en Europe sont en partie responsables de leur situation. Ils doivent devenir meilleurs dans leur connaissance et leur pratique des institutions, en investissant du temps et de l’expertise pour maîtriser les arcanes d’un système qui aujourd’hui joue contre eux. C’est l’une des responsabilités des députés européens de la droite nationale élus le 9 juin.
Ces partis doivent plus que jamais contester le monopole de la légitimité politico-administrative aux partis de gouvernement traditionnels qui ont échoué sur toute la ligne au cours des dernières années. Cela nécessite un travail considérable, pas seulement pendant les campagnes électorales mais aussi dans les austères couloirs du pouvoir, dans les États membres comme à Bruxelles, où se joue plus que jamais l’avenir politique de l’Europe. ■ FRANÇOIS-JOSEPH SCHICHAN
On maintient les Français dans une image dépassée; « C’est la droite qui fait les guerres » et la gauche favorise les ouvriers.
Hitler et ses Nazis étaient au parti socialiste dit démocrate, pas à droite; l’italien n’a fait que vouloir profiter du système.
La gauche enfin celle que l’on considère chez nous « pour les ouvriers » n’est que la branche des idées socialistes de l’URSS avec combien de morts.
Alors de nos jours, qui fait la guerre et pour quelques riches étrangers possédant ou pour les valeurs du sol à venir, la droite ou la gauche.
Et si on en finissait avec ces images d’Epinal, le roi n’est ni de droite , ni de gauche, mais il à le pouvoir à lui seul d’appliquer la démocratie et de permettre aux Français de vivre leur histoire et non de changer de genre.